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Ce(ux) qui nous lie(nt) – Flex Festival 2026

NGUYEN Jennifer 30 décembre 2025
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Elisa Izquierdo, Mayia Rydzewski, Joséphine Nerrand-Verdier

Ce(ux) qui nous lie(nt) ne se voient pas toujours, mais façonnent nos manières d’être ensemble, de créer et de regarder.

Dans un monde régi par la virtualité, plusieurs questions émergent : que pourrions-nous transmettre aux générations futures ? Que retiendrons-nous de notre héritage ?

Elisa Izquierdo, Mayia Rydzewski, Joséphine Nerrand-Verdier

Le lien que nous tissons entre nous et entre chaque génération est intrinsèque et inaliénable, créant ainsi, au fil du temps, un patrimoine culturel d’une richesse sans égal. C’est dans cette optique que nous tenions à mettre l’art et l’artisanat au cœur de notre réflexion. La frontière entre l’art et l’artisanat peut être aussi fine que complexe. La différence entre ces deux fondements réside au sein même de leur essence. Pourrait-on dire que là où l’art s’arrête, l’artisanat commence ? Où réside la limite de l’art ? L’artisanat est-il voué à disparaître alors que l’art, lui, reste éternel et intemporel ?

L’artisanat a participé et participe encore à l’enrichissement de notre patrimoine, tandis que l’art n’a de cesse de questionner le monde qui nous entoure. Lorsque ces deux termes s’enlacent et s’entremêlent, une alchimie se crée, engendrant un écho semblable aux reflets d’un miroir. Ce même reflet a tendance à davantage se fragiliser aujourd’hui, notamment avec la numérisation de notre environnement, qui tend à abstraire les relations humaines. Ces liens autrefois incarnés se trouvent aujourd’hui absorbés par le numérique.

Aujourd’hui, la création semble prendre une nouvelle direction avec l’essor de l’intelligence artificielle. Une simple demande peut désormais générer une multitude d’images ou de formes. Si la création devient accessible, une dimension demeure irréductible : le geste. Ce geste précis, sensible, porteur de sens, là où le concret rencontre l’irréel et où l’expérience humaine ne peut être simulée. C’est dans ce geste que la création trouve toute sa singularité.

Notre concept s’inscrit pleinement dans cette réflexion. La possibilité de concevoir l’exposition dans sa globalité nous a permis d’explorer librement ces enjeux. De cette mise en commun est née l’envie de replacer l’artisanat dans un dialogue vivant avec l’art, à travers la question de la transmission. Revenir aux racines, préserver ce qui se transmet encore, devient alors un acte essentiel, dans un contexte où l’échange tend à s’appauvrir.

Porter ce projet au sein de la Maison de la Conversation crée une symbolique d’autant plus forte, étant donné que ce lieu prône le partage et les liens entre les individus. En faisant rencontrer des personnes qui ne se rencontreraient pas ailleurs, ce lieu est propice à l’exploration du lien comme expérience collective.

« Créer de la conversation. » Tel était la seule exigence du lieu.

Nous avons ainsi conçu une médiation spécifique autour des artistes, pensée pour favoriser l’échange. Tout a été imaginé afin de susciter dialogues, réactions et questionnements, sans chercher à imposer de réponses. Dans un monde de plus en plus automatisé, rappeler l’importance de ces espaces de discussion devient un enjeu central, tant pour l’art que pour l’artisanat.

La sélection de nos artistes découle directement des valeurs que nous tenons à transmettre, mais aussi de la manière dont l’art va indéniablement encore perdurer à travers le regard de nos artistes émergents, porteurs d’avenir. Le public est ainsi grandement invité à voir l’art autrement, à découvrir et se découvrir, ensemble et individuellement, à travers cette exposition qui nous tient particulièrement à cœur.

Ce(ux) qui nous lie(nt), au-delà de venir jouer avec les mots, est un véritable appel des art(isant)s, où le palpable, le réel et le concret viennent éveiller tous nos sens jusque dans nos cœurs.

Nous vous invitons ainsi à notre exposition Ce(ux) qui nous lie(nt), au sein de la maison de la Conversation (12, rue Maurice Grimaud, 75018 Paris), les 23, 24 et 25 janvier 2026.

Elisa Izquierdo, Mayia Rydzewski, Joséphine Nerrand-Verdier

N’hésitez également pas à nous suivre juste ici, où nous posterons toutes les informations complémentaires relatives à cette exposition.

Parce que ce(ux) qui nous lie(nt), c’est ce qui fait sens, sans jamais se figer.

Jennifer Ngyuyen

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