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Hot House – Théâtre du Lucernaire

19 décembre 2013
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Hot House - Théâtre du Lucernaire

Hot House

De Harold Pinter

Mise en scène de Valéry Forestier

Avec Benjamin Bernard, Grégory Corre et Fanny Decoust

Du 13 novembre 2013 au 11 janvier 2014
Du mardi au samedi à 21h
Relache le 13 et 25 décembre 2013 et le 1er janvier 2014

Réservations au 01.45.44.57.34 ou sur le site du théâtre

Durée : 1h40

Théâtre Le Lucenaire
53, rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
M° Notre-Dame des Champs

www.lucernaire.fr

Du 13 novembre 2013 au 11 janvier 2014

Il fait froid, c’est l’hiver. Roote, Gibbs, Cutts, Lush, Lamb et Tubb sont les cadres d’une institution vouée au repos et au bien être de leurs patients. Mais aujourd’hui, le jour de Noël, la neige s’est changée en boue… Le matricule 6457 est mort, et le 6459 vient d’accoucher d’un fils… Cela n’était jamais arrivé. L’institution est en danger…

Intentions de mise en scène

« Nous montons Hot House comme un fragment hyper-représentatif du monde dans lequel nous vivons. Par l’entremise d’un castelet mobile, protéiforme, percé de trappes invisibles et de lucarnes, nous braquons une loupe, sur ce pixel, cette pièce de puzzle que nous avons choisi de représenter.

Avec Harold Pinter, nous posons le pied dans un vivarium où les insectes sont livrés, en proie les uns aux autres, au regard du spectateur, à celui des acteurs, et à une illusion de liberté.

Dans cette institution, monde en deux dimensions, plat comme un écran, aux murs amovibles, à la structure mouvante, labyrinthique, inquiétante, les yeux traînent sur les actes et les paroles de tous, l’inconscient apparait parfois comme une image subliminale, et le décor lui-même devient une entité.

Au cœur de ce simulacre de comportements humains, les corps sont enchaînés, absurdes, irréalistes, névrotiques et dégénérés. Ils apparaissent tronconnés: des têtes, des mains, des morceaux de jambes…Nous livrons ainsi une vision outrageuse de ces codes de vie du système, qui dérèglent les hommes, vision à la fois comique, dans l’esprit du texte, et pourtant brutalement dangereuse, sourdement violente.

Dans cet univers factice, qui semble fondre sous une chaleur de plus en plus écrasante , tout a l’air artificiel, tout ce qui fait le paraître semble faux. Seuls les comédiens sont sincères et justes, sans esbroufe, sans troupier, sans caricature outrancière. Ils se promènent dans un comique froid, lisse, pour nous livrer cette tragédie.

Un autre espace, antichambre du castelet, et d’égale importance, est celui de la realité. Peut-être de cet autre monde possible dans lequel évoluent les acteurs avant d’être les personnages, celui où ils se griment pour endosser les rôles, où le décor et les accessoires sont stockées à vue du public, et où les rapports entre spectateurs et comédiens sont ceux d’un endroit commun relié au spectacle et à la vie. Mais il peut être aussi celui de l’attente avant le supplice.

La représentation, en tout cas, se fait dans la connivence, sous le regard partagé des acteurs et du public, alors conjointement responsables des possibilités d’un mieux vivre évoqué par le texte de Pinter. »

Valéry Forestier

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