Hänsel et Gretel triomphent à l’Opéra Garnier
Hänsel et Gretel D’Engelbert Humperdinck Mise en scène de Mariame Clément Du 20 novembre au 18 décembre 2014 Tarifs : 10 € à 210 € Réservation : operadeparis.fr Durée : 2h20 avec entracte Opéra Garnier M° Opéra |
Jusqu’au 18 décembre 2014
Pour fêter Noël, l’Opéra de Paris reprend pour la seconde saison Hänsel et Gretel de Humperdinck à l’Opéra Garnier. Un superbe plateau vocal dans une maison de poupée enchanteresse. Si le conte bien connu séduit autant d’adultes, c’est que le metteur en scène Mariame Clément renouvelle la lecture traditionnelle. Elle confronte sur scène le récit et sa symbolique tout en mêlant fantaisie et clins d’œil décalés, un cocktail très séduisant et festif. Ingénieux et magnifique, le décor de Julia Hansen crée une intimité avec le spectateur et un univers dynamique. Comme dans une maison ouverte, scindée par la forêt, l’espace frontal s’ouvre sur des pièces tantôt visibles tantôt fermées où se joue le drame en miroir. Cette lecture plurielle ravive le conte où se côtoient réalisme, onirisme, charmes et chair. On retrouve Jochen Schemeckenbecher dans son inoubliable “Tralala”. Le baryton incarnait déjà avec superbe un Peter épicurien en mai 2013, plein de désirs pour son épouse Gertrud chantée à nouveau par la fascinante Irmgard Vilsmaier. La soprano fait frémir à la fois par sa présence et son autorité. Elle est terrible et puissante. Tous deux sont des figures parentales extraordinaires. Le public a particulièrement salué les deux sopranos : Andréa Hill crée un Hänsel espiègle et frétillant. Toujours en action, elle emporte par sa grâce la salle dans sa joie et son insouciance. Sa voix séduit par sa rondeur et ses nuances. Quant à Bernarda Bobro, en Gretel, délicate et apeurée, gourmande et téméraire, elle a conquis tous les cœurs. Naturellement, la sorcière a fait son show. Doris Lamprecht galvanise la salle par sa présence. Très bonne comédienne, elle s’amuse beaucoup dans ce rôle de composition. On assiste à un véritable numéro de charme qui se transforme en numéro de cabaret. La chorégraphie de Mathieu Guilhaumon a été très applaudie. En deux mots, on parlerait d’un “french cancan expressionniste”. L’orchestre de l’Opéra national de Paris est dirigé magistralement par Yves Abel. Marie Torrès [Photos © Julien Benhamou / Opéra de Paris] |
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