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Boy George – Vip Room

30 mai 2011
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Parlez-nous de vos influences : punk, pop, reggae, électro… Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est éclectique !

Vous savez, tout le monde voudrait revenir aux 80’s, mais il faut avouer que les 80’s sont vraiment le produit des 70’s… J’ai découvert la musique très jeune : j’ai vu David Bowie dans Ziggy Stardust à 12 ans, et les Who quand j’en avais 15. Les 70’s étaient une période très excitante pour la culture pop, le rock ‘n’ roll, le glam rock, le reggae, le punk, le début de l’électro… Il n’y avait pas de règles, personne ne contrôlait le rock ‘n’ roll ! À part le rock ‘n’ roll lui-même. Maintenant je ne sais pas qui le contrôle, mais en tout cas, pas les artistes. Dans les 70’s nous croyions tous qu’il y avait un magicien derrière le rideau.. (NDR allusion au film Le Magicien d’Oz). Enfin moi j’y crois encore, même si les choses ont changé. Aujourd’hui, la musique est chimique, nette, comme une poudre préparée à laquelle vous rajoutez de l’eau. C’est prêt ! La célébrité ! (rires)


Aimez-vous la musique française ?

Oui j’aime beaucoup Serge Gainsbourg, Edith Piaf, Dalida, Les Rita Mitsouko, Jacques Brel qui est incroyable aussi. Et Charles Trenet, bien sûr. La Mer est une de mes chansons préférées. Quand je me sens mal, je l’écoute et ça fait (fredonne) « La mer… » C’est tellement beau.

En 2002, vous avez monté une comédie musicale sur votre vie, Taboo. A l’époque de Culture Club, étiez-vous conscient d’être une icône incontournable ?

Et bien vous savez, je pense qu’il y a peu de personnes qui se lèvent le matin en se disant « Je suis une icône, je me demande ce que je vais prendre au petit déjeuner » !! En tout cas, moi je n’y arrive pas ! (rires). Jamais je ne dirai ça de moi. C’est juste quelque chose qui survient, qui vous est réclamé, ce n’est pas vous qui décidez. Je sais qu’il y a eu un moment de l’histoire où j’ai eu une forme d’importance. Mais la réalité, c’est que les choses changent, et que les jeunes gens aujourd’hui n’ont pas la même mémoire. Quand j’avais 14 ans, j’écoutais du jazz : Billie Holliday, Frank Sinatra ; il n’y avait pas de barrière. Je sais qu’il y a encore des jeunes, dans le monde, qui écoutent de la musique vintage, mais très peu ! Pas comme nous le faisions : nous étions très excités par la moindre nouveauté, aujourd’hui nous sommes submergés, pourquoi serions-nous aussi attentifs ? Contrairement aux apparences, je ne suis pas pessimiste, je sais qu’il existe encore de vrais musiciens, mais pas dans le courant le plus visible de la musique contemporaine.

Pourtant, aujourd’hui, il y a Lady Gaga, qui est très influencée par votre propre style.

Je n’ai pas envie de parler d’elle. J’en ai tellement marre de parler d’elle : sa musique n’a rien à voir avec la mienne !! J’ai juste l’impression que partout où je pose les yeux, elle est là !! Ça me donne presque la nausée. Elle ne me connaît pas assez pour être influencée par moi. Juste peut-être la partie superficielle, malheureusement… Toute le monde peut s’habiller, se maquiller de manière extravagante… C’est ce que je disais plus haut, la célébrité ne s’exige pas.


Alors parlons de votre dernier album « Ordinary Alien »

Je n’ai pas envie de parler de ça non plus !

Euh …

Non, mais là je plaisante ! (fou rire)


Donc, vous avez consacré votre chanson Yes we can à Barack Obama.

Je l’aime beaucoup, il ressemble à Fred Astaire ! On peut l’imaginer en train de danser… Comme tous les hommes politiques, il a des défauts, mais je pense que c’est une personne bien, intelligente… Et quand on est une bonne personne, c’est vraiment dur de faire de la politique. Lors de la cérémonie d’investiture, j’étais en prison, et je pleurais. Sa campagne « Yes we can » (« Si, nous pouvons ») m’a accompagné lors de mon combat contre la drogue, et m’a beaucoup parlé. Je suis content de son travail au Moyen-Orient, ce serait merveilleux qu’il parvienne à régler des conflits, comme celui en Israël… Bon, je suis un peu naïf. Je suis vraiment très bon public pour ce genre de choses. Tenez, quand le Prince William s’est marié, je me suis juré de ne pas regarder, de ne pas me laisser entraîner.. mais j’ai suivi la diffusion deux secondes et je me suis laissé emporter ! Je suis trop romantique.


Parlez-moi de votre intérêt pour la musique électronique
.

Ça fait quelque temps que je travaille en tant que DJ maintenant. J’adore la dance music, j’y retrouve la liberté des 70’s. Je peux jouer ce que je veux, sans que la musique doive être labellisée, reconnue ou signée. Vous pouvez enregistrer une musique dans votre chambre, me la passer en club et si elle me plaît, je la joue !!

Propos recueillis par Mathilde de Beaune

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Un mot sur Istituto Marangoni

marangoni_party_parisChaque année, plus de 2’000 étudiants du monde entier se retrouvent à Istituto Marangoni pour partager une passion commune : la créativité. De jeunes talents viennent découvrir leur compétence, leur professionnalisme et leur expérience de longue date, afin de devenir de vrais professionnels dans le secteur de la Mode et du Design.

Trois campus qui offrent des cours de mode à Milan, Paris et Londres, 2’400 élèves originaires de 92 pays, qui font partie de ce melting-pot créatif, fondamental et indispensable pour la formation de nouveaux talents à l’approche cosmopolite.

Istituto Marangoni a été fondé en 1935, en tant qu’Institut Artistique de Vêtements Marangoni. Depuis lors, l’idée derrière le projet poursuivi par l’Institut a toujours été la formation de professionnels et de techniciens hautement qualifiés pour le système de la mode.

Au fil des années, cet objectif est resté inchangé, mais l’Institut a évolué avec la mode italienne, mettant constamment à jour son offre de formation. Avec une vision avant-gardiste et en avance sur son temps, la plus ancienne école de mode italienne a toujours été en mesure de répondre rapidement aux besoins du marché du travail en formant de jeunes talents à travers ses cours de mode.

En 2007, l’Institut a également intégré Career Education Corporate, société spécialisée dans le domaine de l’éducation, qui s’est toujours engagée à obtenir des résultats d’excellence afin d’assurer une carrière réussie à ses élèves.

Fondée en 1994, cette société a subi une croissance importante et a atteint rapidement son objectif, à savoir être considéré comme l’un des protagonistes les plus importants dans le domaine de l’éducation, rassemblant sous son logo les meilleures écoles européennes et américaines dans les domaines de la santé, du commerce et de l’art et du design.

www.istitutomarangoni.com
www.boygeorgeuk.com

[Visuel : Alexandra Boucherifi]

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