Le Rocher – Théâtre du Petit Hébertot

Sept heures du matin, alors que Frédéric Haberman, directeur d’une agence bancaire, doit se rendre à une réunion de haute importance, un rocher bloque sa porte.

Il ne le sait pas encore mais cet obstacle va changer le cours de sa vie. Une pièce tragi-comique sur les obstacles réels ou imaginaires et nos tentatives plus ou moins fructueuses de les surmonter.

La pièce Le Rocher (Der Stein), véritable succès en Allemagne sera également jouée en Angleterre en 2014.

Nous nous sommes tous retrouvés face à un obstacle. Celui-ci nous semble souvent apparaitre au mauvais moment et au mauvais endroit. Et pourtant…

Le Rocher présente une réponse et met en avant la solitude d’un homme contraint à faire le point, le bilan sur sa vie, ses objectifs, ses relations ou encore sur la place que la société lui propose alors que le temps lui est compté.

Mon désir est de montrer l’obstacle autrement, celui-ci n’est pas forcément une fatalité, et d’utiliser l’urgence de la situation pour que le spectateur soit directement concerné par la condition du personnage.

À travers sa trajectoire et ses réflexions je donne une importance et mets en avant la notion de choix qui peut radicalement transformer notre vie.

Après avoir travaillé et profité pendant 2 ans du succès de notre précédente création Le Horla de Maupassant, avec Florent, nous décidons de faire le grand écart et de monter un texte contemporain, avec une autre approche du texte, du rythme, une opinion et une restitution proche du quotidien. Chaque spectateur doit pouvoir se retrouver en lui et s’approprier cette histoire comme étant la sienne.

A la première lecture je me suis moi même surpris à oublier la présence de ce rocher. Le texte le rappelle assez souvent pourtant mais mon attention était fixée sur la trajectoire du personnage, sur le bilan qu’il fait et l’état dans lequel la situation le plonge.

Ce texte fait écho à plusieurs niveaux de réflexion dont les plus importantes sont les suivantes:

– la peur de se confronter ou la façon dont le malheur est aussi une zone de confort car on s’y habitue avec le
temps.

– l’affrontement de la réalité et cette résistance qui nous empêche de la regarder en face.

C’est en se retrouvant complètement seul face à l’obstacle que le personnage est obligé de s’y confronter. Il se retrouve face à lui même et pour en sortir léger, il doit se regarder et se redécouvrir. – Slimane Kacoui

A lire sur Artistik Rezo :
– la critique de la pièce par Jeanne Rolland