Exposition «Two minutes late» de Benoit Pailley – Galerie Madé
Two minutes late Avec Benoit Pailley Entrée libre Du 12 au 27 juin 2015 Vernissage le mardi 12 mai 2015 Galerie Madé |
Du 12 au 27 juin 2015
Pour sa deuxième exposition au sein de la Galerie Madé, Benoit Pailley présente deux séries photographiques, “To Be Prusse” et “Still Life”, et le projet « Bergson’s Sugar- 2min34 » photo et vidéo, à travers lesquelles l’artiste cherche à définir les points d’ancrages de sa production artistique. L’objectif ici est d’élargir la compréhension autour du temps et de son emploi. L’artiste divise son temps entre voyages dans le sud de la France, à Paris et à New York, entre vie professionnelle et vie familiale. Organisation chronophage. Déficit de temps. On retrouve ainsi le collage découpé, l’oxydation et le ready-made assisté. Ce projet dessine une nouvelle chronométrie. L’artiste y instrumentalise l’unité de temps mesuré – la seconde – l’unité absolue mesurée dans le dynamisme infaillible de la pulsation du césium, le fil conducteur intrinsèque commun à ces séries. Les processus prennent la forme d’expériences scientifiques physiques, instaurant un détachement sentimental, propre à redéfinir le temps au travers d’une déconstruction. Les trois expériences forment ainsi un nouveau constat, une acceptation : – «To Be Prusse» représente le bleu de Prusse représentant le corps disparu, sa non-existence, et le temps mort. L’existence est dissoute – to be Prusse ; – la seconde oxydée du « Still Life », qualifiée par la durée de la dégradation de notre corps par oxydation ;- et finalement « la seconde Bergson », quantifiée par la durée nécessaire au cube de sucre pour atteindre la dissolution, dans un processus d’acceptation de sa propre déconstruction. En quelque sorte un hommage à la fameuse citation shakespearienne ici légèrement transformée, « être de sucre ou ne pas être de sucre ». L’existence humaine est ainsi conditionnée par les lois du Temps, l’érosion qu’il imprime sur le corps, notre conscience de la mortalité. Poser la question sur le temps qui passe, répondre par ce que nous resterons. La vie, comme un langage rempli d’interrogatives. Benoit Pailley propose ici un laboratoire de recherches sur son sentiment d’exister. Le sentiment d’être en agissant. Un funambule en équilibre sur le fil du temps. Vernissage le mardi 12 mai 2015
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