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Début 2020, la comédie française tout feu tout flamme

Lucile Bellan 15 janvier 2020
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Les comédies made in France n’ont pas perdu de temps : l’année 2020 du rire à la française a débuté dès le 1er janvier et les tentatives hexagonales de faire rire le public vont à présent déferler chaque semaine ou presque. Revue de détails.

Tout a commencé le premier jour de cette nouvelle décennie, avec Play, le troisième long métrage d’Anthony Marciano (Les Gamins). Max Boublil est de nouveau à la tête de cette comédie de potes qui observe une amitié collective à travers des images filmées par les personnages eux-mêmes à différentes époques. L’ensemble fonctionne de façon hyper efficace, avec beaucoup de gags très drôles, pas mal de tendresse et une vraie vision de la façon dont l’amitié a évolué depuis le début du siècle.

Le 15 janvier, ce sont pas moins de deux comédies françaises qui vont débarquer sur nos écrans.
L’une s’appelle Une Belle équipe, signée Mohamed Hamidi (La Vache, Le Doudou). Ou comment un petit club de football nordiste va faire jouer 100 % de femmes pour pallier la suspension des hommes et ainsi éviter de disparaître. Céline Salette, Alban Ivanov ou encore Kad Merad font partie du casting du film, dont le pitch rappelle Comme des garçons, avec Max Boublil (encore lui), qui avait hélas essuyé un sérieux revers au box-office.
L’autre, c’est Selfie, le film à segments qui tentera de prendre le pouls de notre génération hyperconnectée, à travers les savoureuses destinées d’une prof pas franchement à la page (méconnaissable Elsa Zylberstein), d’un enfant malade dont la guérison prive une famille de la célébrité virtuelle qu’elle était en train de se forger ou d’un homme tentant d’augmenter sa note sur une appli de rencontre afin de pouvoir enfin entrer en contact avec la femme exigeante qu’il convoite. Un petit côté Black Mirror, mais pour de rire, concocté par la fine fleur des scénaristes français, de Thomas Bidegain à Vianney Lebasque.

En fin de mois, c’est Le Lion qui commencera à rugir dans les salles. Visiblement influencé par les comédies à la Francis Veber, le film de Ludovic Colbeau-Justin (C’est tout pour moi, avec l’humoriste Nawell Madani) suit Philippe Katerine et Dany Boon dans le rôle d’un psychiatre et de l’un de ses patients, qui se prend visiblement pour un agent secret. Le tout forme une aventure rocambolesque, à la limite du buddy movie cher aux Américains. Le succès n’est pas assuré mais il est probable, si le bouche à oreille est positif en tout cas.

En parlant de carton, il est quasi certain que Ducobu 3 va cartonner, d’autant que sa sortie précède de peu les prochaines vacances scolaires. La première réalisation d’Élie Semoun sortira le 5 février, permettant de retrouver le cancre Ducobu et l’intello Léonie Gratin pour la troisième fois. Cette adaptation de la BD créée par Zidrou et Godi en 1992 ne volera sans doute pas très haut, mais ses potacheries devraient une nouvelle fois réjouir les plus jeunes. Leurs accompagnants, eux, devront sans doute prendre leur mal en patience et profiter de la présence d’Élie Semoun (dans son éternel personnage d’instituteur ringard et colérique) et Gérard Jugnot (en prince de la triche).




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