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James Ensor – musée d’Orsay

26 décembre 2009
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> Lire la critique de l’exposition sur Artistik Rezo

Présenté aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles ou au Koninklijk Museum voor Schone Kunsten à Anvers, l’oeuvre de James Ensor (1861-1949) est celui d’un peintre belge, novateur et torturé. Présentés au musée d’Orsay, ses tableaux sont ceux, originaux et profonds, d’un peintre du XIX° siècle, entre naturalisme et modernité. Présentés au MoMA, ils s’inscrivent avec brio et naturel dans les grands mouvements de l’avant-garde que privilégie ce lieu. C’est d’ailleurs sur cette franche originalité qu’Alfred Barr insistait en 1940, lorsqu’il accueillait les Terribles tribulations de Saint Antoine : en affirmant qu’Ensor était bien, en 1887, lorsqu’il réalisa ce tableau, « l’artiste vivant le plus audacieux ».

Soixante ans après sa mort, l’héritage d’Ensor est ainsi toujours tiraillé entre son ancrage belge, voire ostendais, et une reconnaissance internationale. Écartelé aussi entre le solide naturalisme de ses débuts et les fantaisies masquées, « squelettisées », acides et virulentes qui traversent, à grands pas colorés et grimaçants, la plus grande partie de sa carrière.

Cent cinquante ans, ou presque, après sa naissance, Ensor demeure un peintre inclassable et le titre de « peintre des masques » que lui attribue son compatriote Émile Verhaeren ne suffit pas à cerner son oeuvre inclassable, prolifique et polymorphe.

Le MoMA et le musée d’Orsay ont donc décidé de re-visiter Ensor, et cent dix ans après l’échec de sa première exposition à Paris, de questionner de nouveau ses impénétrables masques et ses menaçants squelettes. De le placer face au XX° siècle dont il dépend très largement, ayant assisté à l’éclosion de l’expressionnisme, du cubisme, du futurisme, de Dada, du surréalisme… Ayant même, selon son propre discours, « anticipé tous les mouvements modernes ».

De placer Ensor, au coeur de ce XIX° siècle dont il est bien un des turbulents enfants, revendiquant une place définitive, « entre Manet et Van Gogh… ».

En 90 œuvres, tableaux, dessins, gravures…, et en quatre parties, l’exposition James Ensor, permet de reconsidérer ce peintre toujours étrange. Entre Manet, Van Gogh et tous les modernismes.

Exposition James Ensor

Commissaires :
– Laurence Madeline, conservateur au musée d’Orsay
– Anna Swinbourne, conservateur, Museum of Modern Art, New York

Du 20 octobre 2009 au 4 février 2010
Tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu’à 21h45

Plein tarif : 9,50 € // tarif réduit : 7 €


Musée d’Orsay (Niveau 2 salles 67, 68, 69 et 70
)
1, rue de la Légion d’Honneur – 75007 Paris

[Visuel : Musée d’Orsay et quai Anatole-France – Paris VII. Mai 2011. Travail personnel de Mbzt. Fichier disponible selon les termes de la licence Creative Commons Paternité 3.0 Unported]

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