Wouter Hamel – Lohengrin
« Cette année a été pleine d’aventures » .
Être confronté à une rupture douloureuse de 9 ans est déjà assez difficile. Et quand cela arrive la même semaine qu’un départ soudain d’un membre de votre groupe en qui vous aviez confiance, cela devient trop. Mais Wouter relève ces défis la tête haute et en sort plus fort et plus déterminé que jamais. Hamel a même saisi l’opportunité de produire son propre album pour la première fois, donc une autre rupture, mais cette fois avec son producteur de longue date, Benny Sings.
« Pour moi cette période a été un nouveau départ. J’avais perdu ma partenaire, j’avais perdu mon pianiste, je devais être mon propre producteur. Je savais que je devais creuser profond pour mieux recommencer ensuite, à tout les niveaux. » Cette idée est venu durant la promotion du deuxième album « Nobody’s Tune » quand Hamel décide de prendre du temps pour venir écrire à Paris. « J’avais envie d’échapper à cette course effrénée pour un moment. » Le processus d’écriture a continué durant l’été 2010. « J’avais besoin d’être à un endroit que j’avais choisi. J’ai décidé de travailler chez mes parents, ils ont un charmante grange aménagé et c’est là bas que j’ai décidé d’écrire la seconde partie de l’album. Dans la grange, j’ai pu travaillé durant la nuit, chose que je n’ai pas pu faire à Paris, il y a beaucoup trop de chose à faire de ses soirées… »
L’inspiration de la plupart des chansons est le désir de Wouter d’être honnête et d’écrire sur son vécu et tout les changements qu’il a pu traverser. « Quand Pieter, mon pianiste a quitté le groupe, cela a été un énorme choc, mais je respecte sa décision. Ça a été un plaisir de trouver un nouveau pianiste, Thierry Caster, un auteur-compositeur, qui a énormément contribuer à la plupart des chansons du nouvel album. »
Cette nouvelle collaboration a été renforcée par l’incroyable développement de tout les membres du groupe (Rory Ronde, Sven Happel, Jasper van Hulten, and Gijs Anders van Straalen). Partir d’un groupe alors incertain et ajouter une nouvelle collaboration a crée une nouvelle dimension à la musique d’Hamel. Ses paroles sont renforcées par parfois quelque chose de grandiloquent, d’occasionnels arrangements pompeux qui se révèlent eux même un peu plus à chaque écoute.
Wouter était plus apte à prendre des risques pour cet album, sortir des sentiers battus. Il avait la liberté totale de suivre son instinct et faire un album sans concessions. Expérimenté avec différents sons et technique et n’ayant pas l’expérience de producteur, il a suivi ses oreilles et son coeur pour une résultat dont il est très fier.
Et le titre ? Il peut paraître obscur pour certain mais pour Hamel il a une réelle signification. « J’ai eu cette vieille démo, il y avait un accord en mi, et j’ai juste commencer à chanter « take me there oh Lohengrin » en même temps, j’avais pensé à une rue de La Haye. J’ai cherché un sens et Lohengrin est en fait le fils de Perceval un des cheveliers en quête du St Graal. Le mythe raconte que Lohengrin est venu à Elsa d’Anvers et la seule condition pour eux d’être ensemble, c’est qu’elle n’est pas autorisé à demander son origine ou ce qui lui est arrivé avant. Dans ma chanson, je chantais « don’t blink your eyes, I’ll disappear »; J’ai en quelques sortes personnifié Lohengrin en quelqu’un qui pouvait vous emportez avec lui dès que quelque chose va mal. J’adore le lien ici. Tout est en rapport avec un nouveau départ, mettre le passé de côté, abandonner son ancienne peau pour une nouvelle. Voilà ce que Lohengrin signifie pour moi. »
Hamel a du puiser au fond de lui pour créer Lohengrin. Et il a trouvé de l’or. Il a fait de sa vulnérabilité une force ce qui lui a permis de produire un album pleins de surprises, sans compromis.
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