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Graffiti New York 80ʼs – Galerie Jérôme de Noirmont

21 avril 2011
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Galerie de Noirmont

Plus de dix ans après les rétrospectives anniversaires consacrées à Andy Warhol (1996/1971), Jean-Michel Basquiat (1982) et Keith Haring (1993) dont elle est le représentant en France, la galerie revient sur un autre mouvement artistique qui participa à lʼeffervescence créatrice de la scène new-yorkaise des années 1980, le graffiti et ses précurseurs de lʻépoque.

Une vingtaine dʼœuvres historiques, certaines jamais exposées, illustreront les démarches pionnières de 11 artistes phares du graffiti new-yorkais : A-ONE, Jean-Michel BASQUIAT, BLADE, Bill BLAST, CRASH, DONDI WHITE, FAB 5 FREDDY, FUTURA 2000, Keith HARING, RAMMELLZEE, TOXIC et une collaboration inédite LA II, Kenny SCHARF, Jean-Michel BASQUIAT, FAB 5 FREDDY…

Cette exposition revient sur les différentes écoles qui ont fondé lʼart graffiti à New York dans les années 1980. Des lettrages de Blade aux abstractions figuratives sur toile de Dondi, en passant par le « SaMo© » de Basquiat, les dessins à la craie de Keith Haring, et le lyrisme dʼanticipation de Futura ou de Rammellzee, cet ensemble dʼœuvres illustre de 1978 à 1987 la vitalité artistique dʼune décennie fondamentale dans lʼhistoire de lʼart.

Etymologiquement, lʼhistoire du graffiti pourrait débuter avec les peintures de la grotte de Lascaux ou encore les écritures dans les latrines romaines. Ecrire son nom sur les murs publics, au-delà du statut illégal et clandestin de lʼinscription, est avant tout un témoignage dʼidentité et dereconnaissance. Cʼest le fondement même du graffiti.

Lʼoriginalité et la différence du mouvement new-yorkais résident dans son ambition plastique et sa diversité stylistique. Depuis les premiers « tags » (signatures) à la fin des années 60, réalisés au marqueur puis à la bombe aérosol, les graffiti nʼont cessé dʼévoluer vers de multiples innovations formelles pour finalement gagner une légitimité artistique et intégrer le monde de lʼart au début des années 1980.

New York, ville cosmopolite et frénétique, en pleine mutation économique et sociale depuis la fin de la guerre du Vietnam, va cristalliser cette nouvelle énergie urbaine et créative. A partir de 1971, les « tagueurs » commencent à envahir les murs et les tunnels du métro. Des « crews » (groupes), souvent constitués par quartier et origine ethnique, se forment. Les tags sont toujours plus grands et plus élaborés ; surtout, ils sʼaffichent effrontément aux yeux de tous sur les rames du métro new-yorkais. Les media et galeries dʼart sont très vite fascinés par la cohésion populaire du mouvement et le potentiel artistique de ses « writers » (littéralement : écrivains).

1980 voit les grands noms du « graffiti sauvage » passer du mur à la toile, de lʼunderground au monde de lʼart. La première exposition majeure dʼart graffiti se tient à la galerie Fashion Moda en 1980, un espace alternatif dans le sud du Bronx, puis à la Fun Gallery. Lʼannée suivante ont lieu deux expositions collectives importantes, la fameuse New York/New Wave au PS1 Contemporary Art Center et celle au Mudd Club organisée par Futura 2000 et Fab 5 Freddy, qui révèlent définitivement cette génération de pionniers du graffiti, que lʼon retrouve aujourdʼhui à la Galerie Jérôme de Noirmont. Jean-Michel Basquiat, Keith Haring et Kenny Scharf exposent aux côtés des writers du métro ; à la différence de Dondi White, A-One, Crash ou encore Toxic, ces jeunes peintres suivent des études dʼart et, en fréquentant cette nouvelle scène underground newyorkaise, ils découvrent lʼidée dʼun art urbain spontané.


A lire sur Artistik Rezo :
Nocturne Rive Droite, le 8 juin 2011

Graffiti New York 80ʼs

Du lundi au samedi, de 11h à 19h

Vernissage le 26 mai, de 18h à 21h (sur invitation uniquement)

Galerie Jérôme de Noirmont
38, av Matignon
75008 Paris

www.denoirmont.com

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