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Une semaine à Madrid : morceaux choisis !

20 mai 2009
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Une ville comme Madrid mérite qu’on y consacre du temps et ce temps sera – comme toujours – beaucoup trop court ! A la fin du séjour, lorsqu’on fait partie des curieux qui aiment partir à la découverte de nouveaux lieux, la frustration gagne à la pensée de tout ce qui nous a échappé ! Si le séjour ne comporte que sept petits jours, voici quelques suggestions de visites, de sorties et dégustations.

Bien entendu, l’art sera au rendez-vous dans deux musées madrilènes à ne pas manquer. Deux musées, deux styles, une seule avenue. Tout d’abord, le célèbre Prado sur le paseo del Prado en descandant à la station de métro Banco de España. Est-il vraiment utile de mentionner qu’y est exposé Las meninas de Velasquez (1656) ?! Mais ce n’est bien sûr pas l’unique chef-d’œuvre ornant les salles du musée : Le jardin des délices de Bosch (1503-1504), Danaé de Titien (1553-1554), toutes les œuvres de Goya (dont La Maja de 1797-1798) mais aussi un Autoportrait de Dürer (1498), des peintures de Raphaël ou de Botticelli et tant d’autres encore ! Aux antipodes, il y a « el museo de la Reina Sofia » qui est le musée d’art contemporain de Madrid qui a été installé dans un ancien hôpital et où il ne faut surtout pas rater Guernica de Picasso (1937) et Le grand masturbateur de Dali (1929) entre autres œuvres bien entendu. A côté des deux essentiels, il y en a tant d’autres ! Mais il faut citer (avec une mention spéciale) le Thyssen-Bornemisza, également sur le paseo del Prado, qui expose cette immense collection particulière, mais aussi le musée Sorolla (1863-1923) qui est en fait l’ancienne maison du peintre espagnol qui a été transformée en musée, avec ses tableaux qui pendent aux murs des diverses salles, tel son atelier, le salon ou encore la salle à manger. Mais Madrid n’est pas que musées !

Il faut marcher, se promener au gré des rues et au fil des envies pour aller de découverte en surprise. Perdu dans le quartier de Chueca, on découvre un sublime bâtiment d’une grande rareté dans le panorama architectural madrilène. Il y a, en effet, peu de gens qui connaissent l’endroit où l’on trouve l’immeuble accueillant la société des auteurs (calle de Fernando VI, 4) qui est de style moderniste (dans le jargon espagnol) et une pure merveille pour les yeux ! De la même manière, à l’écart du centre touristique, il ne faut pas manquer la chapelle San Antonio de la Florida qui a été 018décorée par Goya. Tout simplement incroyable, de toute beauté ! Est-il nécessaire de parler du parc du Retiro qui abrite le célèbre Palais de Cristal, dissimulé par les arbres qui le protègent comme un écrin garderait un précieux bijou ou même sa roseraie conçue comme un labyrinthe formé de roses qui éclosent au printemps. Il faut aussi se promener dans le sublime jardin botanique pour découvrir des allées bordées d’essences aussi diverses que variées autour de fontaines qui ne manquent pas de rappeler les influences mauresques que l’on retrouve un peu partout en Espagne.

Mais que serait Madrid sans ses églises !!! Il y en a tant ! Le meilleur moment pour les découvrir est la Semaine Sainte au cours de laquelle les statues de procession sont visibles et vraiment mises en valeur. Pour n’en citer qu’une, il faut absolument prendre le temps – malgré des horaires improbables – de visiter San Francisco el Grande qui est un bijou d’architecture, mais surtout de peinture avec ses chapelles et son dôme entièrement peints par des artistes de renom !

Au fil des promenades dans la capitale espagnole, il faut aussi – bien entendu – passer sur la plaza mayor, près du Palais Royal, à Sol pour voir le symbole de Madrid – oso y madroño – mais il faut pousser la balade jusqu’au Temple de Débod, offert par l’Egypte à l’Espagne et qui date du IIe siècle avant Jésus Christ ; une perle bien curieuse dans une cité ibérique : surprise garantie.

Pour les activités et divertissements, il faut – si possible – aller voir une corrida dans la célèbre arène de Ventas de 1929. Le bâtiment néo-mauresque avec ses arcs outrepassés vaut le détour, mais le spectacle aussi. Inutile de préciser que les âmes sensibles ne devraient pas faire cette expérience. Bien que los toros déchaînent les passions et les débats, c’est une partie de la culture espagnole qu’il ne faut pas éviter (places à partir de 15 € environ pour les moins chères).

 

Après tant d’émotions et de visites, il faut régaler les estomacs. Tout au long de l’année, les chocolateries Valor ou San Ginés servent des chocolate con churros pour l’heure du goûter des gourmands : un délice ! Mais il faut aussi se laisser tenter par une part de tarta de Santiago – gâteau aux amandes – ou encore des trezas – beignets tressés recouverts de sucre. Passons les plats salés ou les tapas ou raciones en tous genres ou encore les succulents bocadillos de jambon cru ou de calamars.

Et si avec tout ça il n’y en a pas assez, il y a encore tant de choses à voir et à faire que l’ennui ne pourra pas s’installer.

Surprenante et pleine de découvertes, la capitale espagnole est un endroit à voir et à revoir sans modérations. Olé !

Ingrid Thierry.

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