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TIKI POP L’Amérique rêve son paradis polynésien – Musée du Quai Branly

16 juillet 2014
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TIKI POP
L’Amérique rêve son paradis polynésien

Du 24 juin au 28 septembre 2014

Musée du Quai Branly
Mezzanine Est
37, quai Branly
75007 Paris
M° Pont de l’Alma

www.quaibranly.fr

Emblématique de la culture populaire américaine des années 50/60, le style Tiki décline une imagerie fantasmée des mers du sud. Il tire ses origines des représentations fantaisistes du Pacifique, véhiculées par les récits des explorateurs dès le 18e siècle. Les romans d’aventures puis les films relayent et popularisent cette vision réinventée des cultures polynésiennes.

Le style Tiki influence, dès les années 1930, l’architecture, la décoration des bars et des restaurants américains, et insuffle un véritable art de vivre avec les archétypes du beachcomber (vagabond des plages) ou de la vahiné sexy. L’imagerie Tiki, adaptation très libre du modèle polynésien d’origine, se décline dès lors en version traditionnelle ou moderniste et envahit la vie quotidienne.

Près de 450 oeuvres, photos, films, enregistrements musicaux et documents d’archives témoignent de cet engouement devenu un art de vivre. Une sélection d’objets étonnants – qu’ils soient usuels (verres, boites d’allumettes, cendriers etc..), accessoires pop (flacons de parfums ou de ketchup), éléments de décoration d’intérieur, etc. – est présentée aux côtés d’oeuvres authentiques (sculpture Tekoteko Maori, bol Tonga à Kava…).

Alors que le style Tiki revient depuis peu sur le devant de la scène aux États-Unis (réouverture des bars à cocktails…), l’exposition TIKI POP, L’Amérique rêve son paradis polynésien explore la montée en puissance de ce phénomène unique dans la culture américaine, ayant connu son apogée dans les années 50, jusqu’à son déclin à la fin des années 60 et son oubli dans les années 80.

L’Amérique des années 1950 représentait la réussite par excellence – celle des héros de la Seconde Guerre mondiale, des chefs de file de l’industrie d’après-guerre dont les produits, exportés massivement dans le monde entier, assuraient la richesse matérielle.

À tous égards, l’Américain des classes moyennes ne manquait de rien. Nourriture, maison, famille, argent : il avait tout. Et il était stressé. La rigoureuse morale de travail qui lui permettait de « vivre bien » engendrait aussi le besoin de décompresser, de se décharger de ses responsabilités et des attentes de la société, ne fût-ce que pour un soir.

En quête d’exutoire, les Américains se réfugièrent dans l’antithèse du monde moderne : le fantasme de la vie insouciante des îles des Mers du Sud. Celui d’un retour au paradis où la figure du Tiki incarnait les désirs secrets de l’homme, d’un retour à la vie primitiveoù tout était simple et l’amour dégagé de toute contrainte.

En partant des origines, l’exposition retrace le parcours de ce rêve : découverte des îles du Pacifique par les explorateurs, enrichissement du rêve par les écrivains et les artistes, évolution de la culture de divertissement et d’évasion au 20e siècle. En rassemblant une profusion d’objets de culture populaire collectés par des « archéologues urbains » ces vingt dernières années, l’exposition se propose de montrer la diversité et l’inventivité des formes que prit le phénomène, et d’expliquer par quelles voies et détours l’ancestral et mythique dieu Tiki devint la divinité américaine des loisirs.

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