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Gustave – Théâtre de l’Atelier

30 octobre 2014
1057 Vues
gustave

Gustave

De Arnaud BÉDOUET
Librement inspiré de la correspondance de Gustave Flaubert

Avec Jacques Weber

Du 25 novembre au 31 décembre 2014
Du mardi au samedi à 20h30 – Le dimanche à 15h30

Tarifs:
Cat 1: 38 €
Cat 2: 29 €
Cat 3: 15 €

Réservation en ligne

Théâtre de l’Atelier :
1 Place Charles Dullin
75018, Paris
M° Anvers

theatre-atelier.com

Du 25 novembre au 31 décembre 2014

Flaubert, dans un coup de sang tonique, dénonce la médiocrité de la société, pourfend le conformisme, revendique sa conception de l’amour. Propos d’une formidable actualité, d’où l’on ressort rincé et d’aplomb!

Un anarchiste dans un corps de bourgeois, une hypersensibilité corsetée dans une apparente convenance sociale font de Flaubert un immense personnage de théâtre, toujours proche de l’éruption. Sa correspondance, par sa colère, ses affirmations comme des coups de poings, sa truculente santé est en elle-même un formidable texte dramatique.
A notre époque où le conformisme et le consensus gangrènent la société dans une uniformisation mortelle, il est bon et salutaire d’écouter la rage d’un homme qui tenait la gageure de vivre en bourgeois et de penser en demi-dieu. Il est bon et salutaire de l’écouter pourfendre, avec jubilation, la médiocrité de ses contemporains, s’indigner contre les fausses valeurs, vomir conformisme et étroitesse d’esprit. C’est une colère terriblement actuelle, pleine d’énergie et de joie, jusque dans ses pires détestations. C’est une parole en liberté, jamais contrainte, honnête dans son adresse et sa démesure, sans notion de postérité, ce qui la rend rare et indispensable à écouter.

Entrer dans la correspondance de Flaubert, c’est plonger dans un ouragan. C’est être précipité sur les récifs de sa révolte, drossé contre les falaises de la bêtise, englouti dans les abysses de son désespoir, roulé aux déferlantes de ses indignations avant de s’échouer au rivage de sa vision créatrice.

On en ressort exsangue, saoulé et rincé mais diablement d’aplomb, la tête à l’endroit, prêt à y retourner. Cette pensée farouche, sans limite ni convention, exerce sur celui qui l’écoute un bienfait « hygiénique » ; elle rassérène et réchauffe, elle est contagieuse comme celle d’un révolutionnaire ou d’un mystique. On est prêt, à sa suite, à bannir de nos vies, le faux, le petit, l’éphémère. Prêt à naviguer dans le grand à quitter le port pour la haute mer, à vivre enfin dans l’idéal!

Le verbe de Flaubert évoque un Falstaff, un Don Quichotte, un Alceste. Nous sommes dans la démesure des sentiments et, je le pense, assurément au théâtre.

Arnaud Bédouet

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