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Résultats impressionnants pour l’Armory Show à New York – 2014

14 mars 2014
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Résultats impressionnants pour l’Armory Show à New York

Mars 2014


armoryshowLa dernière édition de l’Armory Show, qui s’est achevée le 9 mars, semble avoir tenu toutes ses promesses.
La foire a sélectionné près de 200 galeries, issues de 29 pays, et a accueilli plus de 65.000 visiteurs. Cela met fin à la période difficile qu’a connue l’Armory Show au tournant des années 2010. Noah Horowitz, directeur de la foire depuis 2012, a concédé à Arttribune : « Avant il y avait trop de galeries pour l’espace, il n’y avait pas de place pour s’asseoir et la nourriture était mauvaise. »

L’équipe de l’Armory Show a ainsi réduit le nombre de galeries sélectionnées de 270 à 200 et a aéré l’espace d’exposition. Pari gagnant, symbolisé par le retour des grandes galeries— David Zwirner, Lehmann Maupin, Lisson Gallery, etc. Des représentants des grandes institutions mondiales— du MoMA, du Metropolitan Museum, du Solomon R. Guggenheim Museum ou bien du Centre Pompidou et de la Tate — étaient également au rendez-vous. Les collectionneurs, enfin, ont été remarqués, à l’instar d’Elie Broad ou de John McEnroe.

Les équipes de l’Armory Show ont aussi considérablement étoffé le programme de l’évènement. Cette année marque l’apparition d’« Armory Present », une sélection d’expositions monographiques de jeunes galeries de— moins de dix ans. L’« Armory Show Modern » s’est doublé cette année d’une véritable ambition curatoriale et présentait des dessins de femmes artistes du XXe siècle. Enfin, la foire était accompagnée du traditionnel « Armory Focus » dédié cette année à la Chine et organisé par le curator Philip Tinari, directeur du Ullens Center for Contemporary Art de Pékin.

Les premiers échos font ainsi vent d’une réussite commerciale sans précédent. De nombreuses galeries ont vendu toutes les œœuvres de leur stand à l’instar de la Galerie Tania Bonakdar qui proposait des œœuvres d’Analia Saban, de la Pace qui avait choisi de montrer des hologrammes de James Turell à 100 000 $ pièce et de la Barbara Krakow Gallery qui proposait une exposition collective avec Richard Artschwager, Sophie Calle ou Richard Serra. Arne Ehman, directeur de Thaddeus Ropac à Salzbourg, s’est réjoui, quant à lui, de la vente de Distant Cousin (2008) de Tony Cragg pour 1 M$ et d’une œœuvre de Baselitz pour 600 000 $. Certaines galeries ont même connu une excellente soirée d’inauguration. Ainsi, plus de la moitié du stand de Sean Kelly s’est vendue en moins de deux heures, avec la cession de huit peintures de Kehinde Wiley pour 75 000 $ pièce. En même temps, Matthew Mark vendait une toile d’Ellsworth Kelly pour 2 millions de dollars et Cheim & Read réalisait la vente de deux bronzes de Louise Bourgeois pour près d’un million de dollars.

« Une confiance absolument stupéfiante »

Simultanément, dans le quartier de SoHo, avait lieu la 7e édition de Volta NY. En réalisant un focus sur les artistes contemporains émergents, les organisateurs de la foire ont invité les galeries à ne présenter que des expositions monographiques. Le but était d’approfondir l’exposition de jeunes créateurs en montrant une part importante de leur travail. Les prix étaient généralement peu élevés, entre 2 000
et 10 000 $.

Amanda Coulson, la fondatrice et directrice artistique de Volta NY, a reconnu la confiance et le courage des galeries participantes dans un communiqué de presse. En particulier, elle a salué le risque pris par de nombreuses galeries qui présentaient des artistes relativement peu connus ou des œœuvres complexes.

Un des succès notables de cette édition était le retour de la galerie Luis de Jesus après un an d’absence. La galerie a dévoilé le travail de Margie Linvingston qui vit et travaille à Seattle. Luis de Jesus Gallery est parvenue à placer cette jeune artiste dans de nombreuses collections internationales et a même créé une liste d’attente pour ses travaux. Dans le même temps, la Shine Gallery, qui participait pour la première fois à Volta, a vendu une œœuvre de l’artiste Hyon Gyon, Provocateur, pour 25 000 $.

Robert Walden, cofondateur de la galerie Robert Henry Contemporary, a rapporté à un organisateur de la foire qu’il avait rapidement été à court de catalogues, ce qui, selon lui, est « inhabituel pour une foire ». Avant d’ajouter : « Notre seconde participation a été aussi bonne que la première. » La galerie Mike Weiss a vendu 12 toiles de Thrush Holmes à de jeunes collectionneurs, entre 15 000 et 25 000 $, — réalisant ainsi l’objectif de la foire Volta.

Une réaction particulièrement enthousiaste est venue de John Cox, artiste et fondateur de Popopstudios : « Les réactions ont été très positives et les artistes ont été très bien exposés [……] Je suis fatigué, mais de la bonne manière. Les ventes ont été bonnes, mais ne représentent pas la majeure partie de notre travail à Volta. C’est comme si nous étions les nouveaux arrivés à l’école et que nous devions affirmer notre présence. »

Il semblerait que pendant la période creuse de l’Armory Show, dans les années 2000, de la place se soit libérée pour que d’autres évènements puissent fleurir à New York. Volta n’est qu’un exemple parmi les nombreuses foires organisées en même temps que l’Armory Show. —On peut citer Scope, Fountain ou Moving Image. Les excellents résultats de 2014 ont prouvé que ces évènements ont bénéficié d’une période d’établissement assez longue et qu’ils sont maintenant entrés dans les mœurs. Ils connaissent aujourd’hui une réussite, aussi bien sociale qu’économique, qui n’est pas dans l’ombre de la nouvelle— et innovante version d’Armory Show.

Art Media Agency

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