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“Voir Cannes et survivre” : les petites histoires de la Croisette

2 mai 2017
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Voir Cannes et survivre

Voir Cannes et survivre : les dessous d’un festival

De Carlos Gomez

Paru le 19 avril 2017

Editions L’Artilleur

Paru le 19 avril 2017

Ancien rédacteur en chef culture du Journal du Dimanche, désormais journaliste pour Gala, Carlos Gomez revient sur un événement qu’il chérit tout particulièrement, tant pour les films qu’on peut y voir que pour les instants festifs qu’on peut y vivre. Un livre truffé d’histoires passionnantes.

A partir des mois de février/mars fusent les premiers « je vais à Cannes, cette année ». Et à chaque fois chez les non-festivaliers, les deux mêmes réactions : un désintérêt poli du genre « oui, c’est bon, tu vas pas en pondre une pendule » ou les étoiles qui brillent dans les yeux de ceux qui ne souffrent pas qu’on pondère l’attractivité du mythique tapis rouge et des paillettes. Finalement c’est chez ceux « qui ont survécu » aux dix jours de festival que l’on retrouve cette même passion, ce sourire entendu à l’idée de découvrir une petite pépite hongroise et de noyer ses amours, ses déceptions et sa fatigue dans des litres de champagnes glacés ou la bière chaude du Petit Majestic. On sait les bouclages, les heures de sommeil qui manquent, les ampoules et les coups de froid, on sait la foule et le bruit, les bons plans, les coups de gueule de Thierry Frémaux et les scandales. On sait le masochisme et la folie.

 

Comment se racontent ce mélange de joies intenses et d’humiliation permanente, cette sensation d’être là où il faut être même si c’est tout en bas de l’échelle ? Personnellement, j’ai le sentiment de n’avoir jamais su. Carlos Gomez se prête au jeu avec succès. Après 18 années de présence sur la Croisette dans de très bonnes conditions, le journaliste revient sur ses souvenirs, sur ses interviews, y mêle informations et réflexions. Sans oublier les petits bouts d’histoire et les anecdotes croustillantes.

 

Ce sont ses festivals de Cannes qu’il raconte. Qui ne sont pas les miens (le monsieur foule sensiblement plus les moquettes des hôtels de luxe ou les dance floors select). Et pourtant, j’ai retrouvé dans son récit une indéniable passion pour le cinéma ainsi que ceux qui le font. C’est ce qui nous relie. Les badges peuvent être de différentes couleurs, les privilèges accumulés aux antipodes, il y aura toujours la même émotion devant un film qui aura su nous trouver, ou une de ces scènes de cinéma de la vraie vie dont on n’est témoin qu’à Cannes.

Lire Voir Cannes et survivre, c’est retrouver l’essence même du plus grand des festivals. Accessible pour ceux qui en sont si loin, tellement juste pour les autres survivants.


Lucile Bellan

[Image 2017 © L’Artilleur]

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