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Raymond Moretti – Galerie Caplain-Matignon

7 juin 2011
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Raymond Moretti

Dès l’adolescence, Raymond Moretti excelle par son enthousiasme et sa grande curiosité. Plus tard, il se passionnera pour la Bande Dessinée et se laissera emporter par le jazz américain: une passion qui l’accompagnera toute sa vie. A Nice, deux professeurs vont l’initier tant au dessin qu’à la technique : Hugo Cossettini qui l’incite à regarder les plus grands : Vélasquez, Le Titien, et Edouard Fer, élève de Signac, qui lui fait découvrir les modernes. Raymond Moretti en retiendra une leçon avec son francparler : « la folie sans la rigueur préalable, c’est de la m… » 

L’artiste se dévoile dans cette formule magique.  La  « folie rigoureuse » caractérise parfaitement Raymond Moretti qui s’intéresse à tout. Le peintre se révèle aussi sculpteur, architecte, graveur, affichiste, fresquiste, illustrateur de livres… Ses dessins vigoureux, comme pris sur le vif, ornent les livres consacrés à Rimbaud, Stendhal, Malraux…

L’univers de Moretti est peuplé d’amis (Cocteau avec qui il réalisera L’âge du Verseau), Kessel, Devos, Monfreid, Brel… qui sont sidérés par sa vitalité débordante. Picasso le soutient en alertant l’opinion publique quand son «Monstre» menacé d’expulsion. A chacun de l’un de ses portraits, jazzmen, hommes politiques, religieux, scientifiques : Amstrong, de Gaulle, Jean-Paul II, l’Homme de Tautavel…

On mesure la qualité de ce trait si ressemblant qui touche en plein coeur, la sobriété de l’exécution, la grâce nerveuse, le jeu vibrant des tracés démultipliés. Quant à ses œuvres en couleurs, elles provoquent l’éblouissement, ce ne sont que tournoiement de feux d’artifice et jeux de constellations dans le ciel. La curiosité insatiable de Raymond Moretti l’a conduit à regarder à l’intérieur de la toile, c’est ainsi qu’il est entré dans la 3ème dimension… Bien vite les murs de son atelier n’ont pu contenir « l’Infinité de possibles » ; ce « Monstre » qui ne cessera de grandir avant de rugir dans l’antre de la Défense.

L’impressionnant palmarès de l’artiste qui attaqua avec la même vigueur le monumental que le minuscule : sculptures (Le Moretti à La Défense, Terra Amata, La Croix du Languedoc…), fresques (Mur du Forum des Halles déménagée 20 ans plus tard à Tautavel, La Galerue des Arcades à Toulouse…), couvertures de livres, 30 ans de le Magazine Littéraire et timbres raconte l’aventure unique d’une création voulue sans fin par un créateur inclassable dont le seul souci était de « Faire, faire, c’est le seul mot qui me reste ».

Exposition de Raymond Moretti

Du 16 juin au 15 septembre 2011  
Vernissage le 16 juin 2011, de 18h à 22h

Galerie Caplain-Matignon
29, avenue Matignon
75008 Paris

www.galeriecaplain-matignon.com

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