0 Shares 1119 Views

Exposition : L’Ecole de la liberté, être artiste à Paris 1648 – 1817

2 décembre 2009
1119 Vues
9782840563150FS

 

Scandales en tout genre
Rien de plus français et parisien que de violer toutes les consignes officielles, au nom du talent. Contre ses règlements, l’Académie accueille des protestants, des femmes, généralement scandaleuses : Marianne Collot, bru, maîtresse et portraitiste du sculpteur Falconet, reçoit même une consécration internationale. Contre leur propre doctrine qui impose la représentation du seul corps masculin nu, les artistes dessinent, sculptent ou peignent, outre des femmes, des natures mortes, des paysages, des fantaisies même, comme les fausses ruines de Hubert Robert ou les fêtes de Watteau…. S’il faut peindre le roi, on le ridiculise en l’assimilant à Hercule, le balourd de l’antiquité ; et on aborde les thèmes politiquement incorrects, déjà républicains, bien avant la chute de la royauté. Les oeuvres libertines, présentées dans les Salons, ont l’honneur d’être condamnées par l’archevêché, défendues ou éreintées par Diderot et finalement répandues par la gravure.

 

Être artiste et libre
À travers le portrait et l’autoportrait, l’artiste joue la provocation, se montre en débraillé, comme Hubert Robert. Rigaud est capable de dénoncer la morgue des grands ou d’évoquer le souvenir de sa mère morte.
Les professeurs accordent sans préjugés leur prix (le fameux prix de Rome) à des élèves de toute origine, y compris à un fils de concierge, comme Houdon, ou à des fils d’esclaves. La Révolution, qui donna le Prix de Rome au jeune Ingres, apportait à ces jeunes idéalistes une autorité nouvelle, que Louis David incarna dans les arts.

David, produit typique de l’Académie dite royale, vote la mort du roi et soutient la suppression de l’Académie. Ici commence le paradoxe : sitôt que l’artiste-citoyen fut reconnu par la Nation, il fut pris par le goût du pouvoir. Il n’est pas simple de rester à sa place dansl’École de la liberté.

 

Les Beaux-arts de Paris présentent du 24 octobre 2009 au 10 janvier 2010 dans les galeries d’exposition du quai Malaquais plus de deux cents oeuvres issues de leurs collections traitant de ce thème universel qu’est la liberté de l’artiste.

 

 

L’Ecole de la liberté, être artiste à Paris 1648 – 1817

Exposition du samedi 24 octobre 2009 au dimanche 10 janvier 2010

Mardi/dimanche – 13h/19h

tarif d’entrée 6 €, tarif réduit 4 €

www.beauxartsparis.fr

 

Beaux-arts de Paris, l’école nationale supérieure

Galeries d’exposition

13 quai Malaquais – 75006 Paris

Métro : Saint-Germain-des-Prés

 

 

 

 

Articles liés

Découvrez les “MURS” de Mosko à la Galerie Artistik Rezo
Agenda
21 vues

Découvrez les “MURS” de Mosko à la Galerie Artistik Rezo

La galerie Artistik Rezo est ravie d’accueillir Mosko pour une exposition personnelle du 16 mai au 6 juin : une plongée dans son univers animalier, sur des textures murales inédites. Mosko, né en 1953, commence à peindre dans la...

Alexandre Berdat dévoile le clip psychédélique de son single “Le Bout du Monde”
Agenda
74 vues

Alexandre Berdat dévoile le clip psychédélique de son single “Le Bout du Monde”

Alexandre Berdat, artiste multifacette, sort une nouvelle chanson pop accompagnée d’un clip psychédélique, “Le Bout du Monde”, inspirée par son amie, Vanessa. Cette chanson aux couleurs électro-pop est un vrai voyage avec une sonorité des années 70. Le clip...

Ne manquez pas la nouvelle soirée Absolutely Incorrect au Théâtre des Deux Ânes !
Agenda
546 vues

Ne manquez pas la nouvelle soirée Absolutely Incorrect au Théâtre des Deux Ânes !

Absolutely Incorrect réunit sur scène la crème de l’humour politique, incisif et mordant ! Le 29 avril, venez découvrir sur la scène du Théâtre des Deux Ânes : Bernard Mabille, Karine Dubernet et Thierry Marquet. Une soirée politiquement incorrecte...