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La Galerie Polka présente ses 2 nouvelles expositions : “Panorama” de Joel Meyerowitz et “Skagen” de Joakim Eskildsen

© Joakim Eskildsen / © Joel Meyerowitz

La Galerie Polka présente jusqu’au 29 juillet ses deux nouvelles expositions photographiques, “Panorama” de l’Américain Joel Meyerowitz et “Skagen” du Danois Joakim Eskildsen.

Panorama de Joel Meyerowitz

Pour cette nouvelle exposition à la galerie Polka, Joel Meyerowitz propose un panorama de ses plus belles images, en grand format, et ponctué de photographies inédites. Vingt trois tirages qui nous plongent dans le monde en couleur du photographe américain ! De la street photography aux images plus contemplatives de Between the Dog and the Wolf ou encore Cape Light, l’exposition Panorama retrace soixante ans de carrière.

Sublimer le quotidien, résume la démarche artistique du photographe. Il observe, compose, semble jouer avec la rampe d’une plateforme de plongée, la douceur d’une soirée d’été, ou un restaurant sur le bord d’une route pour créer une scène tout à fait captivante.

Né en 1938, Meyerowitz a grandi dans le Bronx, il étudie la peinture et l’histoire de l’art avant de  devenir directeur artistique dans une agence de publicité. En 1962, lors d’un shooting, il observe le grand photographe Robert Frank, fasciné par sa danse serpentueuse. C’est le déclic  : “Je ne savais pas qu’on pouvait bouger à ce point et photographier en même temps.”  Le soir même il démissionne, et devient photographe.

Floride, 1978.
© Joel Meyerowitz, Courtesy Polka Galerie

De la street photography à la photographie quasi méditative, en passant par la mise en scène de natures mortes, sa carrière est devenue un cas d’école. À l’image d’Egglestone et de Shore, Joel Meyerowitz prend rapidement le risque de la couleur et assume ce nouveau langage qu’offre la pellicule Kodachrome : “J’ai choisi la couleur car la vie est en couleurs”. Quand le noir et blanc réduisait les images à quelques nuances de gris, la couleur le conduit à jouer avec les harmonies chromatiques. Et c’est ainsi qu’il réussit à transformer ses compositions en des tableaux méditatifs.

Toujours à contre-courant de son époque, Joel Meyerowitz abandonne la pellicule 35 mm, pourtant chérie par ses confrères de la street photography. Il décide de passer à la chambre photographique, une Deardoff 8×10 en bois, acquise en 1976 pour fixer la lumière et dessiner avec elle. Sa carrière prend un nouveau chemin. La taille du capteur va ainsi lui permettre des agrandissements plus importants. Et le jeu des détails de ses images en sera encore plus subtil.

Dès lors, la patience et la contrainte que lui imposent ce grand format lui permettent de mieux capturer la lumière qui baigne dans les rues de Manhattan et de fixer les teintes nuancées du crépuscule nord américain. Panorama est l’exposition d’un poète visionnaire qui écrit avec son appareil photo. La photographie ne veut elle pas dire “Écrire avec la lumière” ? Joel Meyerowitz en maitrise magistralement l’alphabet. Une occasion unique de découvrir l’œuvre de Joel Meyerowitz célébrant la richesse de la couleur dont il a révélé tout le potentiel sous un angle inédit et dans un format XXL.

Skagen de Joakim Eskildsen

Skagen est une série du photographe danois Joakim Eskildsen réalisée en 2008.

Située à l’extrême nord du Danemark, la ville de Skagen est connue pour son port de pêche, ses anciennes maisons jaunes et son phare de 46 mètres de haut. Mais cette petite ville scandinave a aussi une particularité étonnante : sa lumière, résultat d’une rencontre magique entre la mer du Nord et la Baltique. Elle a fasciné de nombreux peintres au XIXe siècle, dont Anna Ancher et Peder Severin Krøyer. Et un de leurs plus grands admirateurs : Joakim Eskildsen.

“Il est essentiel pour moi de trouver un fort intérêt dans le sujet que je décide de photographier, mais la lumière reste un point central dans mon travail”. Au gré du temps, des saisons et des couleurs ondoyantes de la ville, Joakim Eskildsen photographie ce qui se dessine devant lui : portraits de villageois, bords de mer, bâtiments déserts. Le photographe “sculpte” la lumière, à sa manière surréaliste au point qu’elle semble se confondre avec celle, si singulière, de la peinture flamande.

“J’aime la peinture du XVe siècle, la lumière de la bougie. Je suis attiré par l’idée de calme, d’harmonie. Il y en a si peu dans notre monde actuel… Il y en a dans mes images parce que j’en ai besoin. C’est ma thérapie.”

Skagen XIII, 2008. © Joakim Eskildsen, Courtesy Polka Galerie

Cet art de la composition et de la maitrise de la lumière, le danois le découvre dès l’âge de 14 ans. Avec son frère aîné, il développe ses propres tirages en chambre noire. Et prend conscience qu’il peut créer sa propre réalité. Quelques années plus tard, il quitte le Danemark pour la Finlande où il étudie à l’école des arts et du design d’Helsinki. Avant de débuter très vite son travail photographique : un récital de poèmes visuels autour du thème de la famille (Homeworks, depuis 2005), des réalités sociales contemporaines (American Realities, 2011 ; Roma Journeys, 2000-2006) et de la nature (Cornwall, 2016-2018).

Dans les images contemplatives de Joakim Eskildsen, surgit un décor poétique construit à l’aide d’une palette de couleurs empruntées à la lumière du jour et à la douceur de la nuit. Une atmosphère onirique qui invite, dans cette série intimiste, à découvrir Skagen et ses habitants, avec l’oeil inspirant d’un artiste photographe captivé par la peinture.

[Source : communiqué de presse]

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