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L’art fait ventre : hédonisme et esthétique au Musée du Montparnasse

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L’art fait ventre - Musée du Montparnasse::


L’art fait ventre

Œuvre de Pilar Albarracín, Pedro Diego Alvarado, Gilles Barbier, Martine Camillieri, Cizo, Roseline Delacour, Laurent Duthion, Felder, Olga Kisseleva, Joëlle de La Casinière, Mathilde de L’Ecotais, Brigitte de Malau, Bevis Martin & Charlie Youle, Stéphane Soulié, Daniel Spoerri et Winshluss


Musée du Montparnasse
21, avenue du Maine
75015 Paris
M° Montparnasse-Bienvenüe

www.ladressemusee
delaposte.fr

Pour sa 2e exposition en résidence au Musée du Montparnasse, L’Adresse Musée de La Poste présente du 3 juin au 20 septembre une exposition performances qu’elle “mijote” depuis 5 ans. Depuis le Pop Art et Daniel Spoerri en 1962, créateur du Eat Art, comment les artistes contemporains s’emparent-ils de la question de l’alimentation ? Que se cache-t-il derrière notre engouement pour la nourriture et quel rôle l’art joue-t-il, s’il en joue un ?

Le 26 juin, Soirée de Don Pasta – la cuisine dans les arts et dans tous ses états, à l’Espace Pierre Cardin, 20h, sur inscription souscription@lesfertiles.fr

L’exposition “L’Art fait ventre” invite à s’interroger sur la façon dont l’art et les artistes explorent la nourriture, objet esthétique par excellence, sur la façon dont l’art fait ventre et sur son aspect social et commercial. Une autre manière aussi de dire que la création artistique se fait autant avec le ventre qu’avec le cerveau.

A la fois sérieuse dans son questionnement et festive dans sa démonstration, l’exposition s’appuie non seulement sur des oeuvres d’art contemporain (peintures, installations, vidéos…) mais est accompagnée de performances, dont la création du ballet Soul Kitchen par la danseuse chorégraphe Clara Gibson Maxwell, réalisée avec la complicité de la danseuse Isabelle Dufau et du percussionniste Guem ; de Food Sound System de Don Pasta qui raconte la cuisine populaire italienne en compagnie de trois musiciens, adaptant la note au geste et à l’image ; d’événements, notamment des banquets, un débat…

« L’art contemporain témoigne encore et toujours de son attachement spirituel et biologique à la nourriture. Les artistes présentés dans l’exposition ont de la cuisine des perceptions diverses. Winshluss, Martine Camillieri, Mathilde de L’Ecotais, dénoncent avec ironie et force les aberrations agro-industrielles, l’hyperconsommation ou la malbouffe. Roseline Delacour, depuis 15 ans, photographie la réalité des SDF leur rendant une identité. L’art ici fait ventre creux.

gilles_barbier-habiter-viandeCe qui n’est pas le cas avec la série La recette du festin de Gilles Barbier où de pantagruéliques natures mortes, dans la plus pure tradition, déployées sur différents supports, donnent à voir une profusion d’aliments, d’une truculence toute rabelaisienne, la Dive bouteille en moins et les insectes en plus.(Photo : “Habiter la viande, Gilles Barbier). La nature morte est également à l’honneur avec Pedro Diego Alvarado dont la toile saturée de bananes vertes et mûres à la limite du pourrissement, laisse sourdre une inquiétude.

Stéphane Soulié n’est pas en reste puisqu’il introduit le temps d’une façon, peut-être, plus optimiste, donnant à voir la décomposition de ses natures mortes et leur recomposition. Olga Kisseleva continue le genre, chargeant ses compositions – constituées de marchandises dérobées – des fantasmes de l’autre. Brigitte de Malau travaille en scrutant la dimension onirique, imaginaire et sensible de la nourriture à travers des oeuvres mais aussi des événements, la célèbre et la partage en artiste avisée et consciente des enjeux qu’elle représente. Laurent Duthion, toujours à la lisière de l’art et de la science, titille nos sens et laisse l’imaginaire du visiteur s’imprégner des odeurs diffusées par ses masques olfactifs.

Bevis Martin & Charlie Youle en exposant des denrées en céramique dans leur Pyramide alimentaire figent des éléments de la vie quotidienne et créent une distance entre l’objet et ce qu’il représente. Avec Tortilla a la española, Pilar Albarracín, affirme violemment son féminisme et met à mal les codes culturels de son pays en s’attaquant à un de ses symboles culinaires forts. Joëlle de la Casinière, quant à elle, filme deux Japonais en train de lire des fragments de l’Empire des signes de Barthes, qui célèbre le raffinement, la créativité de la cuisine japonaise, “nourriture décentrée” par excellence.» – Extraits du texte de Josette Rasle pour le catalogue de l’exposition.

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