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Focus sur la TEFAF 2014

21 mars 2014
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Focus sur la TEFAF 2014

La dernière édition de la TEFAF The European Fine Art Fair s’est ouverte le 14 mars 2014, amorçant un marathon qui présente durant 13 jours les 275 « marchands les plus prestigieux au monde ». Initiée en 1975, la TEFAF est toujours présentée comme « la plus grande foire d’art et d’antiquités » au monde. Pour 55 EUR, les visiteurs peuvent admirer des œuvres de Rembrandt, Holbein, Cranach, Van Gogh, Renoir, Sisley ou Monet, tout comme Hirst, Soulages, Rothko, Kapoor ou Koons pour les amateurs d’art contemporain.

Cette année, la preview de la foire a connu un succès historique, attirant près de 10.000 visiteurs la majorité étant collectionneurs ou représentants de collections publiques. Quand AMA était présent sur la foire, le vendredi 14 mars, le MECC ne désemplissait pas et semblait assurer aux organisateurs d’atteindre leur objectif de 70.000 visiteurs.

Un rapport de ventes réellement détaillé ne pourra être produit qu’ultérieurement. Les galeries participant à la TEFAF adoptent une vision à long terme, autant basée sur le temps de la foire que les semaines qui la succèdent. Une petite enquête menée auprès des exposants montrait cependant que quelques ventes notables avaient déjà été effectuées, auprès de collectionneurs anglais et américains majoritairement.

Ainsi, Le souper à Emmaüs du peintre baroque italien Bernardo Strozzi a été acquis par un collectionneur américain, non identifié. Annoncé à 3,5 M$, le tableau avait été acheté par le marchand Otto Naumann durant une vente de décembre chez Christie’s pour 1,5 M$. Il n’est pas certain que le collectionneur ait déboursé l’argent demandé, mais le prix était justifié par Naumann à Art Market Monitor du fait du côté « suicidaire » et « irresponsable » de l’achat. L’œuvre était effectivement couverte d’une couche de crasse qui a exigé des mois de nettoyage spécialisé.

D’autres ventes importantes ont été signalées, à l’instar d’une nature morte réalisée par le néerlandais Pieter Claesz, vendue par Habolt & Compagny avec un prix annoncé à 3,8 M$. La toile avait été découverte par le marchand Bob Haboldt à Paris. Comme pour l’œuvre de Strozzi, l’acquéreur est demeuré anonyme.

Parallèlement, une sculpture de Calder, Black 2-2-5 (1965) a été vendue à un collectionneur européen par la galerie Odermatt Vedovi, pour un prix annoncé de 2,6 M$.

La présence des institutions parmi les collectionneurs privés a été remarquée. Du fait de la qualité des œuvres présentées, de nombreuses institutions ont procédé à des acquisitions. La Weiss Gallery, basée à Londres et spécialisée dans les peintres flamands et les Britanniques de l’ère Tudor, a vendu le portrait de Madeleine Le Clerc (1570-1572) par François Clouet à une institution américaine pour près d’1 M$. Daniel Crouch Rare Books  qui proposait un stand original de cartes géographiques, atlas et curiosités a vendu une paire de globes du XVIIe siècle de Willem Blaue à un collectionneur. Les deux pièces seront montrées aux Rijksmuseum. De même, une chaise de Carlo Bugatti, faite à Turin en 1902, a été vendue à un musée allemand encore non identifié, par la galerie Ulrich Frieldler  le prix annoncé était de 350.000 EUR.

Cette année, la TEFAF art Symposium, qui a eu lieu le vendredi 14 mars, avait pour thème « Addicted to Vintage : Trends in Twentieth Century Design ». Avec des questions telles que « Pourquoi le marché du design a-t-il explosé durant les dix dernières années ? » ; « Quel sont les meilleurs investissements pour demain ? » ou « Comment combiner art et design ? ». Le colloque était riche des contributions de l’expert en design britannique Ian Phillips qui a abordé les différences entre le design américain et européen et Cédric Morrisset, directeur du département de design chez PIASA qui s’est intéressé à la meilleure manière d’approcher le design en tant qu’investissement.

Art Media Agency


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