0 Shares 1191 Views

Doll is mine – Théâtre de Nesle

31 octobre 2017
1191 Vues
doll is mine theatre spectacle actualite artistik rezo paris

Une plongée dans le Tokyo nocturne aux côtés d’une jeune femme qui travaille dans une étrange Maison de sommeil et d’une chanteuse jazzy.

Une jeune femme, Shiori, mène à Tokyo une existence dangereuse travaillant dans une ” Maison du sommeil ” où des hommes insomniaques échouent traînant leur fardeau d’obsessions, de fantasmes, de douleur. Elle a tout perdu, n’a plus de père, plus de chez-soi, plus de repères. Pourtant, dans la noirceur de l’hiver tokyoïte, elle demeure un reflet de lumière aux portes de la nuit… jusqu’à la veille de Noël. Soutenu par une partition musicale suspendue entre Orient et Occident, le récit de Shiori dessine en creux les contours désespérants de la crise que traversent les hommes, tous les hommes, aujourd’hui.

Dans la pénombre, un lit. Des fleurs blanches abandonnées sur une chaise. Du thè en infusion dégage son odeur entêtante. Des micros sur pied se tiennent prêts à enregistrer la moindre variation du flux émotionnel de la scène. Ils sont autant de points de fixation pour le corps de la comédienne et la voix de la chanteuse dans un décor composé de matières sensibles, mouvantes. Au côté de Shiori, dont le personnage est interprété par une comédienne franco-japonaise, Maria, une musicienne jazzy italienne est sur scène, témoin et premier spectateur, elle joue un rôle similaire à celui du Waki, que dans le théâtre Nô japonais est l’intermédiaire, le médium entre le public et l’acteur principal.

Des jeunes filles payées pour veiller sur le sommeil de leurs clients, des adolescents se coupant volontairement du monde, des hommes ayant perdu leur travail, leur dignité, voulant disparaître dans le néant, s’évaporer… Depuis le Japon, nous parviennent des signaux où se manifeste un sens aigu du tragique.
Ces phénomènes qui n’affecteraient que le Japon, d’après les sociologues, dessinent en réalité les contours de pathologies de plus en plus fréquentes en Occident, car la solitude et la crise économique engendrent chez-nous aussi le sentiment de ne pas être à la hauteur, l’envie d’en finir avec la vie. Tout se passe comme si le Japon avait la capacité de donner une forme quasi rituelle aux malaises de ces dernières décennies, d’élaborer une synthèse mytique et en un sens poétique du malaise de notre civilisation…

Cliquez ici pour plus d’informations

Articles liés

Ne manquez pas la nouvelle soirée Absolutely Incorrect au Théâtre des Deux Ânes !
Agenda
505 vues

Ne manquez pas la nouvelle soirée Absolutely Incorrect au Théâtre des Deux Ânes !

Absolutely Incorrect réunit sur scène la crème de l’humour politique, incisif et mordant ! Le 29 avril, venez découvrir sur la scène du Théâtre des Deux Ânes : Bernard Mabille, Karine Dubernet et Thierry Marquet. Une soirée politiquement incorrecte...

Kareen Guiock Thuram, Stacey Kent, Shani Diluka… le Festival Jazz à Saint-Germain des Prés revient dès le 13 mai !
Agenda
60 vues

Kareen Guiock Thuram, Stacey Kent, Shani Diluka… le Festival Jazz à Saint-Germain des Prés revient dès le 13 mai !

Le Festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés Paris, emblème musical du printemps parisien, célèbre sa 23e édition avec une programmation d’exception. Des artistes renommés, tels que Stacey Kent et Shani Diluka, enflammeront les scènes de la Rive gauche, offrant un spectacle...

“SPOT24” : l’exposition olympique qui mélange sport et culture urbaine
Agenda
562 vues

“SPOT24” : l’exposition olympique qui mélange sport et culture urbaine

Du 3 avril au 31 décembre 2024, cette exposition met en lumière le skateboard, l’escalade sportive, le BMX freestyle, le surf, le basketball 3X3 et le breaking et le lien qu’elles entretiennent avec les cultures urbaines. Signée par François...