0 Shares 1415 Views

John Currin – Gagosian Gallery

17 octobre 2013
1415 Vues
gagosian gallery

Les peintures ambitieuses de Currin séduisent, dégoutent, surprennent et déconcertent.

Sa technique magistrale s’accomplit dans l’examen approfondi et l’imitation des techniques, des rythmes graphiques, des surfaces raffinées, caractéristiques de la peinture nord européenne des XIV ème et XVI ème siècles ; tandis que ses sujets érotiques sont en désaccord avec les discours à la mode et les principes de l’art contemporain. Puisant son inspiration dans des sources aussi diverses que les portraits des maîtres anciens, les pin-ups, la pornographie et les films de série B, John Currin peint des images de femmes idéalisées mais provocatrices : des nymphes vigoureuses à des matrones austères en passant par des figures féminines plus éthérées. À travers son œuvre, il demeure fidèle à la recherche du parfait équilibre entre le beau et le grotesque.

Les peintures récentes de Currin présentent une plus grande complexité dans le traitement de l’arrière-plan. Dans l’oeuvre Tapestry (2013), une femme moderne, habillée de manière décontractée, est représentée dans le style baroque cher à l’artiste. Son jean déchiré et sa blouse bohème à l’allure campagnarde sont en contraste avec la manière élaborée dont elle est peinte. Sa silhouette, délicatement soignée et aux couleurs vives, se détache de l’arrière-plan mouvant, proche de la grisaille, constitué de motifs floraux, de tissus légers et de corps flous entrelacés atteignant l’extase sexuelle. Réunissant un mélange enivrant de techniques historiques, d’humour et de fantaisie, Currin continue à provoquer et à titiller.

John Currin est né en 1962 à Boulder, dans le Colorado. Il vit et travaille à New York. Son travail est représenté dans des collections de musées à travers le monde parmi lesquels : le Musée d’Art Moderne, New York ; le Whitney Museum of American Art, New York ; le Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, D.C. ; le Walker Art Center, Minneapolis ; le Art Institute de Chicago ; le Des Moines Art Center ; la Tate Collection, Londres et le Centre Georges Pompidou à Paris.

Parmi les expositions muséales majeures on peut compter : « John Currin: Works on Paper » au Des Moines Art Center (2003, exposition itinérante au Aspen Art Museum ensuite) ; « John Currin » au Museum of Contemporary Art de Chicago (en 2003, puis à la Serpentine Gallery à Londres et au Whitney Museum of American Art à New York en 2004) ; « John Currin » au DHC/ART, à Montreal (2011) ; et « John Currin meets Cornelis van Haarlem » au Frans Hals Museum à Haarlem aux Pays-Bas (2011-2012).

John Currin

Du 21 octobre au 21 décembre 2013
Du mardi au samedi, de 11h à 19h

Vernissage le 21 octobre de 18h à 20h

Gagosian Gallery
4, rue de Ponthieu
75008 Paris

www.gagosian.com

Articles liés

“Les Paravents” à l’Odéon : sublimer les morts et les parias de la terre
Spectacle
522 vues

“Les Paravents” à l’Odéon : sublimer les morts et les parias de la terre

Dans un spectacle magnifique, Arthur Nauzyciel rend hommage à l’œuvre scandaleuse de Jean Genet, créée il y a soixante ans. Pour incarner quatre heures de performance intense qui nous fait voyager sur des montagnes russes, entre enfer et paradis,...

Après un beau succès en tournée et au Lepic, “Pour le meilleure et pour le dire” revient au Café de la Gare !
Agenda
863 vues

Après un beau succès en tournée et au Lepic, “Pour le meilleure et pour le dire” revient au Café de la Gare !

Après deux Festival d’Avignon en 2019 et 2021 et 50 dates de tournée et 3 mois au théâtre Lepic, “Pour le meilleur et pour le dire” revient au Café de la Gare à partir du 22 juin. Quand une...

“La Culotte” de Jean Anouilh, mis en scène par Émeline Bayart, à voir au Théâtre Montparnasse
Agenda
152 vues

“La Culotte” de Jean Anouilh, mis en scène par Émeline Bayart, à voir au Théâtre Montparnasse

Les femmes ont pris le pouvoir : elles souhaitent émasculer tous les hommes soupçonnés de phallocratie. Entre les cochons et les furies, les déviants ne sont pas toujours là où on les attend… Guerre des sexes terrifiante et cruellement...