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1984-1999. La Décennie – Centre Pompidou Metz

24 juillet 2014
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1984-1999._La_Dcennie_-_Centre_Pompidou_Metz

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1984-1999. La Décennie

Du 24 mai 2014 au 2 mars 2015
Tous les jours sauf le mardi
de 10h à 18h, le samedi jusqu’à 20h

Tarif modulable en fonction du nombre d’espaces d’expositions ouverts le jour de votre visite. : 7€ / 10€ / 12€

Centre Pompidou Metz
1 Parvis des Droits de l’Homme
57020 Metz

centrepompidou-metz.fr

Du 24 mai 2014 au 2 mars 2015

Dernière décennie d’un siècle et d’un millénaire, les années 1990 s’ouvrent sur un temps de crise des institutions et des idéologies. L’exposition 1984-1999. La Décennie revient sur l’esprit de cette époque, ses fondements, sa beauté. En 1991, le roman de Douglas Coupland Generation X : Tales for an Accelerated Culture lance la « marque » d’une génération de nomades, nés entre 1965 et 1977, baby busts détachés, adolescents éternisés, qui s’opposent aux baby boomers.

Le « X » se réfère à l’anonymat d’une nouvelle catégorie culturelle, consciente de son éclatement et de la fin des grands récits héroïques. Smells Like Teen Spirit de Nirvana est la hantise et l’âme des « X », de cette jeunesse marquée par l’évolution des technosciences, le début d’Internet, la fin de l’histoire et des militantismes, la passage de l’âge de la reproduction à celui de l’accès illimité.

Cette génération est aussi la première à faire revenir, dans l’art, la mémoire des histoires de pionniers et d’explorations, toutes sortes de spectres et d’hologrammes, la désincarnation des toons, l’image des premiers pas sur la Lune, la voix transformée d’Armstrong. Ensemble, ils définissent d’autres rapports au monde, des formes de précarité, d’existences collectives, des modes d’expérimentation, de transgression et de détournements qui s’opposent aux (contre-)révolutions précédentes.

Depuis quelques années, cette question générationnelle ne cesse d’être posée à l’échelle internationale. Différentes publications, expositions, débats tentent de cerner ce moment si particulier où se constituèrent différents réseaux d’artistes, de critiques, de commissaires indépendants, d’écoles, de galeries, de centres d’art et de magazines ; autant de « situations » collectives qui fondent les bases d’un vocabulaire de l’exposition, une nouvelle manière de faire de l’art, d’être « contemporains », où se développèrent des aires de jeu, des films en temps réel, des temps libérés de la productivité.

L’exposition 1984-1999. La Décennie se saisit de cette décennie qui échappe aux définitions et met en faillite les tentatives historiques. En marge des rétrospectives et des compilations décennales, l’exposition est conçue comme un récit biographique à multiples entrées, composé d’objets, de sons, de voix, d’images, de documents.

L’exposition ne cherche pas à reconstituer une époque ou à sacraliser un temps idéal et perdu, mais plutôt à actualiser les formes et les procédures qui ont anticipé la création artistique d’aujourd’hui. À partir d’une enquête préalable auprès de quelques figures centrales des années 1990, il s’agit de collecter les objets et les sources qui ont traversé et inspiré ces années-là, de créer d’autres agencements non hiérarchisés entre les domaines de l’art, de la littérature, du cinéma, de la musique, de l’architecture et du design.

L’exposition est l’image-miroir de l’esprit des années 1990, que François Cusset définit ainsi : « Un monde où les “jeunes”, ceux du moins qui ont atteint l’adolescence au coeur des années 1980, ont dû réinventer contre un vide critique abyssal les modalités de la désertion et de l’exil intérieur, façonner des contre-mondes qui le rendissent habitable et des autonomies plus ou moins temporaires – un monde dissous où “être triste” tînt lieu en soi de rapport au monde et fut même, comme le dit l’un d’entre eux, “la seule manière de n’être pas tout a fait malheureux” ».

Un ouvrage sous la direction de François Cusset (historien des idées, professeur de civilisation américaine à l’Université de Nanterre) co-édité avec les éditions La Découverte, accompagne l’exposition.

Commissairiat d’exposition : Stéphanie Moisdon, critique d’art et commissaire indépendante. Scénographie conçue sur une proposition artistique de Dominique Gonzalez-Foerster.

[Crédits photo: © Centre Pomidou et © Grégoire Vieille]

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