Marzio Villa – Stati d’Abitare – Myriam Bouagal Galerie
Réflexion née d’une œuvre artistique de Janez Janza, artiste d’ex-Yougoslavie, sur le lien entre citoyenneté et résidence.
C’est à la suite de décisions et de lois s’imposant sur la vie des hommes que des frontières sont tracées, que des hommes sont divisés.
La contradiction que j’ai voulu montrer au sein de ce travail provient du moment précis où, à l’échelle individuelle ou communautaire, on refuse cette obligation.
J’ai ici mis en lumière la communauté gitane réunie comme chaque année à Saint Mariés de la mère, ainsi que la « communauté » des sans papiers parisiens.
La contradiction au sein de ces groupes de personnes, ici devenue un problème, est née de la définition de citoyenneté et de résidence qui, pour différentes raisons, est par l’une demandée et par l’autre refusée, d’où le nom de cette exposition : « Stati d’abitare ».
Etats d’habiter, états comme nom: soit des frontières et des lieux, mais également comme adverbe: des conditions ainsi qu’un mode de vie. Ceci est le jeu de mots pour « montrer » la vie. « Montrer » celle d’une communauté gitane cherchant à échapper à une société modernisée, étrangère, qui tend à la rattacher à un lieu fixe, et ensuite la «montrer » via l’existence de celui qui est contraint de fuir sa terre pour entrer illégalement dans un autre état, redémarrant à zéro dans la course à la régularisation, les sans papiers contraints, paradoxalement, de reconquérir leur statut d’être humain.
Marzio Villa – Stati d’Abitare
Du 18 mai au 2 juin 2012
Vernissage le 17 mai, de 18h à 21h
Myriam Bouagal Galerie
20, rue du Pont aux Choux
75003 Paris
A découvrir sur Artistik Rezo :
– les vernissages à Paris en mai 2012
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