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Le fantôme d’Aziyadé, un seul en scène avec Xavier Gallais au Lucernaire

6 janvier 2020
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Jeune officier de marine séjournant en Turquie, Pierre Loti visite ce pays, porte de l’Orient. Un jour, en marchant, il devine derrière les barreaux d’une demeure le visage charmant d’une Orientale. Il tombe immédiatement sous le charme de cette femme dont il ne perçoit que les yeux : « Les prunelles étaient bien vertes, de cette teinte vert de mer d’autrefois chantée par les poètes d’Orient. » Cette odalisque mystérieuse s’appelle Aziyadé.

Avec l’aide de quelques complices, il entre en contact avec la belle Circassienne de dix-huit ans, cloîtrée dans le harem d’un vieux Turc. Les deux amants que tout sépare, la langue, la religion, prennent l’habitude de se retrouver chaque nuit dans une barque. Aziyadé tombe éperdument amoureuse de Loti : « Tu es mon Dieu, mon frère, mon ami, mon amant ; quand tu seras parti, ce sera fini Aziyadé ; ses yeux seront fermés, Aziyadé sera morte. »

Un jour l’ordre de départ arrive. Le bateau qui était en mission à Istanbul doit repartir en France. Les amants se séparent. Leur correspondance continue puis, peu à peu, le temps fait son œuvre. Loti n’aura plus de nouvelles d’Aziyadé. Il l’oubliera, fera d’autres voyages. Dix ans après, Loti décide de repartir pour trois jours à Istanbul. Il veut retrouver la trace de son ancien amour. Dans les rues d’une ville, il cherche en vain auprès d’êtres qui l’ont connu ou qui ont connu Aziyadé. S’il retrouve les odeurs, les lumières, les atmosphères de l’Istanbul de sa jeunesse, il se rend compte aussi que les lieux qui ont vu ses amours ont été détruits, il ne les reconnaît plus. « La forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel » disait Baudelaire. Il retrouve finalement la trace d’Aziyadé, elle est enterrée dans un cimetière à l’écart de la ville. Une ultime fois, il va visiter celle qui désormais repose dans le monde des morts.

Un voyage au cœur de la mémoire, de l’amour et d’un Orient fantasmé.

Dans ce seul en scène, Florient Azoulay et Xavier Gallais orchestrent voix et musique sur une création originale du compositeur Olivier Innoncenti. Cette expérience artistique innovante offre une traversée dans le temps, sensuelle et sensible. Face au fantôme qui hante Loti, le jeu du comédien se déploie ici dans une épure éloquente.

[Source : communiqué de presse]

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