Dans les méandres du fleuve Sepik
Sepik. Arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée Du 27 octobre 2015 au 31 janvier 2016 De 11h à 19h ; jeudi, vendredi et samedi de 11h à 21h. Fermé le lundi Fermeture anticipée à 18h les jeudis 24 et 31 décembre. Fermeture le 25 décembre Plein tarif : 9 € Musée du Quai Branly |
Territoire découvert seulement à la fin du XIXe siècle, la Papouasie Nouvelle-Guinée se révèle au Musée du Quai Branly à l’aune de recherches menées durant 35 années par des chercheurs français, allemands et suisses. De quoi éclairer sous un nouveau jour ces sociétés atypiques et en finir avec le fantasme du cannibalisme. Une exposition aux allures de voyage initiatique. Guerre, rites et sexualité. Voilà l’impression qui s’impose en sortant de cette exposition, la première en France consacrée aux arts des populations du fleuve Sepik. La typologie des objets ou l’iconographie traitent de ces trois points, reflet de sociétés codifiées et hiérarchisées. Sculptures, crochets, colliers en coques d’huître perlière, tambours, crânes surmodelés : les objets sont parés d’images ou de signes en lien avec la nature ou les figures ancestrales humaines ou animales. Des coupeurs de têtes Nous sommes bien loin de la description que faisait Paul Claudel en 1954 dans la préface du livre 21 ans chez les papous d’André Dupeyrat : « Des gens qui ne savent pas compter jusqu’à quatre, qui n’ont aucune idée de leur âge et du temps. L’anthropophagie sévit partout. La mère tue son enfant premier né pour allaiter un porcelet. Une saleté immonde et parfois souillée ronge les corps nus. La vendetta et la guerre ne cessent de village à village ». Mais dans l’esprit de Claudel, les prêtres-missionnaires étaient là pour convertir ces « âmes sauvages » en bons Chrétiens et par là même la « civilisation ». La colonne vertébrale du groupe : l’ancêtre fondateur Entre œuvres monumentales et objets plus intimes, les 230 pièces réunies abordent tous les aspects de ces sociétés qui ont évolué autour de ce fleuve nourricier, le Sepik, moyen de transport, source d’alimentation qui est aussi menaçant avec ses crocodiles et ses inondations. Stéphanie Pioda [Photo. Crochet collecté en 1912, bois, coquille d’huître perlière, fibres © Berlin, Ethnologisches Museum, photo Claudia Obrocki. Photographe: Claudia Obrocki / Statuette de femme debout, début XXe siècle , bois, plumes de paradisier, coquillages, poils, vannerie. © musée du quai Branly, photo Thierry Ollivier, Michel Urtado. Photographe: Thierry Ollivier, Michel Urtado / Planche Malu Semban collecté en 1912-1913, bois, pigments blanc, noir, ocre rouge et jaune © Berlin, EthnologischesMuseum, photo Claudia Obrocki Photographe: Claudia Obrocki] |
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