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Exposition « Clair-Obscur » – Le cabinet d’amateur

Solène Chaillat 12 mars 2018
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Quatre artistes réunis entre ombre et lumière. Peintures, dessins, collages et photographies pour une ambiance noir et blanc ou presque.

Stéphane Fromm peint des corps, fantomatiques, transparents, parfois seuls ou en couple, ils brillent dans la nuit d’une aura luminescente. Richard Laillier utilise la pierre noire, en partant du néant il crée la lumière et nous laisse entrevoir la chair mise à nu ; De pâles lueurs redonnent vie à ces figures humaines sorties tout droit de l’abîme. Les paysages de Marie Rameau nous transportent dans un univers silencieux ; Pas de repère, un monde hors du temps, un arbre, quelques personnages au loin perdus dans une neige argentée, un ciel de plomb, il faut s’approcher très près pour traverser le miroir. Vermibus brouille les pistes, mélange les codes, joue sur l’identité. Ses collages sont plutôt des déchirures, celles des êtres confrontés à la dépression, la nostalgie, l’introspection et l’isolement. Quatre visions en clair-obscur, une exposition dense et intime, puissante et sensible, pour amateurs passionnés.

Stéphane Fromm

« Il faut cependant en revenir, devant cette peinture, à la réalité incontournable de la naissance qui de Job à œdipe nous fait homme et nous condamne à jouir de la vie comme à en souffrir, pour y rencontrer sans cesse l’ombre portée de ce qui n’est plus sur ce qui n’est pas encore, mourir et renaître sans fin, nouvel embryon, rêve d’un autre, fantôme, reflet ou double. Descendant inengendré ou ancêtre survivant, entre la désolation de l’oubli et l’amour de la mémoire. Homme mortel / immortel défunt. C’est ainsi que l’artiste habite le monde, tout en n’étant pas du monde, éveillant ses images en noires métamorphoses sur des plages de lumière, et sans lui le monde ne serait pas. » Michel Mathieu

© Stéphane Fromm – « Petits insomniaques » – 2017 – Encres et huiles sur papier – Format 50 x 76 cm

Richard Laillier

Autodidacte né en 1961, il rencontre en 1977 le musicien Michel Sikiotakis avec lequel il jouera jusqu’en 1982. il commence à peindre puis à photographier – première exposition personnelle en 1986 au Théâtre du Ranelagh. Le 15 mai 1991, effaçant à la gomme un trait de mine de pierre noire malencontreux, il réalise son premier dessin avec ce médium qu’il ne quittera plus, recherchant dans le noir la lumière des corps. Après une longue et enrichissante collaboration avec les galeries Koralewski à Paris et Fred Lanzenberg à Bruxelles, ses dessins seront ensuite représentés par la Galerie Guigon – Paris, la Galleria del Leone – Venise et Rome, et Fadi Mogabgab – Beyrouth et la galerie Point Rouge à Paris.

© Richard Laillier – « Songe de Jacob » – 2018 – Pierre noire sur carton – Format 20 x 30 cm

Marie Rameau

Paysages silencieux
Un usage pictorialiste de l’image dans un refus du naturalisme.
Le vide n’est pas l’absence.
Des paysages tels des résurgences de moments passés en compagnie d’êtres singuliers.
Des portraits muets, palimpsestes invisibles.
Des arbres, squelettiques et dénudés, figurants peu discrets d’un hiver long et froid.
Des paysages de neige, dans lesquels on avance, contraint à ne plus revenir en arrière tant on a marqué de ses traces l’espace laissé derrière soi.

© Marie Rameau – « Paysages silencieux » – Photographie argentique sur miroir – Format 4×6 cm

Vermibus

Une série de rares collages créés au cours de l’année 2016 marque une nouvelle période dans travail de Vermibus. Dans celui-ci, il retourne en studio et explore les possibilités expressives et intimistes du petit format. Le changement dans sa pratique a pris Vermibus par surprise, même s’il est venu naturellement, il est une extension plus personnelle de son activisme public. Les nouveaux collages abordent les problèmes liés à la dépression, la nostalgie, l’introspection et l’isolement. Nous pouvons lire ces messages dans les titres des œuvres et dans la façon dont les images sont composées. Le principe féminin est confronté au masculin, les contraires esthétiques sont liés et abordent les questions liées à l’identité.

© Vermibus – « A fuego lento » – 2016 – Collage – Format 15,5 × 22 cm

 

[ Source : communiqué de presse ; visuel :  Stéphane Fromm – « Petits insomniaques » – 2017 – Encres et huiles sur papier – Format 50 x 76 cm ]

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