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“Mon ombre après minuit” de Cárdenas : de nouveau visible à La Maison de l’Amérique latine

2 juillet 2021
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Agustín Cárdenas avec Mon ombre après minuit, 1963. Bois polychrome, 245x120 cm. Atelier de Meudon © Pierre Golendorf

Après une interruption de quelques mois, La Maison de l’Amérique latine réouvre l’exposition consacrée au grand artiste cubain Agustín Cárdenas (1927-2001), du 9 juin au 6 août 2021.

L’exposition Mon Ombre après minuit a pour objectif et particularité de montrer un vaste ensemble d’œuvres graphiques sur papier de l’artiste célébré comme sculpteur, œuvres inédites qui pour la plupart n’ont jamais été montrées auparavant. Si Cárdenas est internationalement reconnu parmi les grands sculpteurs du XXe siècle, on sait moins qu’il fut tout autant un dessinateur accompli, comme d’autres grands artistes avant lui – on pense à Giacometti – pratiquant le dessin quotidiennement, tout entier attaché à sa quête obsessionnelle de la forme et du mystère profond de la matière. C’est ce que la Maison de l’Amérique latine et la commissaire Elena Cárdenas Malagodi, à qui nous rendons ici hommage (1936-2021), ont souhaité mettre en évidence dans cette exposition titrée ainsi Mon ombre après minuit d’après une sculpture-totem noire et blanche, en bois et plus tard en bronze. Celle-ci accueille à l’entrée le visiteur, est l’âme du poète, est symbole de l’union du dessin et de la sculpture chez Cárdenas.

Ainsi, toute sa vie, Cárdenas n’aura de cesse de dessiner, spontanément, à toute heure, et sur toutes sortes de supports. Le dessin ne se sépare jamais de l’acte de sculpter, les deux pratiques se rejoignent dans un corps à corps perpétuel, entraînant métamorphoses des matières et des formes, énergies et flux ininterrompus. Une centaine de dessins, gouaches, peintures et quelques sculptures en atteste, réalisés pour l’essentiel à Paris, où l’artiste cubain résida à partir de 1955.

Comme l’œuvre sculpturale, cet ensemble dessiné, parfois peint, révèle un imaginaire sensuel et flamboyant, une vision poétique du monde tantôt dramatique, tantôt teintée d’humour. On y retrouve les thèmes de prédilection de l’artiste, avec des variations infinies autour de la femme, le couple, la famille, la mère et l’enfant, l’amour et la nature. Cet ensemble forme avec les sculptures, ce qu’on pourrait appeler le « grand Art » de Cárdenas, celui d’une variété étincelante de formes et de couleurs qui se nourrissent et se répondent mutuellement.

1. Sans titre [signé 1976] – Gouache et encre sur papier 67×48 cm 2. Sans titre [signé 1970] – Gouache et aquarelle sur papier 64,5×50 cm

[Source : communiqué de presse]

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