0 Shares 4945 Views

Claude Fain – fondateur de Happy Art Collectors

14 mars 2010
4945 Vues
claude_fain_happy_art_collectors

claude_fain_happy_art_collectors::

Pour Claude Fain, la collection d’œuvres est presque une tradition familiale. Ayant hérité de cette passion par son père, amateur des grands peintres abstraits des années 50 (Poliakoff, Lanskoy…), il a  lui même transmis sa passion à ses enfants. Au début de sa carrière de chirurgien dentiste il s’intéressait surtout aux œuvres de la période symboliste. Fréquentant le quartier Drouot, il y découvrait des pastels de Lévy-Dhurmer : « à cette époque on avait de très belles œuvres pour pas grand chose, entre cinquante et cinq cent francs, ce qui était abordable pour le jeune diplômé que j’étais ».

Vers la fin des années 70, les Symbolistes suscitèrent l’intérêt des institutions, il prêta ainsi plusieurs de ses acquisitions au Grand Palais lors d’une exposition sur le Symbolisme en Europe. C’est à cette période que Claude Fain se tourna vers l’art de son époque. Après avoir revendu sa collection d’œuvres du passé, il avoue lui-même avoir eu « un choc affectif. Cela ne valait rien dans les années 85-86 », s’étonne-t-il encore. » à la foire de Bâle face aux peintures d’un très jeune artiste Américain encore méconnu. C’est ainsi qu’il acquit deux œuvres de Jean Michel Basquiat. Puis suivront lors d’un voyage à New York, une Marylin et un dollars de Warhol : « Très vite sa nouvelle collection d’art contemporain eut un retentissement  dans le milieu de l’art, on lui consacra d’ailleurs un article dans le Galeries Magazine, une revue réputée en ce temps. En 1986, il s’associe  avec un marchand new-yorkais, et ouvre une galerie parisienne dans laquelle sont apparus Gilbert et Georges, Joseph Beuys, Thomas Ruff, Cindy Sherman, William Wegman, ou encore Richard Prince, Bruce Nauman, Rebecca Horn… « Des artistes qui à l’époque n’attiraient pas vraiment  le regard des collectionneurs français »,  se souvient Claude Fain en ressortant les photographies de l’époque. Des découvertes surprenantes face la notoriété actuelle de ces personnalités, toutes ancrées dans  l’histoire de l’art.

Le parcours exceptionnel d’un collectionneur dont le goût avant-gardistes a pourtant rebuté dans le passé plusieurs compères : « Aujourd’hui ils regrettent de ne pas avoir acheté une petite pièce de Bruce Nauman ou de Beuys », confie le connaisseur dont les intuitions ne se discutent plus.

Aujourd’hui Claude Fain est énormément sollicité par son entourage à l’affût de ses suggestions.  C’est pourquoi il a décidé de créer un site de voyage en groupe. Auprès de lui, toute une équipe de spécialistes de l’art s’est réunie (commissaires d’expositions, historiens, galeristes…) afin d’orienter les amateurs voulant se convier à ces excursions prometteuses. Différentes  visites sont prévues : foires d’art contemporain, biennales, visites d’ateliers et de galeries en accès VIP, promettant des rencontres enrichissantes avec des soirées conviviales et festives organisées. Après l’Armory Show du mois de mars, suit au programme la foire ART Bruxelles en avril, le weekend des galeries de Berlin, la foire israélienne Fresh Paint,  ou encore l’exposition universelle de Pékin et Shanghai  en compagnie de Commissaires d’expositions tels que Amy Barak ou encore Jérôme Sens, ancien directeur du Palais de Tokyo. Ce dernier fera visiter les ateliers de jeunes artistes chinois émergeants. Et ensuite, les foires de Turin, FRIEZE à Londres, et la FIAC de Paris figureront également dans  les  itinéraires. Par ces organisations, Claude Fain ouvre les portes de l’inaccessible, permettant des accès privilégiés dans les hauts lieux internationaux de l’art. C’est également un moyen de faire fusionner les différentes cultures, et d’offrir une ouverture sur la création contemporaine, en initiant peut être de  nouveaux amateurs.

On participe à ces voyages en passant par l’adhèsion au groupe d’amis sur le site www.happyartcollectors.net. Toutes les destinations sont précisées par dates, par événements et par villes. Dans la rubrique conseils d’achats, est présentée une sélection de trois artistes. Les propositions varient régulièrement, affichant des artistes importants ou encore méconnus. Actuellement figurent Clément Rodzielsky, Thomas Lélu, et Ion Barladeanu. Happy Art Collectors, c’est avant tout la volonté de faire partager une passion, en apportant à la fois soutien et conseils  aux acheteurs indécis, cherchant à affiner leurs goûts, et à étendre leur visibilité sur la création au-delà de toutes frontières.

Un site accueillant, offrant la bienvenue à tous les amateurs espérant devenir des globe-trotters  de l’art contemporain.

Justine Vandendriessche


Articles liés

Kyab Yul-Sa transcendent les fondements de la musique tibétaine : concert de lancement au Studio de l’Ermitage
Agenda
199 vues

Kyab Yul-Sa transcendent les fondements de la musique tibétaine : concert de lancement au Studio de l’Ermitage

Le trio Kyab Yul-Sa, lauréat du Prix des Musiques d’Ici 2021, révèlera “Murmures d’Himalaya” son nouvel album à l’occasion de sa sortie le 26 avril 2024 chez Nangma Prod / Inouïe Distribution. Cet opus sera présenté le jeudi 23...

“Our Way”, le nouvel album du trio mythique du Jazz, Helveticus, sort le 24 mai
Agenda
102 vues

“Our Way”, le nouvel album du trio mythique du Jazz, Helveticus, sort le 24 mai

Quatre ans après « 1291 », voici le deuxième album du trio suisse Helveticus, formé de trois musiciens exceptionnels de trois générations différentes et issus de trois régions différentes de la Suisse. Si le premier album a été enregistré dans l’urgence...

“La Danseuse” : Justine Raphet met en lumière la toxicité des relations amoureuses
Agenda
171 vues

“La Danseuse” : Justine Raphet met en lumière la toxicité des relations amoureuses

La Danseuse traite des relations amoureuses toxiques et de l’emprise au sein du couple en s’intéressant au parcours de vie de Noé et à sa relation amoureuse avec Adèle. Noé, jeune danseur, ne se sent pas en phase avec le...