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Carmen, Suite Flamenca – Au Casino de Paris

9 octobre 2015
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Carmen, Suite Flamenca - Au Casino de Paris

Carmen, Suite Flamenca 

Avec La Compagnie Antonio Gades

Du 2 au 13 Décembre 2015

à 20h30 du mercredi au vendredi
à 16h et à 20h30 les samedis
à 17h30 les dimanches

Tarifs de 35 à 80€

Réservation en ligne ici

Durée: environ 3h avec un entracte

Casino de Paris
16, rue de Clichy
75009 Paris
M°Liège

www.casinodeparis.fr

Du 2 au 13 Décembre 2015

La Carmen d’Antonio Gades est de retour à Paris Trois ans après son triomphe au Palais des Congrès, qui rassembla près de vingt mille spectateurs, la Compagnie Antonio Gades revient pour 12 représentations exceptionnelles, sur la scène du Casino de Paris. Laissez-vous séduire par deux pièces emblématiques de son répertoire : Carmen et Suite Flamenca !

Si on ne présente plus la célébrissime nouvelle de Mérimée, le regard singulier que Gades, véritable
alchimiste du geste, porte sur elle, continue de fasciner le monde entier. Avec sa Carmen, Gades nous entraîne dans un espace où la beauté de la danse sublime la jalousie la plus destructrice et rachète la douleur la plus crue. Un flamboyant concentré d’ivresse et de désir, déhanché sur un rythme endiablé et libérateur. 

Car Antonio Gades, ce n’est pas seulement du flamenco, c’est d’abord une vision esthétique. Tout l’intérêt de la Suite Flamenca, deuxième partie du spectacle, réside dans la présentation de ce style à la fois élégant et fougueux qui caractérise le maître d’Alicante. Des Bulerias enflammées à la Farruca arrogante et virile, aucun de ces numéros du flamenco traditionnel ne pourra laisser indifférent.

Carmen – Tragédie légendaire qui nous transporte dans les profondeurs vertigineuses de la passion, de l’angoisse et de la violence.

Suite Flamenca – Voyage au cœur des tavernes andalouses à la découverte de leurs trésors insoupçonnés.

Antonio Gades – Danseur et chorégraphe horsnorme qui marqua l’histoire du flamenco avec son style épuré et tranchant et la grâce sensuelle de ses mouvements.

La rencontre s’annonçait explosive. Le résultat ne laisse rien à désirer.

 

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Suite Flamenca

C’est en s’inspirant des danses avec lesquelles, au début des années 1960, il commença sa carrière de soliste aux côtés de Cristina Hoyos – sa partenaire pendant plus de vingt ans – qu’Antonio Gades forgea ce qui devait devenir la Suite Flamenca. Témoignage vivant du style et de l’étonnante rigueur de la technique « gadésienne », cette pièce maîtresse du répertoire réussit ce surprenant tour de force qui consiste à retracer l’histoire esthétique du flamenco orthodoxe, tout en y imprimant la vision que Gades portait sur lui. A travers les sept tableaux qui la composent, des solos, duos ou danses en groupe, le chorégraphe se livre en effet à une véritable exposition de ce style pur et ardent, de ce mélange entre exigence classique et bouillonnement flamenquiste, de ce retour à l’essence du mouvement même, qui fit sa réputation. Si l’œuvre fut qualifiée en son temps d’avant-gardiste, elle est aujourd’hui considérée comme une référence incontournable du flamenco.

Carmen,  l’argument

Un chorégraphe et professeur de danse décide de monter Carmen en ballet. Peu à peu, les gestes tranchants et la musique fulgurante du flamenco vont confondre les artistes avec les personnages emblématiques de Mérimée : la gitane ensorcelante, son brigadier déserteur et passionnément jaloux, les brigands provocateurs et enfin le toréador flamboyant. Au point que l’on ne sait plus avec certitude si l’on assiste aux répétitions d’une compagnie de danse ou à une authentique tragédie…

La première Carmen espagnole

Le processus de la mise en abîme, « coup de génie » d’Antonio Gades et de Carlos Saura, individualise immédiatement cette relecture de la nouvelle de Mérimée : celle-ci n’est plus une version parmi d’autres du mythe de la sensuelle gitane, mais bien un chef d’œuvre, personnel et original, prêt à rivaliser avec la Carmen de Bizet ou celle de Peter Brook. La Carmen de Gades et Saura a en effet ceci de particulier qu’il s’agit, aussi paradoxal que cela puisse paraître,
de la première adaptation proprement espagnole de la légende tragique de la bohémienne andalouse.

En effet, « Mérimée a amené Carmen en France, mais nous l’avons ramenée en Espagne », disaient souvent Gades et Saura. Pour eux, les Carmen françaises se sont trop souvent laissées aller à un traitement frivole et superficiel de la gitane, la réduisant à une mangeuse d’hommes ou à une femme facile. Ici, à travers des gestes à la fois raffinés et passionnés, dépouillés et pourtant si expressifs, et en puisant dans ce qu’il y avait d’authentiquement espagnol dans Mérimée
et Bizet, Gades et Saura sont parvenus à ramener l’intrigue à son essence : la liberté qui ne tolère pas le compromis, la violence du désir qui ne trouve de répit que dans la mort. 

Après une première tentative avec Noces de Sang d’explorer les virtualités dramatiques du flamenco, Antonio Gades et Carlos Saura ont réussi, avec Carmen, à offrir à cette danse à l’origine populaire la dignité de la technique classique, et à montrer que la danse flamenquiste pouvait elle aussi se faire « ballet », récit muet et dansé. On pourrait même dire que la Carmen de Gades et Saura est une démonstration flagrante des rapports privilégiés qu’entretiennent la danse flamenquiste et le spectacle narratif : car après tout, c’est bien le cours de flamenco qui est ici le point de départ de la contamination de la réalité par la fiction…

Carmen à la conquête du monde

La Carmen d’Antonio Gades et Carlos Saura, qui popularisa le flamenco dans le monde entier, a d’abord été conçue pour le grand écran en 1983. Mais dès le début du tournage, Gades et Saura commencent à envisager une version scénique, qui sera créée au Théâtre de Paris la même année avec Cristina Hoyos dans le rôle titre et rencontrera un succès flamboyant. Trente ans après sa première, Carmen a déjà fait plusieurs fois le tour du monde et a conquis plusieurs centaines de milliers de spectateurs, de l’Europe aux Etats-Unis, en passant par la Turquie et le Japon.

Antonio Gades

Danseur élégant et personnalité charismatique, l’Espagnol Antonio Gades (1936 – 2004) a dédié sa vie au flamenco et à la danse espagnole, les faisant descendre des tables des tavernes et des podiums des fêtes folkloriques pour leur ouvrir les portes des théâtres. Il a réussi à en faire un art dramatique, en théâtralisant ses chorégraphies, et en ôtant l’aspect exhibitionniste et
gratuitement virtuose qui menace parfois d’envahir la scène. Il a marqué l’histoire de la danse espagnole par son style nerveux et intense, par son goût de la sobriété, de la verticalité et de la stabilité, mais aussi par son profond respect de la tradition.

Gades a créé de véritables « ballets », c’est-à-dire des spectacles narratifs inspirés de grandes œuvres littéraires, où les interprètes sont autant danseurs que comédiens. Sa première œuvre chorégraphique, Bodas de Sangre / Noces de Sang (1974), conçue d’après la pièce de Federico García Lorca, est significative de ce style plus épuré, plus sobre, allié à un jeu passionné et vrai. 

En 1978, après la chute du régime de Franco, le nouveau gouvernement espagnol le charge de mettre sur pied le Ballet national d’Espagne. Gades y fait figure de «maître» et influence profondément les nouvelles générations, celles qui – aujourd’hui – renouvellent le flamenco. (Sara Baras, Eva Yerbabuena, Andrés Marin, Israël Galván) Sa rencontre en 1981 avec le cinéaste Carlos Saura sera décisive : tous deux transposent le ballet Noces de Sang
au cinéma. Le film remporte un énorme succès dans le monde entier. Ils récidiveront avec Carmen en 1983, puis avec El Amor Brujo / L’Amour Sorcier en 1986, élargissant de plus en plus le public de cette danse qui n’est plus seulement espagnole, mais tend à l’universel.

Révolutionnaire et novateur, Antonio Gades, ni gitan ni  andalou, a su incarner le flamenco dans toute sa pureté primitive. Si Gades n’a pu achever son Don Quichotte, il a toutefois laissé derrière lui une œuvre immortalisée notamment par la trilogie cinématographique réalisée avec Carlos Saura. Il a également créé peu avant sa mort une fondation à son nom afin d’assurer le maintien et la diffusion de son œuvre chorégraphique.

La presse en parle

« Juste le choc des êtres dans une danse qui joue entre la rage et le suspense, la crudité et la grâce, la musique et le silence ». Le Figaro (1995)
« Gades et Saura ont écrit ensemble un drame de la plus grande qualité. Certainss moments – à couper le souffle – resteront à jamais dans ma mémoire ». The Times Londres (1996)
« Gades – l’indéboulonnable mythe fondateur » . Le Monde (2012)
« Essentielle et intemporelle ». El Pais  Espagne (2012)
« Sans détour aucun, cette danse puise dans les passions qui nous traversent et parfois nous brûlent ». Artistikrezo (2012)

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