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Orientalismes – Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux

28 février 2014
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Orientalismes - Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux

Orientalismes

Du 3 avril au 29 juin 2014
Tous les jours de 11h à 18h sauf le mardi et les jours fériés.

Galerie des Beaux-Arts
Place du Colonel Raynal
33000 Bordeaux

www.musba-bordeaux.fr

 

Du 3 avril au 29 juin 2014

Riche de nombreuses oeuvres à caractère orientaliste, le musée expose, pour la première fois, un choix de peintures et dessins allant du XVIIe siècle jusqu’aux années 1940, issu de ses réserves.

Les collections du musée des Beaux-Arts conservent, en effet, un fonds exceptionnellement important en ce domaine, que cette exposition permet de réunir et de présenter de manière inédite.

L’orientalisme est un genre artistique défini au XIXe siècle autour d’une certaine vision de l’Orient, particulièrement de la Turquie. Il est né dans le contexte de la guerre d’indépendance grecque et de l’expédition de Morée, sous Charles X. Par le fait des voyages entrepris alors par certains artistes, il s’est élargi ensuite aux régions méridionales de la Méditerranée et en Afrique du Nord (Egypte, Maroc, Tunisie, Algérie…).

Dès la Renaissance, se formalise une certaine tentation de l’Orient, mêlée de crainte. Venise est alors considérée comme l’avant-port de l’Orient sur le Continent.

Au XVIIe et au XVIIIe siècles, les relations diplomatiques avec la Sublime Porte (l’Empire Ottoman) se multiplient. Deux très rares tableaux de Van Mour, relatant des visites d’ambassadeurs français à Constantinople, en 1724, évoquent ces origines de l’orientalisme.

Au XIXe siècle la complicité de Delacroix avec son ami de toujours, le Bordelais Adrien Dauzats, illustre à merveille la curiosité croissante des peintres pour l’Orient. L’Afrique du Nord pittoresque est découverte : Delacroix et Dauzats, mais aussi Bergeret, Baccuet, Diaz… rendent comptent de leurs visions orientales. Un peu plus tard, Benjamin Constant fait de l’orientalisme son domaine de spécialité presque exclusif : les imposants Prisonniers marocains est un de ses chefs-d’oeuvre.

Au début du XXe siècle, c’est dans le sillage des Fauves (Dufy, Marquet), que les peintres redécouvrent à leur tour l’intensité de la lumière d’Afrique du nord. Les collections conservent également un fonds important d’artistes formés en Algérie, en particulier à la villa Abd-El-Tif, tels Dufresne ou Clamens. Le fonds Lung, déposé voilà quelques années au musée, est le noyau de cette partie de notre collection. S’y ajoute aujourd’hui une donation récente d’oeuvres d’Augustin Ferrando, ancien directeur de l’Ecole des Beaux-Arts et du musée des Beaux-Arts d’Oran dans les années 1930.

Cette exposition réunit prés de quatre vingt dix oeuvres présentées sur les trois niveaux de la galerie. Elle constitue le premier volet d’un ensemble d’expositions qui permettront au public de découvrir la richesse et la diversité des collections du musée. 

[Visuel : Pierre Roblin, Un vendredi, jour des femmes au cimetière arabe, Alger. Début XXe siècle]

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