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On n’arrête pas la connerie – Théâtre du Petit Montparnasse

29 août 2014
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On-narrete-pas-la-connerie---Theatre-du-Petit-Montparnasse

On n’arrête pas la connerie

Sketchs et Chansons de  Jean Yanne

Mise en scène de Jean-François Vinciguerra

Avec Eric Laugerias, Jean-François Vinciguerra et Johan Farjot, en alternance avec Frédérique Longbois, Isabelle Fleur et Bruno Membrey

A partir du 6 juin 2014
“SUCCÈS PROLONGATIONS”
En septembre? les dimanches et lundis à 20h

Plein tarif : 34€
Tarif réduit : 20€
Collectivités : 24€

Réservation en ligne ou par tél. 01 43 22 77 74

Théâtre Montparnasse
31, rue de la Gaité
75014 Paris
M° Gaîté

www.theatremontparnasse.com

A partir du 6 juin 2014

On n’arrête pas la connerie : Preuve inéluctable que « l’humour, au même titre que le céleri rémoulade et les places de parking gratuites en août, est un bienfait des dieux ».

On n’arrête pas la connerie : Trio d’artistes qui nous entraîne dans un monde de délire féroce et de poésie, ponctué de chansons et de sketchs qui mettent en évidence nos travers et les ridicules de notre époque !

« J’ai la faculté d’assimiler la connerie ambiante comme les abeilles butinent les fleurs et prennent le pollen pour en faire leur miel »  Jean Yanne

Note de Jean-François Vinciguerra : Jean Yanne

Jean Yanne est un iconoclaste de génie. Acteur, auteur, réalisateur, producteur et compositeur, il a su au fil de ses interprétations, de ses films, de ses chansons nous dévoiler un anticonformisme à la générosité caustique emplie de pudeur et de poésie avec un regard d’éternel provocateur et de réel visionnaire.

Partenaire, entre autres, de Jacques Martin, il incarnait, avec une gouaille très parisienne et un humour grinçant, une figure de français moyen, râleur, vachard, égoïste et roublard, mais avec un grand cœur. Sa manière de plaisanter, agressive, débraillée, versant du vitriol sur des plaies ouvertes, tenant la compassion pour obscénité, le place au premier rang des maîtres de l’humour satirique à la limite du délire. Auteur du célèbre slogan : “ Il est interdit d’interdire ”, il est également celui de nombreuses chansons et de sketchs désopilants qu’il interprétait en compagnie des inoubliables Jacques Martin, Daniel Prevost ou encore Paul Mercey…

Note d’Eric Laugerias

Si, comme le disait Gabin, pour faire un bon film il faut «Une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire!», pour faire un bon spectacle (et je gage qu’il le sera!), il faut «De belles rencontres, de belles rencontres et de belles rencontres!».

Rencontre avec Jean Yanne d’abord: pour l’enfant des années soixante que je suis, Jean Yanne c’était une figure de l’écran, comédien et réalisateur iconoclaste, interviewé anticonformiste et caustique, un visionnaire dont les films anars et fou traques étaient autant de tempêtes d’air frais! Je n’aidé couvert que plus tard l’auteur et l’homme de cabaret, le partenaire de Jacques Martin dans des émissions tellement dingues qu’elles étaient stoppées au bout de quelques numéros par les prudes fonctionnaires de l’audiovisuel d’état!

Il y eut aussi l’homme de radio, le père de tous ceux qui «causent dans le poste en essayant d’amuser leurs concitoyens» (le grand-père, c’est Pierre Dac), il a beaucoup inventé à la radio. Et, s’il ne reste souvent dans les mémoires que le monument al sociétaire des Grosses Têtes (je les ai tellement écoutées, ces Grosses Têtes, avec mon petit transistor!), une balade dans les archives sonores de l’INA, à travers les émissions créées et animées pour Europe 1, RTL ou France Inter, impressionne et fascine tant l’homme était précurseur, doué, libre, drôle. Tellement drôle.

Rencontre avec l’homme. Nous étions voisins dans le 5èmearrondissement. Nous fréquentions le même marché, les mêmes commerçants, j’étais timide et fasciné, j’ai osé me présenter au pressing. Il fût charmant et presque paternel. De loin en loin, nous papotions un peu, il me lançait des salutations émaillées de réflexions sur l’actualité, la préfourrière ou la météo. Drôle, sympathique.

Lorsque je suis arrivé aux Grosses Têtes, il venait de rejoindre Laurent Ruquier sur Europe 1. Zut, raté! Pendant 11 ans, pas une fois je ne me suis assis dans un des cinq fauteuils de «sociétaire» sans penser qu’il avait dû y poser son auguste cul. J’ai beaucoup parlé de lui avec ceux qu il’ avaient côtoyé et aimé, Philippe Bouvard, Pierre Bellemare, Jacques Maillot, Jean-Jacques Peroni. C’est à Jean-Jacques que j’ai parlé la première fois, quelques temps après sa mort, de cette envie de chanter ses chansons et de jouer ses textes. Jean-Jacques m’adonné les coordonnées de Gilles Durieux.

J’ai mis des années à appeler Gilles Durieux. Gilles, le frère breton, le meilleur pote, le biographe, l’exécuteur testamentaire, la mémoire et le chantre de l’œuvre de Jean Yanne. Gilles m’a ouvert ses tiroirs, son carnet d’adresse, ses souvenirs et toutes les portes possibles. Gilles m’a mis en contact avec Philippe Héraclès l’éditeur, le patron du Cherche Midi et surtout avec Jean-Christophe Gouyé, le plus jeune fils de Jean Yanne. Fier et heureux de voir que son père était encore admiré et que l’envie de le jouer, de reprendre le flambeau m’animait, Jean-Christophe m’a offert sa confiance.

Et puis, il y a eu, un jour une discussion avec Jean-François Vinciguerra. Jean-François rencontré chez Jérôme Savary. Jean-François avec qui Jérôme m’a fait jouer et chanter (inconscient que j’étais, car lui, c’est une vraie voix d’opéra !). Jean-François devenu un ami, Jean-François dont l’humour à froid faisait mon bonheur et dont j’ai découvert ce jour-là qu’il admirait le même Jean Yanne. Un point commun de plus! Ce fût décidé, c’était ensemble que nous allions monter «On n’arrête pas la connerie!». Jean-François allait en faire la mise en scène et amener dans le projet Johan Farjot, brillant musicien classique au parcours impressionnant; le gai et inventif pianiste et arrangeur qui nous manquait.

Rencontres toujours, avec Geneviève Soubirou magicienne en lumières, Michel Dussarat éternel complice de Jérôme Savary et créateur de costumes, Michel Winogradoff  Maîtreès-sons et Dominique Pichou et Jules Vincent, père et fils, créateurs de décors, graphistes et vidéastes. L’équipe artistique était au complet!!

Encore une rencontre: Pierre Bonnier, homme d’affaire, passionné de théâtre et producteur à l’occasion(«Le journal d’un curé de campagne» et «L’affaire Dussaert» aux Mathurins, «La  Conversation» à Hébertot et au Petit Montparnasse),Pierre animateur des «Gascons de Paris» qui m’avoua, un soir, entre un verre de Madiran et un foie gras du Gers qu’il vouait, depuis son adolescence, un véritable culte à l’humoriste et à l’homme libre qu’était Jean Yanne. Il fût décidé ce soir-là qu’il serait le coproducteur du spectacle.
Enfin, LA rencontre, celle qui permit au projet de se concrétiser, de passer du rêve commun à la réalité, qui offrit un plateau et un toit à cette troupe errante de joyeux serviteurs de l’œuvre yannienne : Myriam de Colombi qui, à la première lecture nous fit l’hommage de son rire cristallin et de son enthousiasme! Quand la lumière se ralluma dans la salle, elle échange a un regard avec Bertrand Thamin (lePremier Ministre de cette Reine de la rue de la Gaité)et ce fût un grand «oui»!

Voilà, de belle rencontre en belle rencontre, «On n’arrête pas la connerie!» va enfin faire la plus attendue de toutes les rencontres: la vôtre Cher Public!!

Post scriptum: parmi les rencontres, je ne peux pas ne pas citer ceux qui, au quart de tour, ont répondu «oui» quand Jean-François et moi leur avons demandé de prêter leurs voix aux délirantes fausses pubs et faux bulletins d’infos écrits par Jean Yanne: Myriam Feune de Colombi, Eve Ruggieri, Marie Drucker, Chantal Ladesou, François Berléand, Pierre Bellemare et Laurent Ruquier. Qu’ils en soient remerciés.

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