0 Shares 1746 Views

Amphitryon de Plaute – Théâtre Darius Milhaud

20 janvier 2011
1746 Vues
flyer_recto_amphitryon-A5_essai_pour_envoi_internet

 

Si tous les amoureux du théâtre connaissent l’Amphitryon de Molière, peu se rappellent celui de Plaute. Pourtant, certains se souviendront peut-être avoir appris des vers latins sur les bancs du collège – l’Aululularia, la marmite, ancêtre de L’Avare, ou encore cet Amphitruo tonitruant. C’est justement un professeur de latin, François Charron, qui signe cette nouvelle traduction, qu’il met en scène et interprète également. Avec délectation, avec bonheur, avec la familiarité d’un habitué du texte latin. Certains mots surgissent d’ailleurs parfois dans leur langue originale pour mieux plonger le spectateur dans cette Antiquité déjantée.

 

Car il ne s’agit pas de transposer sur scène toute la poussière que les savants ont laissée s’accumuler sur leur vieille édition de Plaute chez Budé. La compagnie s’empare du texte et lui rend toute l’énergie, toute la truculence et l’irrévérence qui traversent les textes du Latin. Blagues vaseuses, allusions salaces, jurons et mimes grossiers rendent à la comédie toute sa vivacité. Le spectateur s’amuse, pas une fois ne s’ennuie – à l’image des comédiens, qui vont et viennent du plateau aux coulisses à grands renforts de bastonnades, de claques et de coups de pied au derrière.

 

Le tout avec un grand respect de l’esprit tout autant que de la lettre. Certaines scènes de l’acte IV ont été perdues : les comédiens s’interrompent, Amphitryon, déboussolé, se rue dans le public en brandissant son exemplaire de la pièce en demandant qu’on la lui traduise – avant que la pièce ne reprenne avec fracas et que les comédiens ne remettent les masques de leurs personnages pour précipiter la pièce vers son dénouement.

 

Un grand moment de comédie, qui permet de redécouvrir cette petite merveille qu’est l’oeuvre de Plaute. Des comédiens inspirés, une mise en scène dynamique, qui sait mettre à profit un petit espace et parvient à entraîner le public dans un enthousiasme communicatif.

 

Audrey Chaix

enjoy the theatre

 

 

Amphitryon
De Plaute
Traduit et mis en scène par François Charron
Avec Djelali Ammouche, Quentin Casier, François Charron, Ilona Coulom, Anne Savina

 

www.tantpispourlaglycine.fr

 

Du 7 janvier au 11 février et du 4 mars au 8 avril 2011
vendredi à 18h30 et samedi à 21h, relâches les 21 et 28 janvier 
tarifs : de 10 à 17€
réservations au 01 42 01 92 26 ou sur le site du théâtre

 

Théâtre Darius Milhaud
80 allée Darius Milhaud
75019 Paris
Ligne 5 (Porte de Pantin)

 

Théâtre Darius Milhaud

 

Articles liés

“Artificial Dreams” : Une exposition inédite de la création artistique assistée par l’IA et les algorithmes dès le 16 mai au Grand Palais Immersif !
Agenda
157 vues

“Artificial Dreams” : Une exposition inédite de la création artistique assistée par l’IA et les algorithmes dès le 16 mai au Grand Palais Immersif !

Soutenue par Microsoft, “Artificial Dreams” est une exposition-performance inédite qui dresse un panorama de l’art génératif et de la création assistée par algorithmes et intelligences artificielles (IA). Un événement qui interroge les nouvelles pratiques artistiques de notre ère. À...

“De soi à l’autre”, le micro-format de la IVe édition du festival itinérant “Le Vivier” à la Bellevilloise !
Agenda
258 vues

“De soi à l’autre”, le micro-format de la IVe édition du festival itinérant “Le Vivier” à la Bellevilloise !

La Compagnie des CriArts vous invite pour un micro format du festival Le Vivier : édition IV, “De Soi à L’Autre” – une expérience artistique et sociale incontournable.  La Compagnie des CriArts est fière d’annoncer la quatrième édition du...

La galerie Skarstedt expose Cindy Sherman avec l’exposition “Cindy Sherman : Film Stills (1977-1980)”
Agenda
169 vues

La galerie Skarstedt expose Cindy Sherman avec l’exposition “Cindy Sherman : Film Stills (1977-1980)”

Skarstedt présente “Cindy Sherman : Film Stills (1977-1980)”, une exposition rassemblant 23 œuvres consacrées au travail précurseur de Cindy Sherman et qui explore des notions d’identité et de genre, dans lequel l’artiste se met en scène par le biais...