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Les voisins – Théâtre de Poche Montparnasse

31 août 2015
912 Vues
AFF-LES-VOISINS3

Les voisins

De Michel Vinaver

Mise en scène de Marc Paquien

Avec Lionel Abelanski – Alice Berger – Patrick Catalifo – Loïc Mobihan

A partir du 4 septembre 2015
Du mardi au samedi à 21h – dimanche à 15h

Plein tarif 35€ / Tarif réduit 28€ / Tarif jeunes -26 ans 10€

Réservation en ligne ou par téléphone au 01 45 44 50 21

Durée :1h30

Théâtre de Poche Montparnasse :
75 Boulevard du Montparnasse
75006, Paris
M° Montparnasse Bienvenüe

theatredepoche-montparnasse.com

AFF-LES-VOISINS3 copieA partir du 4 septembre 2015

Ils s’appellent Laheu et Blason. Ils habitent deux maisons jumelles, ce dernier avec sa fille, l’autre avec son fils. Les deux maisons ont une terrasse commune.

Un lien de voisinage, quand ça s’y met, on ne fait pas plus fort ; comme attache, c’est plus fort que le mariage, que l’amitié ou l’amour-passion ; et puis c’est autre chose.
Il semble que rien ne puisse leur arriver, tellement ils sont bien calés dans leur microcosme, tous les quatre. Et puis il leur en arrive des masses. Le monde extérieur leur tombe dessus. C’est un tourbillon, une tempête qui dévaste, arrache tout, qui dresse les deux bonshommes l’un contre l’autre dans un égarement sans nom ; Alice et Ulysse, leurs enfants, on pourrait dire qu’ils s’accrochent, comme à un bout d’épave : s’engloutiront-ils ? Et puis, qui aurait pu le prévoir ? Le microcosme se recompose, le lien de voisinage se reforme, décidément il y a là quelque chose qui est plus fort que tout. Il suffit de dire ça et voilà qu’une nouvelle tornade… mais les choses cette fois tournent autrement…

 

“L’écriture de Michel Vinaver occupe une place par ticulière dans le théâtre français : elle nous renseigne sur notre histoire. À la fois la grande Histoire, et puis celle à hauteur de notre humanité, dans son apparente banalité. Depuis Les Coréens, en passant par Les Huissiers, Iphigénie Hôtel ou tout récemment Bettencourt Boulevard , l’Histoire baigne dans le quotidien et ce dernier est plus impor tant que l’événement lui-même. L’écriture de Michel Vinaver, c’est aussi l’ar t de dire de grandes choses avec des mots simples,
et l’invention de cette langue, de cette parole, fait déjà de lui un auteur classique. Je savais qu’arriverait un jour l’heure de la rencontre. Et Les Voisins sont venus frapper à ma por te. L’évidence fut claire et for te, franche et nette : pas question d’attendre ni de remettre à plus tard, on pourrait se croire dans une pièce de Vinaver… Cet inattendu-là, qui est au cœur de son écriture, me touche beaucoup. Tout comme la grande musicalité de sa langue, sa manière si subtile de tisser des liens profonds entre les différents pans de chaque pièce. Tout comme son sens du burlesque qui ne cesse de nous surprendre.
J’ai toujours été très impressionné par la lecture de son texte sur la mise en scène (qu’il appelle « la mise en trop  »), et ce bien au-delà de sa dimension ironique. Curieusement – comme je le lui disais récemment – j’envisage ce texte comme un geste de confiance envers le metteur en scène, une manière de lui livrer ses attentes. En fait – et c’est sûrement ce qu’il y a de plus émouvant au théâtre – il s’agit de réunir l’auteur et le metteur en scène, de créer entre ces deux ar tistes un véritable compagnonnage. Les Voisins sont une comédie qui commence par une absence : la mor t d’Élisa, la chienne d’Ulysse, ce jeune homme qu’aime Alice. À par tir de cet événement initial prend corps un conte initiatique, invraisemblable, qui s’achève sur une image sidérante. Dans cet inter valle, le conte se sera déployé autour des deux pères, d’un bois, d’une fermette abandonnée, d’un trésor caché…
« C’est beau comme un mythe », disait Vinaver lors des représentations de la pièce au Théâtre national de la Colline, en 2002. En effet, il s’agit de faire surgir le mythe de ce conte du quotidien, et par là même de dire le grand avec les mots les plus simples et les plus clairs. La comédie nous place dans un entre-deux, entre le drôle et le grave, et c’est cette manière toute par ticulière de raconter le monde, la famille, le devenir d’un être, qui fait toute la spécificité de cette écriture. C’est toute cette fragilité que je veux représenter à travers l’histoire de ce foyer – qu’on croyait sûr, mais que l’on découvre livré aux tempêtes du monde – l’histoire de ce jeune homme, cerné par la mor t, qui peine à trouver le chemin de sa propre vie.”
Marc Paquien

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