Nino Ferrer – Essaïon
Nino_Ferrer_-_Essaion::
Z’avez pas vu Nino ?
Nino pour moi c’est avant tout une image : un train bipolaire qui traverse des régions pleines d’humour, de mots tordus puis des contrées plus sombres où des arbres noirs respirent la nostalgie.
S’attaquer aux chansons de Nino c’est randonner dans un paysage changeant, dévoilant un ton, une écriture, un phrasé très contemporains. Apparait alors l’évidence des mots, la syntaxe au service du rythme : chez Nino on navigue de Boby Lapointe à Wilson Pickett.
Après avoir réécouté tout son répertoire il m’a fallut choisir et cela n’a pas été chose facile : comment discuter avec Nino, armée d’un piano et de dix doigts ? Comment retrouver cet affreux jojo déchiré entre la douceur de celui qui a trouvé le Sud, et la rage de celui qui a perdu Mirza ? Pour finir j’ai retenu dix-sept chansons. Pour certaines j’ai très peu changé. Pour d’autres j’ai choisi une autre langue comme l’italien ou l’espagnol, convoqué Jean Sébastien Bach, détourné le rythme, mis un texte à la première personne…Bref, comme le copain Bismarck, j’ai fait cornac dans son cirque pour “oublier le monde qui s’écroule puisqu’on est que des pierres qui roulent”.
Agrippée à son piano,
Anne Cadilhac le cherche partout : près de la fontaine, au téléfon avec Gaston, au fond d’un pot de cornichons, sous les tropiques de Mamadou Mémé.
Elle court vers Le Sud. Dans ce marathon musical, elle rencontre des femmes qui n’ont pas eu de chance, des affreux jojos, des âmes perdues qui voudraient être noires…
Mais oui, la vie dure plus d’un million d’années ! Chez Nino Ferrer, y’a toujours quelqu’un qui yi répond.
Z’avez pas vu Nino ?
Anne Cadilhac
Metteur en scène, auteur, adaptateur : Jean-Yves Dretzolis
Reprise jusqu’au 26 juin 2010
Les vendredi et samedi à 20h
Relâche exceptionnelle le vendredi 23 avril
Essaïon
6, rue Pierre au Lard
75004 Paris
01 42 78 46 42
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