L’Atlas : « C’est l’histoire du lieu qui influence ma création »
L’Atlas : « C’est l’histoire du lieu qui influence ma création » |
L’Atlas commence le graffiti dans les années 1990. Au gré de ses voyages et de ses rencontres, porté par son intérêt pour la calligraphie et les civilisations anciennes, il développe un univers pictural singulier, anachronique mais universel. En espace privé comme en espace public, il s’inspire du contexte, du lieu, de son esthétique et de son histoire. Il présente en ce moment une exposition au musée de la calligraphie au Séoul Art Center.
À ma naissance ! À partir de quel moment t’es-tu considéré comme artiste ? Est-ce que la légitimité que tu as acquise a jouée ? Je pense que tout le monde nait artiste, dans ce sens où l’humain est un être doué d’une une ultra sensibilité, mais que certains décident de l’oublier au profit d’une carrière professionnelle. En 1999, j’ai rencontré Agnès b, c’était juste avant de passer mon année au Caire où j’ai ingurgité tout les codes du Kufi géométrique. Comment ta démarche conceptuelle et ta pratique ont-elles évolué ? Après avoir écourté mes études d’Histoire de l’art et d’Archéologie, je suis parti faire différents voyages. Quel est le plus gros challenge que tu as à affronter dans ta pratique artistique ? Le challenge est là chaque jour, celui de suivre mon rêve intérieur sans être attrapé par le rêve du monde !
Peux-tu définir la différence entre ta pratique en espace public et en atelier ? Comment caractériserais-tu ce que t’apporte chacune ? Il n’y en a pas vraiment, je travaille toujours dans un espace avec le challenge de trouver la forme parfaite qui va à l’intérieur. Travailler en espace public s’est imposé naturellement ? Pourquoi ? En tant que tagueur, j’aime beaucoup cette adrénaline que provoque le fait de travailler aux yeux des passants. C’est un retour direct qui oblige à trouver l’essence de l’action.
Je suis très attaché à l’influence du lieu, c’est en ça que je me considère également comme un artiste in situ. C’est la topographie, l’architecture, ainsi que l’histoire d’un lieu qui va influencer ma création. Quel est le challenge que tu aimerais idéalement surpasser/adresser, ton rêve d’artiste ? J’ai le désir secret de créer un musée L’ATLAS dont le plan serait claqué sur l’un de mes cryptogrammes. Ainsi, l’idée du labyrinthe et d’errance liée à mon travail prendrait tout son sens.
Une rencontre qui a marquée ta carrière ? Deux artistes ont vraiment influencé ma manière d’être : ZEVS et JONONE. Peux-tu nous parler de ton exposition en cours, à Seoul ? Il s’agit d’une exposition qui s’est emparée du musée de la calligraphie au Séoul Art Center. Merci L’Atlas ! Plus d’information sur http://www.latlas.org/ Marie Monclus, pour Thinkers & Doers www.thinkers-doers.com
|
Articles liés
“Casablanca” : EYMTrio poursuit ses explorations nomades à travers son nouvel album disponible dès aujourd’hui !
Un an après l’album Bangalore avec la chanteuse indienne Varijashree Venugopal, EYMTrio poursuit ses explorations nomades avec “Casablanca”. Et pour ce cinquième album, EYM Trio se recentre sur une création à trois, comme une nécessité de retour aux sources...
“BUBUTIGA FLA, The Gibbon and the Macaque” : la nouvelle exposition de Yena Aruna dès le 20 juin chez Norwegian Rain !
C’est sous les traits d’un jardin zen japonais, que se tiendra la nouvelle exposition parisienne de Yena Aruna, “BUBUTIGA FLA, The Gibbon and the Macaque”. Du 20 juin au 20 juillet 2024 chez Norwegian Rain, la maison de haute...
Avignon Festival Off 2024 : “À dos de chameau”, une fable philosophique à découvrir en famille à La Fabrik’ Théâtre
Chami Chamo a voyagé, marché, vécu. Beaucoup. Longtemps. Jusqu’à l’arrêt. C’est au moment où plus rien ne lui paraît possible qu’il va rencontrer Lulu Berlue et Jean-Yves le Hérisson. Ensemble, ils vont partir à la recherche du chemin de...