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Théâtre de la porte saint-martin

TPSMBO

Théâtre de Porte Saint Martin – 1050 places

18 Boulevard Saint Martin 75010 Paris

M° Strasbourg St Denis (lignes 4, 8, 9), République (lignes 3, 5, 8, 9, 11)

 

Réservations : 01 42 08 00 32

Administration : 01 42 08 06 93   –   Fax : 01 42 40 18 33

Directeur Général : Jean-Claude Camus  –  Directeur : Jean Robert-Charrier

Attachées de presse : Vincence Stark, Catherine Battner

 

L’historique du théâtre

 

 

Un opéra construit en deux mois

 

L’Opéra de la Porte Saint-Martin voit le jour en 1781, sur décision de la Reine Marie-Antoinette. Sa construction par l’architecte Lenoir fut réalisée en deux mois seulement. Pour respecter la royale exigence, Lenoir a mobilisé des centaines de compagnons et de corps de métiers, travaillant jour et nuit. Point n’est besoin de longues phrases pour donner la dimension de l’exploit : première pierre le 26 Août , inauguration officielle le 26 Octobre, en présence de la Reine. C’est à Auguste Vestris, le plus célèbre danseur de l’époque, que revint l’honneur de cette première représentation. Hélas, douze ans plus tard, le 27 Juillet 1794, la troupe lyrique quitte les locaux pour le nouvel opéra de la place Louvois, sonnant le glas de la Porte Saint-Martin.

 

 

L’opéra deveint théâtre

Après quelques années d’oubli, l’Opéra de la Porte Saint-Martin renaît sous le nom de Théâtre de la Porte Saint-Martin, grâce à un acteur-auteur, Dumaniant, qui le rachète au domaine national. Tout au long du premier et du second empire, le Tout-paris s’y montrera et applaudira des spectacles très variés. En 1831, le Théâtre trouve enfin sa véritable vocation en devenant le temple du Drame romantique sous la houlette du talentueux et fantasque Harel. Le succès populaire est immense. Les auteurs connus accourent. Les plus grands comédiens sont sur scène. Alexandre Dumas, Victor Hugo y présentent leurs meilleures pièces devant un public ravi. Mais l’équilibre financier fait défaut et Harel doit jouer de toute son aura, pour éviter la saisie et contiuer à monter des spectacles avec brio… Il disparaîtra dans le dénuement et la solitude à la Maison de santé de Châtillon.

 

Après l’incendie, le renouveau

Construit en deux mois, le Théâtre de la Porte Saint-Martin va disparaître en quelques heures dans les flammes de la Commune de Paris. Il renaît de ses cendres deux ans plus tard, en 1873, renouant avec l’affection des parisiens pour ce lieu mythique. Des pièces exceptionnelles furent créées dans les années suivantes, Cyrano de Bergerac, Les Deux Orphelines, Les Misérables, Théodora, Chanteclerc… qui contribuèrent à la réputation de qualité des auteurs et des comédiens français jusqu’au 20ème siècle. Des pièces classiques sont jouées par des jeunes comédiens assistés d’acteurs confirmés tels que Mélingue, Coquelin, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt, en dehors des heures habituelles des représentations. L’histoire retiendra que les matinées classiques ont été créées à la Porte Saint-Martin.

De la fièvre des années 60

A partir des années 60, le Théâtre de la Porte Saint-Martin reprend une place de tout premier rang et participe au renouveau culturel amené par les mouvements de mai 68 : Hair, Gospell, Mayflower y sont créés en France révélant de nouveaux talents venus de tous les horizons de la création artistique. De nombreux shows musicaux y furent présentés : Carole Laure et Lewis Furey, Harlem Swing (de Fats Waller), La petite boutique des horreurs, ballets Coppelia et Carmen de Roland Petit, spectacle du mime Marceau, opérettes Pacifico avec Bourvil et Georges Guétary, Envoyez la musique d’Annie Cordy, Comédies La Belle Arabelle des Frères Jacques et Francis Blanche, Qui est cette femme ? avec Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, Oscar avec Louis de Funès, Pas d’Orchidées pour Miss Blandish de Robert Hossein, Ténor avec Michel Leeb…

Le Théâtre classique trouve également sa place dans cette programmation exceptionnelle avec les représentations des Trois mousquetaires (Grenier-Hussenot), de la Dispute (Patrice Chéreau), du Tartuffe (Roger Planchon), de l’Ecole des Femmes, du Misanthrope, de Dom Juan (Antoine Vitez)… La Comédie Française y présente même Les Femmes savantes, Esther, Monsieur Chasse, Le Dialogue des Carmélites…

 

…aux succès des années 90

Les spectacles des dix dernières années ont été particulièrement salués par le public et la critique. La liste des succès serait longue mais mentionnons ici La Peste d’Albert Camus (deux nominations aux Molières 1990), le Misanthrope de Molière, Célimène et le Cardinal de Jacques Rampal (sept nominations et 2 Molières en 1992), Knock, de Jules Romains (2 nominations aux Molières 1993).

Jusqu’à la fin des années 90, le Théâtre de la Porte Saint-Martin connaît encore de nombreux succès populaires, avec 400 représentations de Qui sait tout et Grobéta de Coline Serreau (7 nominations et 4 Molières), Lapin-Lapin, toujours de Coline Serreau (six nominations et un Molière en 1996), Master Class de Terrence Mac Nally, mis en scène par Roman Polanski (quatre nominations Molières 1997), Bertrand Blier créé les Côtelettes mis en scène par Bernard Murat (3 nominations aux Molières 1998), Une journée particulière d’Ettore Scola, puis le Bel air de Londres de Dion Boucicaut (six nominations et un Molière en 1999).

Le siècle s’achève tandis que le Théâtre de la Porte Saint-Martin présente Un Fil à la Patte de Georges Feydeau mis en scène par Alain Sachs (3 nominations aux Molières 2000). Cette même année, Francis Huster joue J’adore la vie d’Octave Mirbeau puis reprend la Peste. L’Ultima Recital (Molière 1999 du Meilleur spectacle musical) clôture cette fin d’année de façon éblouissante, juste avant la reprise de la célèbre comédie musicale Chantons sous la pluie.

Aujourd’hui encore, une culture de l’éclectisme

En 2001 Michel Sardou et Jean-Claude Camus reprennent la direction des lieux. En 2003, Michel Sardou décide de quitter le théâtre. Jean-Claude Camus ne voulant pas abandonner cette aventure décide d’en reprendre seul la direction. Une rénovation importante du théâtre à permis de mieux accueillir artistes et public et de créer ainsi des structures dignes de cet établissement.
Une fois ces travaux d’embellissement terminés, la nouvelle direction s’attache à maintenir le Théâtre de la Porte Saint-Martin au centre des activités culturelles parisiennes. C’est dans cette idée que vont se succéder de nouveaux succès, tous différents, et reflets de l’éclectisme affirmé de la nouvelle direction artistique. Tout d’abord Pierre Palmade et Michele Laroque triomphent dans Ils se sont aimés, puis cèdent la place à Claude Brasseur pour Conversations avec mon père de Herb Gardner.

Se succèdent ensuite Michel Sardou et Brigitte Fossey dans l’Homme en question de Félicien Marceau, le Quatuor, avec un spectacle intitulé Sur la corde rêve (Molière 2003), Pierre Mondy et Catherine Rich dans Le Sénateur Fox de Luigi Lunari, et Valérie Mairesse et François Morel dans Feydeau c’est Fou !.

En Février 2005, Jean-Claude Camus décide de créer en France la pièce Love! Valour! Compassion! de Terrence Mc Nally, mise en scène de Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé, et renoue ainsi avec la grande tradition de créations inattendues, du Théâtre de la Porte Saint-Martin. Cette pièce sera doublement nominée aux Molières 2005.

La dernière saison aura été marquée par la magnifique interprétation de la pièce Opening Night, de John Cromwell, par Marie-Christine Barrault et Michel Carnoy, ainsi que par la pièce triomphante et reprise à la prochaine saison après 7 mois de jeu, L’Emmerdeur, de Francis Veber, avec Richard Berry et Patrick Timsit.

 

http://www.portestmartin.com/

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