0 Shares 1642 Views

Aya Takano – To Lose Is To Gain – galerie Perrotin

22 juin 2012
1642 Vues
Aya Takano - To Lose Is To Gain - galerie Perrotin

Peintre, dessinatrice, créatrice de mangas et auteur de nouvelles de science-fiction, Takano fait partie de Kaikai Kiki, studio de production artistique créé par Takashi Murakami en 2001. Dans son travail on retrouve des références surprenantes et hétéroclites, la Renaissance italienne, les animes, l’art du monde de l’Ukiyo-e (Hokusai par exemple), le shunga en particulier et ses estampes érotiques. 

Son univers mi-fantastique, mi-réel est habité par des femmes-enfants longilignes, souvent nues, et plus rarement par des personnages masculins féminisés. Ces figures, sortes de mutants aux grands yeux et aux longues jambes jouent des scènes amoureuses ou des rencontres improbables avec des animaux fabuleux au milieu de paysages lunaires ou de décors urbains. Les couleurs sont toujours délicates et nuancées et parfois la surface et la richesse chromatique de ses peintures rappellent la technique de la fresque. 

Comme l’explique l’artiste, « quand j’ai commencé à travailler sur cette nouvelle série, quelques mois seulement me séparaient des événements du mars 2011. Bouleversée par l’ampleur du choc, j’étais presque incapable de penser ou de peindre, mais j’ai essayé, au milieu de ce chaos, de me concentrer sur le parcours historique du Japon et sur son futur ». 

Les tableaux de petits formats en forme de losange flottent littéralement dans le même espace que les toiles monumentales. Les oeuvres sont regroupées autour de trois thèmes : passé, présent et futur. Des peintures comme « Past: at the soshimai In shin-yoshiwara », 2011 qui représentent des scènes intimes liées à l’image traditionnelle du Japon ainsi que d’épisodes de violence issus de l’histoire récente du pays, appartiennent au premier groupe d’oeuvres. Dans des toiles comme « Present », 2011 on assiste, au contraire, à des scènes effrayantes de destruction bizarrement associées à des visions oniriques. Comme souvent dans ses oeuvres, Takano imagine un monde à l’envers où des villes futuristes et ses habitants ne sont pas soumis aux lois de l’attraction et errent librement dans les galaxies (« Future: with their foundations in outerspace, metropolises float in mid-air », 2011 et « Future: cities shaped like internal organs and cubic vehicles », 2011). 

Aya Takano – To Lose Is To Gain

Du 23 juin au 28 juillet 2012
Du mardi au samedi, de 11 à 19h 

Vernissage le 23 juin

Galerie Emmanuel Perrotin 
Impasse rue Saint-Claude 
75003 Paris 

www.perrotin.com

A découvrir sur Artistik Rezo : 
– Les vernissages organisés en juin 2012 à Paris

[Visuel : Aya Takano, Present, 2011. Acrylique sur toile. 150 x 260 cm. ©2011 Aya Takano/Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved. Courtesy Galerie Perrotin, Paris]
 

Articles liés

“La Culotte” de Jean Anouilh mis en scène par Émeline Bayart à voir au Théâtre Montparnasse
Agenda
24 vues

“La Culotte” de Jean Anouilh mis en scène par Émeline Bayart à voir au Théâtre Montparnasse

Les femmes ont pris le pouvoir : elles souhaitent émasculer tous les hommes soupçonnés de phallocratie. Entre les cochons et les furies, les déviants ne sont pas toujours là où on les attend… Guerre des sexes terrifiante et cruellement...

CookSound Festival : Le festival mêlant musique et cuisine revient pour sa 13e édition dès le 18 juillet à Forcalquier !
Agenda
98 vues

CookSound Festival : Le festival mêlant musique et cuisine revient pour sa 13e édition dès le 18 juillet à Forcalquier !

Un festival éco-responsable… Un cadre exceptionnel… Un festival pluridisciplinaire et gourmand… la date est annoncée ! C’est bien à partir du 18 juillet, pour 3 jours de programmation complète, que le CookSound Festival revient pour sa 13e édition !...

La Colline des Arts 2024 : un parcours artistique exceptionnel sur la colline de Chaillot du 13 au 16 juin !
Agenda
246 vues

La Colline des Arts 2024 : un parcours artistique exceptionnel sur la colline de Chaillot du 13 au 16 juin !

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les onze institutions culturelles de La Colline des Arts ont conçu un parcours inédit sous le signe du corps en mouvement. Ateliers, rencontres, spectacles, démonstrations, visites… Une programmation artistique...