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Maud Ribleur

22 juillet 2009
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Toute petite déjà, Maud Ribleur était habitée par l’envie de faire rire et de transformer les choses. Alors qu’elle était à peine âgée de six ans, sa mère l’emmenait faire du théâtre. Depuis, elle n’a jamais arrêté la scène. Durant toute sa scolarité, outre les cours qu’elle suit à Bordeaux pendant toute l’année à l’école Théâtre en miette, elle participe aux stages de l’ARIA en Haute-Corse et travaille avec Gérard Chabanier sur un spectacle de commedia dell’arte et Mario Gonzales.

 

A Paris, elle suit de 2003 à 2007 les cours de Charles Dullin, puis peaufine sa formation aux cours Florent et à l’école Côté Cour. En février 2007, elle a l’occasion de jouer dans le spectacle Ghost of Silence, chorégraphié par Agnès Mozziconacci et mis en scène par Hélène Poitevin, qui fut représenté au Théâtre de la Ménagerie du Cirque d’Hiver en février 2007. Maud Ribleur a également tourné dans des courts-métrages et a réalisé son propre documentaire, FAF, en 2008.

 

Après la pluie et le théâtre de l’épopée.
C’est à l’école de Charles Dullin qu’elle rencontre ceux qui formeront avec elle et Rodolphe Corrion, le Théâtre de l’Epopée, en 2007. Après la pluie de Sergi Belbel est le premier spectacle monté par la compagnie. La pièce est jouée au Théâtre de la Jonquière et au Théâtre de Montreuil. « Après la pluie a de suite bien marché, alors que le texte est assez difficile et que d’autres compagnies nous avaient dit ne pas avoir réussi à en tirer quelque chose », indique-t-elle. D’où le désir de présenter la pièce à Avignon. C’est elle principalement qui s’est occupée de l’organisation de la représentation pour le festival. Une organisation qui a été longue et pénible, mais qui en a valu la peine : « Au bout de deux ans, le spectacle est arrivé à maturation et le public accroche vraiment » se réjouit-elle. Le Théâtre du Lucernaire fait en effet souvent salle comble pour les représentations d’Après la pluie. « Cette pièce est vraiment issue du désir que l’on a tous de travailler ensemble, explique-t-elle. Elle est le fruit d’une aventure humaine et de l’exaltation d’une équipe vraiment unie au travail. Cette fraîcheur, cette volonté qui sont les nôtres, c’est ce qui fait que le spectacle marche ».

 

A la rentrée 2009, Maud Ribleur va travailler avec Rodolphe Corrion sur des textes de Thomas Bernhardt qui traitent du racisme en général. C’est un travail né d’un désir de rencontre avec l’auteur, qu’elle présentera seule, cette fois.

 

Quelles sont vos racines réelles ou imaginaires ?
– L’observation ou l’imitation.

 

En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?
– En homme, pour savoir ce que cela fait.

 

Existe-t-il un espace qui vous inspire ?
– Le bord d’une falaise dans le Pays Basque.

 

Croyez-vous en l’existence d’un mot, d’un son, d’une image, d’un geste absolu ?
– Oui, il existe des choses absolues, évidentes, quelque chose comme une présence totale.

 

Quelles sont vos obsessions et comment nourrissent-elles votre travail ?
– Toujours faire un pas en avant, tendre vers ce qui est juste, vers ce qui est mieux.

Chloé Goudenhooft

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