0 Shares 1032 Views

Nothingwood : un objet filmique aussi unique que jubilatoire

7 juin 2017
1032 Vues
Nothingwood

Nothingwood

De Sonia Kronlund

Documentaire

Durée : 1h25

Sortie le 14 juin 2017

NothingwoodSortie le 14 juin 2017

Comme chaque semaine, la rédaction d’Artistik Rezo sélectionne pour vous LE film à ne pas rater. Cette semaine : Nothingwood, de Sonia Kronlund.

Le pitch. À une centaine de kilomètres de Kaboul, Salim Shaheen, l’acteur-réalisateur-producteur le plus populaire et prolifique d’Afghanistan, est venu projeter quelques-uns de ses 110 films et tourner le 111ème au passage. Ce voyage dans lequel il a entraîné sa bande de comédiens, tous plus excentriques et incontrôlables les uns que les autres, est l’occasion de faire la connaissance de cet amoureux du cinéma, qui fabrique sans relâche des films de série Z dans un pays en guerre depuis plus de trente ans. Nothingwoo livre le récit d’une vie passée à accomplir un rêve d’enfant.

Allez-y de notre part. Ce fut l’une des plus belles surprises du dernier festival de Cannes : présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, le documentaire de Sonia Kronlund a non seulement révi les festivaliers par sa qualité, mais les a également bouleversés rien que par la présence si poignante, si inattendue de ses principaux protagonistes. Animatrice de l’émission Les Pieds sur Terre sur France Inter, celle qui est également documentariste est allée posée sa caméra dans l’un de ses pays fétiches, l’Afghanistan, pour filmer Salim Shaheen, réalisateur-producteur-acteur de séries Z locales.

 

Le film est un mélange de portraits hauts en couleurs et de déclaration d’amour à destination de ce septième art si polymorphe, qui parvient à créer de l’émotion en cascade avec trois fois rien (comme l’indique le titre). Shaheen est un personnage incroyable, un Jean-Pierre Mocky avec du coeur, qui fait du cinéma parce qu’il aime la frénésie qui entoure les tournages et les sorties. Il emmène la réalisatrice dans des recoins un peu effrayants, lui présente des compatriotes qui ont tous quelque chose à cacher mais ne le cachent pas tant que ça (leur vie amoureuse multiple, leur homosexualité). Ce joyeux capharnaüm aurait pu virer à l’hystérie façon Kusturica, mais la cinéaste sait aller au-delà du pittoresque et du folklorique, livrant un objet filmique aussi unique que jubilatoire.

 

Lucile Bellan

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=i06BaSevF5U[/embedyt]

[Image 2017 © Pyramide Distribution]

Articles liés

“Artificial Dreams” : Une exposition inédite de la création artistique assistée par l’IA et les algorithmes dès le 16 mai au Grand Palais Immersif !
Agenda
212 vues

“Artificial Dreams” : Une exposition inédite de la création artistique assistée par l’IA et les algorithmes dès le 16 mai au Grand Palais Immersif !

Soutenue par Microsoft, “Artificial Dreams” est une exposition-performance inédite qui dresse un panorama de l’art génératif et de la création assistée par algorithmes et intelligences artificielles (IA). Un événement qui interroge les nouvelles pratiques artistiques de notre ère. À...

“De soi à l’autre”, le micro-format de la IVe édition du festival itinérant “Le Vivier” à la Bellevilloise !
Agenda
390 vues

“De soi à l’autre”, le micro-format de la IVe édition du festival itinérant “Le Vivier” à la Bellevilloise !

La Compagnie des CriArts vous invite pour un micro format du festival Le Vivier : édition IV, “De Soi à L’Autre” – une expérience artistique et sociale incontournable.  La Compagnie des CriArts est fière d’annoncer la quatrième édition du...

La galerie Skarstedt expose Cindy Sherman avec l’exposition “Cindy Sherman : Film Stills (1977-1980)”
Agenda
223 vues

La galerie Skarstedt expose Cindy Sherman avec l’exposition “Cindy Sherman : Film Stills (1977-1980)”

Skarstedt présente “Cindy Sherman : Film Stills (1977-1980)”, une exposition rassemblant 23 œuvres consacrées au travail précurseur de Cindy Sherman et qui explore des notions d’identité et de genre, dans lequel l’artiste se met en scène par le biais...