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Exposition photo Fleuves Frontières – Franck Vogel – Galerie FAIT & CAUSE

25 août 2017
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Exposition photo Fleuves Frontières - Franck Vogel - Galerie FAIT CAUSE 2

Exposition Fleuves Frontières

Photographies de Franck Vogel

Du 14 septembre au 28 octobre 2017

Du mardi au samedi de 13h30 à 18h30

Vernissage le mercredi 13 septembre à 18h30

Entrée libre

Galerie FAIT & CAUSE
58 rue Quincampoix
75004 Paris
M° Rambuteau

www.sophot.com

Du 14 septembre au 28 octobre 2017

La guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?

« L’idée est séduisante en ces temps où l’accès à l’eau devient une question essentielle pour l’humanité. Pourquoi le Nil, le Brahmapoutre, le Colorado et le Jourdain ? Parce que ces quatre fleuves comptent parmi les plus déterminants pour nos civilisations. « Qu’adviendra-t-il du Nil, s’interroge Franck Vogel, quand les besoins des riverains auront largement dépassé le débit du fleuve ? Combien de temps pourra résister le Brahmapoutre face à la multitude de barrages qui vont se dresser sur son parcours en Chine et en Inde ? Comment préserver le Colorado, étrillé à un point tel que ses eaux n’atteignent même plus son embouchure, dans le golfe de Californie ? Et qu’en sera-t-il du Jourdain, pressuré et souillé, alors qu’il se révèle un enjeu stratégique majeur dans les négociations de paix au Proche-Orient, région semi-aride ? » Le défi est aujourd’hui lancé ! Comme il doit l’être pour d’autres fleuves, comme le Gange, l’Amazone, le Mékong ou le Zambèze.

L’eau, rappelons cette évidence, c’est la vie. Un bébé humain à la naissance est composé aux trois quarts d’eau, un cerveau humain adulte de 80 % d’eau ! Et plus encore pour certains animaux marins, comme les méduses. Or, contrairement aux apparences, l’eau est rare sur terre. Une mince pellicule de surface sous forme d’océan représente l’essentiel de l’eau de notre planète, le volume restant se partageant entre les nappes aquifères, les lacs, les rivières et les fleuves. Ces fleuves, précisément, sont comme des traits d’union entre les terres émergées et l’océan : ils drainent les continents et apportent tout à la mer… Ils ont, de ce fait, toujours constitué des frontières naturelles.

Face à la démographie exponentielle de l’humanité et plus encore à son comportement irresponsable, les problèmes actuels sont bien connus : destruction des écosystèmes, des rives et des mangroves ; pollution aiguë de l’eau et des estuaires ; dissémination d’espèces exogènes envahissantes au détriment des poissons endémiques ; surpêche dans les cours d’eau et les estuaires ; enfin et surtout,  érèglement climatique qui affecte déjà le débit des eaux fluviales et provoque une remontée du niveau des mers qui noient épisodiquement estuaires et deltas. À de longues périodes de sécheresse, succèdent des précipitations intenses et des inondations dramatiques.

Exposition photo Fleuves Frontières - Franck Vogel - Galerie FAIT  CAUSELes images de Franck Vogel constituent de précieux outils pour un scientifique. En se succédant ainsi dans le temps en séquences révélatrices, elles mettent en évidence la dynamique des écosystèmes. Qu’ils traversent l’Égypte ou l’Inde, les États-Unis ou le Proche- Orient, ces grands fleuves sont aussi  d’extraordinaires frontières en géopolitique. L’homme s’y agglutine et crée des désordres considérables. Ils représentent de très menaçants socio-écosystèmes en évolution rapide. Imaginons ces mêmes fleuves il y a 12 000 ans, avec seulement quelques millions d’humains sur terre, à l’orée de la domestication animale et de l’agriculture, déroulant leurs majestueux rubans d’eau pure, à peine affectée par la boue des crues… Et regardons-les aujourd’hui : contraste ô combien saisissant ! Rien n’est perdu pourtant, il faut se battre pour un avenir soutenable, pour préserver nos fleuves, ces
merveilleux témoins de l’évolution humaine.

Retroussons donc nos manches et cessons ces agressions permanentes vis-à-vis de nos rivières.
Interdisons toute pollution, nos cours d’eau ne sont pas des poubelles ! Développons une culture réelle de l’impact de sorte que plus aucun aménagement ne se fasse sans une réflexion approfondie sur
l’évolution postérieure de l’écosystème. Ces fleuves sont nos lignes de vie, ils nous sont indispensables, comme ils l’ont toujours été pour l’humanité. Sur l’autre rive, toujours démarrait
l’inconnu ! ». Gilles Bœuf

Franck Vogel travaille comme photojournaliste pour la presse internationale (GÉO, Paris Match, Le Monde Diplomatique…) sur des sujets sociaux et environnementaux. Il est reconnu pour ses reportages sur les Bishnoïs en Inde et les Albinos en Tanzanie. Depuis 2012, il s’intéresse aux tensions liées à l’accès à l’eau sur les fleuves transfrontaliers. Ses photos ont déjà été exposées au Festival Photoreporter de Saint Brieuc et à Gardens by the Bay à Singapour.

A découvrir sur Artistik Rezo :
– Vernissages – Paris – Septembre 2017

[Source texte : © communiqué de presse, Gilles Bœuf  // Photos 1,2 : © Franck Vogel]

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