La peinture d’Edward Hopper, source d’inspiration infinie
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Shirley, visions of reality De Gustav Deutsch Avec Stephanie Cumming, Christoph Bach, Florentin Groll Durée : 93 min. |
L’étonnant projet de Gustav Deutsch sort enfin sur les écrans : en donnant vie à treize tableaux du peintre Edward Hopper, le réalisateur autrichien perpétue la légende du peintre américain, dont les tableaux à la fois limpides et énigmatiques ne cessent de susciter la fascination.
C’est à travers le personnage de Shirley, une femme américaine forte et déterminée, que Gustav Deutsch a décidé de mener son ambitieux projet : recréer “pour de vrai” treize tableaux d’Edward Hopper en soignant la composition des plans, les couleurs, les lumières et les déplacements des acteurs. Un tour de force esthétique qui tient sans doute un peu trop de la stricte performance au détriment du frisson cinématographique… En tout cas, la peinture d’Edward Hopper ne cesse de captiver encore et toujours le grand public (qui s’est rué en masse à l’exposition parisienne installée au Grand Palais lors de l’hiver 2012-2013), ainsi que le monde de l’art. C’est ainsi qu’avant Gustav Deutsch, le romancier Philippe Besson avait tenté, dans son roman L’Arrière-saison, de retracer le destin des personnages de Night hawks, l’un des plus fameux tableaux du maître. Un défi en partie perdu : on ne perce pas aussi facilement la carapace magnétique des habitants des tableaux d’Hopper. D’autres cinéastes ont également tenté de se réapproprier les influences hooperiennes. À commencer par Wim Wenders, dont quelques films consécutifs (en particulier The End of violence et Don’t come knocking) sont traversés par des plans des plus magistraux, faisant directement référence à certaines des toiles du grand peintre. Les personnages des tableaux d’Edward Hopper sont souvent caractérisés par un spleen qui semble les traverser, qu’ils soient seuls en scène ou entourés, bien installés dans le confort si doux d’une demeure de prestige ou assis au bord d’une route à attendre que se produise enfin quelque chose. Ils semblent ne penser à rien ou alimenter un monologue intérieur qui n’appartient qu’à eux. Les déranger n’est peut-être pas une si bonne idée ; en tout cas, cela n’a pour l’instant pas donné lieu à des œuvres d’art impérissables. Lucile Bellan [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=IU0yL36IKR8[/embedyt] À découvrir sur Artistik Rezo :
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