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Pilar Albarracin, La Calle del inferno – galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois

11 février 2015
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pilar

La Calle del Inferno

Artiste : Pilar Albarracin

Du 6 mars au 18 avril 2015

Vernissage le jeudi 5 mars 2015

Ouvert du lundi au samedi de 10h30 à 19h

Entrée libre

Galerie Georges-Phillipe & Nathalie Vallois
36, rue de Seine
75006 Paris
M° Saint-Germain-des-Prés

www.galerie-vallois.com

Du 6 mars au 18 avril 2015

Pour sa 3e exposition personnelle à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, l’artiste Pilar Albarracín poursuit son insatiable exploration des méandres de Séville, sa ville natale où elle vit et travaille. L’artiste passe au crible les figures pittoresques de l’Espagne, dans des oeuvres non dénuées d’humour caustique.

Tirant profit d’une large variété de supports d’expression, performances, vidéos, installations et photographies, elle interroge les motifs de l’identité culturelle tout autant que les principes du genre féminin.

Pilar Albarracín poursuit aujourd’hui sa charge féroce mais douce dans un nouvel ensemble d’oeuvres inspirées des liesses populaires. Lors de la Feria de Abril à Séville, un vaste complexe éphémère est élevé pour divertir petits et grands. Il est baptisé, en raison du bruit assourdissant des attractions, calle del Infierno, “rue de l’Enfer”. Pilar Albarracín s’approprie et redonne vie à deux machines : l’une représente un animal récurrent dans ses oeuvres, le taureau, l’autre une vision stéréotypée de l’homme macho, Mr Muscle. Les deux jeux de force aux couleurs éclatantes invitent le visiteur de la galerie à un insolite combat : que triomphe le plus fort, dans un éclat de sons électroniques et stridents. Les rouages mécaniques se font soudain plus pernicieux. Le jeu, qui mesure la puissance physique, détermine en filigrane des archétypes de force et de faiblesse. La fête foraine apparaît autant comme un lieu de divertissement que comme un cadre propice à la divulgation des travers humains. Pilar Albarracín, en moraliste aussi pénétrante que Francisco de Goya, tend à ses contemporains le miroir de leur propre humanité.

instalaciones21-1Univers de machines, la fête foraine convoque également la mise en scène des corps. Le ressort du divertissement repose alors sur l’écart avec la norme : jadis, dans les kermesses, le public se délectait du spectacle des corps jugés monstrueux. Dans une série de dessins ayant pour point de départ l’expérience du miroir déformant, Pilar Albarracín interroge les potentialités d’un rire autocentré, qui ne masque qu’en partie la réaction face à l’étrange et au différent.

L’artiste aime à en découdre avec les stéréotypes et cela rend d’autant plus intéressantes ses séries brodées, depuis longtemps compagnes de son parcours artistique. Pilar Albarracín prolonge son questionnement des apparences dans l’univers connoté féminin et ornemental des travaux textiles. C’est là qu’elle distille son feu. L’une de ses dernières séries, en l’occurrence, a pour sujet les flammes de visions pyrotechniques. Ces broderies reprennent les explosions colorées des feux d’artifice et autres illuminations des festivités populaires, à Séville ou ailleurs. Le ciel qui s’embrase incite la foule à lever les yeux vers le firmament, alors que ses pieds foulent le sol de la rue de l’Enfer. De telles oeuvres livrent une vision kaléidoscopique du divertissement et tissent un lien étroit entre domaine profane et sacré. [Sarah Ligner]

A découvrir sur Artistik Rezo :
les Vernissages du mois de mars 2015

[Source texte : communiqué de presse – Propos de Sarah Ligner – Crédit visuel : installation de Pilar Albarracin]

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