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Yanowski – La Passe interdite

4 février 2014
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Yanowski - La Passe interdite

La Passe interdite

Avec Yanowski (auteur, compositeur et interprète), Samuel Parent (piano) et Cyril Garac (Violon)

Arrangements pour piano et violon : Gustavo Beytelmann
Lumières et scénographie : Fred Brémond
Costumes : Emilie Bonheure

Dates de la tournée sur www.avrilenseptembre.fr


Yanowski - La Passe interditeIl a enflammé la salle Gaveau deux soirs de suite. Il part en tournée dans toute la France. Il ne faut pas manquer cet ovni qui allie chanson et poésie et déploie une énergie scénique hors du commun. Le mot performance n’est pas trop fort pour un pareil talent…

Cela fait dix ans et mille concerts déjà qu’il traine sa grande carcasse sur les scènes de France et de la capitale. Pseudo : Yanowski. Mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’il promène de ville en ville son accent russe avec aisance. Ses origines espagnoles et son enfance bien française n’ont guère à voir avec la septentrionale Russie. Pourtant sur scène, il déploie cette espèce de douce folie que font naître les grands froids et leur antidote le plus sûr, la vodka. D’autant qu’il forme un trio avec un violon et un piano. On s’y croirait presque…

Mais sa voix, sa gestuelle, l’exceptionnelle qualité de ses textes, l’énergie débordante qu’il diffuse dans ses interprétations nous évoquent un autre grand bien plus proche. Brel, bien sûr. Du grand Jacques, il y a aussi cette irrévérence salvatrice, cette irrépressible envie de marcher hors des sentiers battus. Le texte s’aventure parfois vers des contrées plus surréalistes, fantastiques, entre Edgar Allan Poe et Nicolas Gogol pour mieux revenir le titre suivant dans un naturalisme bien palpable. Les lieux se succèdent sans se ressembler : une auberge slave, un troquet argentin, la ville de Prague… Les mélodies suivent cette diversité, l’épousent même…

En effet, musicalement, du sensuel tango aux fougueux airs tsiganes, le spectre est également très large mais avec toujours cette même énergie. Celle de l’amour, de l’amitié, de la folie aussi. L’ensemble, mis en scène de manière quasi cinématographique avec de somptueux éclairages conférant une touche expressionniste à la Murnau, peut aussi s’avérer d’une irrésistible drôlerie. Après deux soirs de folie à la salle Gaveau, cet artiste aussi attachant qu’atypique, intriguant en diable, au coffre impressionnant et qu’accompagnent deux virtuoses, part en tournée pour mieux revenir, on le lui souhaite vivement, dans la capitale en 2015. A suivre de près, donc…

Franck Bortelle

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=zOQvjlLhzZA[/embedyt]

[Photo : Victor Quezada Perez]

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