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Sacre de printemps – Salle Pleyel

22 avril 2010
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Orchestre_de_Paris_01

Concert éducatif

Faire découvrir au jeune public le répertoire symphonique est une priorité de l’Orchestre de Paris. Contes musicaux ou concerts éducatifs, le programme est ambitieux et de qualité.

Début avril, petits et grands ont pu assister à la représentation du « Bal des Sorcières ». Sous la direction du jeune chef Fabien Gabel, l’Orchestre de Paris et la conteuse Catherine Gendrin avaient invoqué la belle sorcière Yeghvala sur des musiques de Liadov, Verdi, Gounod, Berlioz et Humperdinck. Une heure durant la salle Pleyel a vibré au son de ce conte tzigane, porté par une musique romantique propice à plonger le jeune auditoire au cœur du mystère des forêts frissonnantes et des danses de sabbat.

Faisant suite au concert de ce 21 avril – dont l’auditoire applaudit avec ferveur les premiers pas du pianiste Bertrand Chamayou avec l’Orchestre de Paris –, jeunes et moins jeunes ont pu se régaler, le lendemain, du dynamisme bon-enfant de Richard McNicol. Au programme, « Le Sacre du Printemps » d’Igor Stravinski et en filigrane une « Parade, ballet réaliste sur un thème de jean Cocteau » d’Erik Satie.

Si la musique de Stravinski fit scandale le 29 mai 1913, que dire du ballet qui l’illustra ! Et Monsieur McNicol, pédagogue et musicien de formation, d’entreprendre son auditoire sur l’articulation, la singularité et le génie de cette partition, œuvre manifeste et point de repère à l’acte de naissance de la musique contemporaine.

« J’entrevis dans mon imagination le spectacle d’un grand rite sacral païen : les vieux sages assis en cercle et observant la danse à la mort de la jeune femme qu’ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps », dira Stravinski à propos du Sacre. Extrayant une mélodie, isolant un rythme, mettant en relief un timbre ou une formule audacieuse, McNicol fait entrer son auditoire au cœur même du processus créatif. Les instruments sont nommés, les motifs tels les ostinati expliqués avec humour et le public participe derechef à son initiation musicale.

A propos de Stravinski, certains hurleront au « Massacre du printemps ». La musique de Satie sera brocardée et taxée de « bête ». Cocteau, n’en aura pas moins cette phrase intelligente : « ce que le public te reproche, cultive-le, c’est toi ».

De retour le 3 juin prochain pour présenter la Symphonie « du Nouveau Monde » de Dvorák avec Paavo Järvi (séance réservée aux scolaires), Richard McNicol animera huit programmes pour le jeune public la saison prochaine. Alors, à vos tablettes !!

Karine Marquet

Orchestre de Paris

Igor Stravinski Le Sacre du printemps (extraits)

Erik Satie Parade, ballet réaliste sur un thème de Jean Cocteau (extraits)

à partir de 6 ans

Direction Michel TABACHNIK

Présentation Richard McNicol

Orchestre de Paris

Violon solo Roland Daugareil

Salle Pleyel

252, rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

 

www.orchestredeparis.com

 

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