Amy Winehouse – Back to black, definitely
Amy Winehouse, née à Stormwind (quartier de Enfield à Londres) prend ses premiers cours de chant au Susi Earnshaw Theatre School dès l’âge de huit ans, et ce pendant quatre ans, avant de demander une formation à temps plein au Sylvia Young Theatre School.
Le premier album d’Amy Winehouse, « Frank », produit essentiellement par Salaam Remi, sort le 20 octobre 2003. Elle regardera toujours cet album de manière mitigée ( « Je ne peux même plus écouter Frank – en fait, je n’en ai jamais été capable. J’aime interpréter les morceaux en concert parce que c’est différent, mais les écouter, c’est une autre histoire. » puis « Je l’écoute différemment maintenant. J’en suis toujours très fière, je pense encore que c’est un grand album. Mais, avec le recul, il y a certaines choses que j’aurais faites différemment… Mais ce n’est pas parce que je voudrais faire les choses un peu différemment aujourd’hui que cela signifie que je n’aime pas ce qui se trouve sur cet album. »)
Le deuxième album d’Amy Winehouse, le miraculeux « Back to Black », sort au Royaume-Uni le 30 octobre 2006. Dans une interview, Amy Winehouse explique : « Après Frank, je n’ai plus écrit pendant dix-huit mois, mais lorsque j’ai rencontré Mark (Ronson), j’ai écrit l’album en à peu près six mois – il était une telle source d’inspiration ». L’album contenant 11 titres a été entièrement produit par Salaam Remi et Mark Ronson. À plusieurs reprises lors de son exploitation, il se place à la première position des charts anglais, et de nombreux singles en ont été extraits dont Rehab. L’album s’est vendu jusqu’ici à plus de 11 millions d’exemplaires.
Voilà pour l’histoire lumineuse, le glam, les paillettes : d’un côté l’adulation, la sculpture de cire exposée dans la galerie Madame Tussauds qui fait d’elle « une véritable icône dans la musique moderne ». De l’autre, les problèmes judiciaires, les addictions à l’héroïne, l’ecstasy, la cocaïne, la kétamine et l’alcool, les pousruites judiciaires pour voie de fait, les scandales, intimes et publiques (la frontière est trouble en Angleterre) avec son futur ex-mari, Blake Fielder-Civil. Le mariage, l’incarcération de ce dernier, les disputes à corps perdus ; les multiples photos où on eut la voir à demi-nue, ou bien meurtrie et ensanglantée. De son propre fait ? De son mari ? On ne le saura jamais. Paradoxalement, les années de son succès auront été des années noires, la chanteuse annulant coup coup tournées et concert, ou montant sur scène ivre, bafouillant des paroles incohérentes ; comme le 18 juin dernier à Belgrade où elle s’était faite huer. A cette heure sa mort reste un mystère : suicide ? Ou bien son système pulmonaire, déjà très endommagé, qui aurait définitivement lâché ? Une autopsie doit le définir prochainement.
Reste une artiste au destin brisé, à la voix envoûtante, à la personnalité charismatique. Celle qui devait encore travailler avec Prince, Pete Doherty et les Babyshambles, Damian Marley et Mark Ronson nous laisse orphelin. Celle qui s’était créé un look atypique, vintage, caractérisé par un chignon vertigineux et un maquillage démesuré ne pouvait tirer sa révérence dans le confort bourgeois d’une maison de retraite. Morte à 27 ans, elle rejoint donc le club des 27 (groupe d’artistes influents du rock et du blues morts à l’âge de 27 ans) : Janis Joplin, Jim Morrisson, Kurt Cobain, Jimi Hendrix, Brian Jones… Gageons qu’au sein de ce ciel étoilé elle ne déparera pas.
Mathilde de Beaune
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[Visuel : Amy Winehouse at the Eurockéennes of 2007. Date : 22 février 2010. Auteur : Bojars. Licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 2.0 France]
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