0 Shares 643 Views

Acteurs, Actrices & Avatars : la nouvelle thématique au Forum des Images dès le 11 octobre

11 septembre 2023
643 Vues

C’est quoi et ça fait quoi un corps qui devient une image ? C’est quoi et ça fait quoi un avatar qui prend le pouvoir ? C’est quoi et ça fait quoi de comprendre que l’histoire de l’humanité tout entière repose sur ce fantasme archaïque : devenir un avatar ?

Des questionnements et des thématiques que soulèvent la prochaine sélection de films, prochainement au Forum des Images. Au programme, 18 films, de la fiction, signée par des cinéastes de différentes générations. Voici les films que vous pourriez croiser !

https://www.forumdesimages.fr/media/cache/fdi_big_overview/media/fdi/36398-aaa-745-pat-1.jpg

River Phoenix, l’icône filante

Qui se souvient qu’avant Joaquin, dans la famille Phoenix, la star, c’était son frère, River ? Et qu’une génération entière a pleuré la mort précoce de cette icône, survenue un soir d’octobre 1993 à l’âge de 23 ans ? Quelques épisodes de sa vie ont construit sa légende : son enfance en Amérique latine dans une secte aux côtés de parents missionnaires ; sa fratrie aux prénoms aussi étranges et poétiques que le sien : Rain (pluie), Summer (été), Liberty (liberté) et Joaquin, auto-rebaptisé Leaf (feuille) ; son ascension fulgurante, d’abord sur les plateaux TV dans des feuilletons et des pubs et, rapidement, sur grand écran; son activisme politique, notamment en faveur de la défense des animaux ; sa carrière parallèle de musicien ; son amitié indéfectible avec Keanu Reeves ; et enfin, sa mort brutale par overdose à la sortie d’une boîte de nuit d’Hollywood. Ses films, eux, l’ont conduit à la postérité. Car si la carrière de River Phoenix au cinéma n’a duré que neuf courtes années, il n’en a pas moins imprimé la pellicule de son charisme, de sa fougue et de sa sensibilité en interprétant d’inoubliables personnages. De Wolfgang, le petit scientifique si sérieux d’Explorers, à l’adolescent responsable et courageux de Stand by Me ; du fils admiratif puis désabusé d’Harrison Ford dans The Mosquito Coast (avec qui il partagera aussi le chapeau et le fouet d’Indiana Jones), à Danny, le pianiste prodige et révolté en quête de normalité d’À bout de course. Sans oublier Mike, le prostitué narcoleptique, mélancolique et autodestructeur de My Own Private Idaho duquel River Phoenix reste, pour beaucoup, indissociable. Trente ans plus tard, nous avons souhaité lui rendre hommage et permettre de (re)découvrir ses plus beaux rôles, qui ont influencé nombre d’acteur·ices, à commencer par son frère Joaquin.

Le métier de vivre 

À travers quatre mois et autant de chapitres, nous poserons la question de l’incarnation, de l’image de soi, des évolutions de la représentation, du devenir-avatar, au temps des corps numériques et des intelligences artificielles. Sans opposer le bon vieux cinéma aux si méchantes nouvelles images, c’est à l’exploration d’une très ancienne histoire que nous vous invitons : la fabrication de nouveaux corps et le récit de nouvelles formes. Quand le métier de vivre et celui de jouer n’en forment plus qu’un.

Avec le temps 

Le temps a toujours maille à partir avec l’art. Aussi, nous faisons feu de tout bois pour cartographier, depuis le cinéma, et jusqu’à ses mutations dans d’autres arts, la manière dont les acteur·ices grandissent et vieillissent à l’écran, nous tendant le miroir de notre propre finitude. Depuis l’étoile filante River Phoenix jusqu’au rajeunissement permis par les effets spéciaux, en passant par l’Actors Studio ou les généalogies des mythes cinématographiques, les films sont autant de portraits d’un Dorian Gray disséminés dans chacun·e d’entre nous.

Les avatars sont des gens comme les autres 

Les acteur·ices sont-ils·elles condamné·es à disparaître ? Skynet a-t-il vaincu grâce à ses Terminator ? Il semblerait au contraire que les acteur·ices tiennent leur revanche, d’abord au cinéma, ensuite en s’invitant dans les formes vidéoludiques, dessinées ou immersives. Ils et elles sont les témoins et les outils d’un nouvel âge aux frontières duquel nous nous tenons. À travers ce prisme de l’incarnation actorale, c’est le futur que nous regardons dans les yeux et que nous vous invitons à découvrir.

Voyage dans le temps

Le deuxième mouvement de ce programme invite à un voyage dans le temps, consacré à la représentation des différents âges de la vie et au vieillissement personnages. De l’enfance à la vieillesse, le cinéma saisit le temps qui passe et tend un miroir aux spectateur·ices comme aux interprètes. Vaste problématique, dans laquelle nous nous plongerons en ouvrant de nombreuses portes, qui en ouvriront elles-mêmes de nouvelles. Il y a les acteurs qui jouent à plusieurs un même personnage à différents âges de la vie (Trois souvenirs de ma jeunesse, Il était une fois en Amérique) ; il y a des personnages et leurs interprètes, qui, sous nos yeux, grandissent et dont nous observons les métamorphoses (Boyhood) ; ceux qui traversent, le temps d’un film, une vie entière (Colonel Blimp) ; celles et ceux qui prêtent leur corps à des héro·ïnes plus âgé·es ou plus jeunes et qui s’en amusent (Chérie, je me sens rajeunir, Freaky Friday, dans la peau de ma mère). Si trucages et effets spéciaux sont parfois des artifices qui rendent possibles ces transformations spectaculaires (L’Étrange Histoire de Benjamin Button), le vieillissement des personnages – sujet de nombreux films (La Rose et la Flèche) – est aussi une sublime façon de documenter le vieillissement de celles et ceux qui les incarnent (Vortex, Ginger et Fred). Enfin, la mise en abyme d’acteur·ices qui jouent eux·elles-mêmes des comédien·nes vieillissant·es à l’écran est un sujet extrêmement fécond et l’occasion d’explorer, au carré, cette problématique vertigineuse (Opening Night, Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?). Prêt·es pour le décollage ?

https://www.forumdesimages.fr/media/cache/fdi_big_overview/media/fdi/36398-la-temps-d_aimer--c-roger-arpajou-gaumont-distribution.jpg

De plus, la cérémonie d’ouverture démarre par une avant-première : Le Temps d’aimer, de Katell Quillévéré. Une cérémonie en présence d’Anaïs Demoustier et de Vincent Lacoste, titré du Valois du meilleur acteur au festival du Film Francophone d’Angoulême. Le film, se déroulant en 1947,  sur une plage normande, raconte l’histoire de Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant et mère d’un petit garçon, qui fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé.

[Source : communiqué de presse]

Événement partenaire du Club Artistik Rezo

Articles liés

Concerto pour violon de J. Brahms à la Salle Gaveau
Agenda
96 vues

Concerto pour violon de J. Brahms à la Salle Gaveau

Pour les amoureux de concert classique, la Salle Gaveau nous promet de la haute qualité avec un nouveau concert en mais avec J. Brahms et l’orchestre de CRR de Paris.  Au programme :  J.BRAHMS Concerto pour violon en ré...

Récital de piano avec Barry Douglas à la Salle Gaveau
Agenda
96 vues

Récital de piano avec Barry Douglas à la Salle Gaveau

Médaille d’Or du Concours Tchaïkovski en 1986, Barry Douglas se produit en récital sur toutes les grandes scènes du monde – du Royaume-Uni au Mexique, des PaysBas aux États-Unis. Il est l’invité de prestigieux orchestres, parmi lesquels le BBC...

Un « Dom Juan » sulfureux et maudit à l’Odéon
Spectacle
212 vues

Un « Dom Juan » sulfureux et maudit à l’Odéon

Projetant la pièce de Molière au 18° siècle, sous la tutelle du Marquis de Sade, Macha Makeïeff fait de cet anti-héros un prédateur sulfureux et languissant, interprété avec brio par Xavier Gallais dans un décor unique. Une course à...