Daniel Estrade – Galerie Michèle Broutta
L’œuvre de Daniel Estrade :
Depuis plusieurs années, Daniel Estrade conduit une quête difficile de la réalité ultime, mystique, ou même «astrale». Son travail étonnant de finesse et de «présence» est élaboré lentement. Il fait appel à plusieurs techniques de gravure (aquatinte, pointe sèche, eau-forte que d’aquarelle.
Il est évident à tout regard attentif que ce travail de Daniel Estrade, pour «réaliste» et même «hyperréaliste» qu’il paraisse de prime abord, manifeste une «réalité» bien différente de celle que connaissent nos états ordinaires de conscience, une «réalité» autre, difficile à qualifier autrement qu’extatique, magique, visionnaire. Et il ne s’agit pas de parler ici de la « réalité » de cette expérience visionnaire, mais du niveau de la Réalité sur laquelle elle débouche.
Paul Klee disait : « L’art ne reproduit pas le visible, il le rend visible. »
Extrait d’un texte de Gérard Barrière.
Daniel Estrade et le paysage pyrénéen :
Né à Luchon le 18 avril 1954. La montagne, il la porte en lui depuis l’enfance.
Daniel Estrade affirme ainsi sa pensée : Que la lumière ne soit pas bloquée sur le motif, mais qu’elle diffuse, irradie du fin fond de la matière, qu’elle suite l’immanence divine. »
La montagne n’a jamais auparavant été peinte de cette manière :
« Je la veux ni impressionniste, ni naturaliste, ni fantastique, ni surréaliste mais surnaturelle », confie-t-il. Il faut l’avoir vu, absorbé, guetteur tendu vers les hauteurs comme un animal, la tête hors de sa bauge. Ce qui le passionne, « c’est ce qui est fixe », affirme-t-il.
Pas de chance. À l’opposé de son travail sur les cailloux (aquarellés, figés et nus sur le vélin) ; là haut tout bouge : l’écharpe imprévue de nuages qui s’insinue, la course du soleil qui découpe ou aplatit le contraste, la chaleur furtive de son dernier éclat sur les crêtes.
Combien de fois encore ajustera-t-il cette alliance entre la vision et le réel ?
D’après un entretien avec Jean-Louis Morelle
Paysages pyrénéens
Daniel Estrade
Du 13 janvier au 13 mars 2010
de 10h à 13h – 14h à 19h, fermé dimanche et lundi
Informations : 01 45 77 93 71
Galerie Michèle Broutta
31, rue des Bergers
75015 Paris
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