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La Rose Jaune – Théâtre La Condition des Soies – Avignon

23 juin 2014
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La Rose Jaune

Pièce d’Isabelle Bournat
Conception Capucine Demnard
Mise en scène Jacques Connort

Du 5 au 27 juillet 2014 à 12h05
Relâche le 15 juillet

Durée: 1h20

Tarifs: 17 euros à 9 euros

Rencontre à l’issue des représentations : Isabelle Bournat, auteur (5 & 6 juillet)
Jacques Connort, metteur en scène (5 au 15 juillet)

Théâtre La Condition des Soies
Salle Ronde
13, rue de la Croix
84000 Avignon

Du 5 au 27 juillet 2014

Célie est une jeune médecin tourmentée par les questions de bioéthique. Elle reporte son angoisse sur Gary, son mari, jusqu’à sa rencontre avec un étrange et bouleversant vendeur de roses nommé Théo. Emblème de la liberté, celui-ci entraîne Célie ainsi que tous les protagonistes vers  une autre vision du monde, invitant chacun à poétiser la vie dans un tourbillon d’images, de danse et de musique…

La rose jaune d’Isabelle Bournat, pièce pour cinq personnages, deux femmes trois hommes, dont un chanteur-danseur de rap pouvant apparaître en vidéo. Publiée aux Editions Les Cygnes.

Avec Capucine Demnard, Kristof Lorion, Jessica Monceau, Nathan Willcocks et la participation du rappeur Raphaël France-Kullmann dans la vidéo. Dans un parti pris de mise en scène, Capucine Demnard et Jacques Connort ont adjoint un sixième personnages à ceux imaginés par l’auteur : le chorésophe Michel Raji.

Note d’intention de l’auteur, Isabelle Bournat
A la terrasse d’un café, un couple se déchire. Célie, médecin, s’inquiète du progrès technico-médical. S’interrogeant quant à ce qui définit l’humain, elle déverse son angoisse sur son mari et lui adresse maints reproches. La rencontre avec Théo, marginal et sans domicile fixe qui vend des roses dans la rue, bouleverse la situation. Il est la figure de la liberté, l’incarnation de la foi en la vie. En dormant de théâtre en théâtre, il ouvre à l’infini le champ du possible. Par ce mode de vie itinérant où l’illusion du jeu s’enchevêtre au vécu, Théo brouille les pistes entre la réalité et le songe, il annule les frontières entre la matière et l’esprit. Il trouve dans la saveur d’un vin autant que dans la beauté d’un visage ou dans le prodige du renouvellement des nuits et des jours une même présence vitale, le même souffle qui anime le monde sous toutes ses manifestations. Auprès de lui, Célie ne trouve pas de réponse à ses doutes de médecin, mais l’évidence qui lui apparait dissout son questionnement de départ. Extirpée de son cadre professionnel, elle se libère des contraintes du réel pour s’ouvrir à l’exaltation et la confiance. Un mouvement s’opère au plus profond d’elle-même, déplaçant sa crainte mortifère au profit d’un élan vital. Dès lors qu’elle entend et accepte ce mystère que la médecine ne saurait élucider, elle enclenche une onde qui se propage. Après l’ouverture sur une scène conjugale, la pièce s’éloigne du pragmatisme de départ, elle progresse et s’allège en se dirigeant vers l’esprit insaisissable qui régit les lois de la physique, du microcosme au macrocosme et emportant tous les protagonistes, de la jeune Kenza à Gary et au rappeur. Partie des mots triviaux, elle s’oriente vers des dialogues parfois à la lisière du chant, elle se déroule de la gravité à l’apesanteur. Elle invite à se laisser emporter par l’énergie fondamentale qui rattache l’homme à la nature.

Au terme de cette montée, tous les personnages se retrouvent dans le tableau final. Comme dans une seule et même phrase fragmentée, entraînant un chassé-croisé de paroles dans une circonvolution, chacun s’adresse non plus au partenaire amoureux mais à chaque autre, dans un élargissement de conscience à l’image des corolles florales. Le jeune rappeur n’est pas sans rappeler Théo, la notion de tournoiement et de reprise s’inscrivant aussi dans les générations, le temps et l’espace. « La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu’elle fleurit, n’a pour elle aucun soin, ne se demande pas Suis-je regardée ? » Ces vers du mystique rhénan Angelus Silesius sont au centre de ce qui a porté l’écriture de ma pièce. Là où la science questionne l’éthique et quelles que soient les avancées ou les menaces biotechnologiques, La rose jaune suggère que l’homme peut-être ne se définit pas, ni ne se fixe, mais se
recrée à l’infini par sa puissance poétique et son aptitude à éclore dans la roue du temps.

Conception du projet, Capucine Demnard
La Rose jaune, pièce de théâtre mise en musique, en danse et en images afin de faire entrer le spectateur dans un univers intense, où le jeu se développe à plusieurs niveaux en même temps, est née de la volonté de croiser des arts autour de la notion du souffle qu’incarne le chorégraphe Michel Raji. Isabelle Bournat, auteur, Jacques Connort, metteur en scène, et moi-même, à l’origine de ce projet, nous sommes associés pour proposer un spectacle qui amène à réfléchir sur notre place dans le monde, sans morale ni jugement mais avec poésie, réalisme et esthétisme… Le fondement de la scénographie s’appuie sur ce mouvement de toupie axée sur la respiration. Le jeu vocal, les           déplacements, la progression textuelle, la présence du rap ainsi que d’autres musiques composées et la projection d’images filmées sont travaillées dans l’esprit et l’esthétique du corps dansant, propre à la quête physique et métaphysique de cette pratique du tournoiement que Michel Raji nomme chorésophie.

Cette recherche créative trouve son origine dans mon travail en musicothérapie il y a six ans à l’Université et au CHU de Montpellier. Je me suis plongée pendant deux années dans un monde d’expression non verbale, d’écoute et de soin et j’y ai découvert des implications artistiques que je souhaite développer dans ce spectacle.

A travers l’enseignement de Michel Raji, j’ai également appris à respirer selon des modalités de vibration en harmonie avec la nature, débouchant sur une nouvelle conscience du corps. C’est cette notion que je désire imprimer à l’ensemble du spectacle, dans toutes ces dimensions…

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