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Le collectif Petite Surface expose « Mémoire de Formes »

Du 3 au 13 avril, le collectif Petite Surface, composé des étudiants du Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne expose à la Galerie Michel Journiac, située dans l’École des arts de la Sorbonne, dans le 15e arrondissement de Paris.

© Petite Surface, mémoire de formes

L’exposition

Mémoire de formes est une exposition proposée par les étudiant.es du Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition dirigé par Françoise Docquiert, réuni.es sous le collectif Petite Surface, en regard du travail de Xavier Veilhan et avec la collaboration de l’agence ARTER pour la production. À partir d’une sélection d’œuvres du plasticien, les étudiant.es proposent un dialogue avec des artistes issu.es de la jeune scène contemporaine.

Il s’agira ainsi de penser cette exposition comme un trajet en trois temps en partant du matériel pour aller vers ce qui relève de l’intangible. La mémoire et la forme pourront alors avoir la même vocation : retenir, au sens de garder en soi pour empêcher la dispersion.

GESTE – Dans l’œuvre, des corps s’engagent – que ce soit celui de l’artiste ou d’un objet extérieur. Ces mêmes corps, incarnés par le geste de l’artiste, s’immiscent dans la matière.

TRACE – Elle constitue le contrecoup du geste. Le matériau qui encaisse et mémorise, laisse derrière lui une trace.

DISPARITION – La physicalité de la trace s’efface avec le temps. La mémoire, par le souvenir, devient le lieu immatériel où subsiste la trace.

Le collectif

Petite Surface, c’est le nom du collectif créé par les étudiant.es du Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans le cadre de leur projet curatorial de fin d’étude. Pour ses débuts, le collectif exposera au sein de la galerie Michel Journiac, située dans l’Ecole des arts de la Sorbonne, dans le 15e arrondissement de Paris.

Focus, Mathilde Denize 

Modèles, 3 sculptures sur socles, terres séchées, citrons séchés et peinture à l’huile sur socles, 140 x 70 x 15 cm ; 110 x 20 x 21 cm ; 120 x 60 x 15 cm, 2018. Courtesy Pauline Pavec © Mathilde Denize / ADAGP, Paris, 2019

Mathilde Denize est née en 1986 à Sarcelles, elle vit et travaille à Paris. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013, elle a participé au Salon de Montrouge la même année. Ses œuvres ont également été montrées dans de nombreuses autres expositions collectives et personnelles, comme récemment à la Wendy Galerie, à la Galerie Polaris, au MIAM, au Musée des Beaux-Arts de Dole, à la Collection Lambert.

Pour Mathilde Denize, le hasard devient le moteur de la création, c’est sa main, son geste qui vont faire naître ces fragments qui forment un tout énigmatique. Dans cette oeuvre, l’alternance entre la géométrie des « socles » et les formes organiques des sculptures permet un e et de contraste qui est renforcé par les formats hétéroclites des Modèles. Le socle, le présentoir, fait œuvre. Ainsi, même les éléments qui semblent manufacturés ont en réalité été façonnés par l’artiste elle-même.

Focus, Delphine Wibaux

Solargraphes, installation à partir d’impressions sur papier en bre de mûrier, 22,5 x 15,5cm, 2016-2018. Courtesy Delphine Wibaux. Photo © Delphine Wibaux.

Née en 1991, Delphine Wibaux, est diplômée de l’Ecole Supérieure d’Arts et de Design Marseille-Méditerranée en 2014. Elle vit et travaille à Marseille. Son travail s’articule autour de prélèvements d’éléments naturels ou issus du territoire qu’elle investit. Fin 2019, elle sera invitée avec son partenaire Todèl par Jean-Christophe Bailly à participer au séminaire «Voir le temps venir» au Jeu de Paume à Paris.

Apprivoiser les phénomènes naturels et tenter d’en conserver une trace sont les leitmotivs qui guident les recherches de Delphine Wibaux. Partant du territoire qui l’environne, elle est à la recherche de ce que l’on ne peut atteindre et qui fait pourtant partie intégrante de notre quotidien. L’artiste est ici en quête des traces de l’étoile qu’elle collecte : étymologiquement, les Solargraphes de Delphine Wibaux sont des restitutions de l’écriture du Soleil. Ce dernier, véritable acteur du processus, transforme l’oeuvre en fonction du moment de la journée auquel le papier est exposé. Si son geste oriente la trace, le résultat, l’empreinte, sont en partie remis dans les mains du hasard.

Focus, François-Noé Fabre 

Compilation Bench, détail, transfert sur toile, aquarelle, résine époxy, mousse, aluminium, 230 x 50 x 45 cm, 3 exemplaires, 2018. Photo © François Noé Fabre / ADAGP, Paris, 2019.

Né en 1988, François-Noé Fabre vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2014. Il a participé à plusieurs expositions comme Distopark au Confort Moderne à Poitiers en 2015, a été lauréat du Prix MAIF pour la sculpture en 2016 et a été montré au salon Jeune Création à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin en 2017. En 2019, il fait partie des artistes sélectionnés pour le Salon de Montrouge.

François-Noé Fabre interroge notre relation aux objets, leur pouvoir de projection, il leur donne un sens nouveau, un sens hybride. Dans Compilation Bench, réalisé en 2017, la fonction de l’objet est réinterrogée : un banc, dont le caractère utilitaire est remis en question, devient la surface picturale sur laquelle les images vont être « compilées », perforées, pliées, déchirées… Ces photographies provenant de la « collection d’images trouvées » de l’artiste, sont comme autant de « faux souvenirs » : déformés, ils tendent à disparaître par absorption dans la matière molle du matelas. Comme pour éviter la dissipation de ces images au réveil, la trace de celles-ci subsiste, incrustée dans le matelas, support de notre sommeil.

Focus, Xavier Veilhan

Pendule Dripping, (extrait),Film HD, couleur, muet, 2’30’’, 100 x 178 x 10cm, 2011. Courtesy Perrotin © Veilhan / ADAGP, Paris, 2019

Né en 1963, Xavier Veilhan est un artiste pluridisciplinaire internationalement reconnu. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, il est choisi pour représenter la France à la Biennale de Venise en 2017. L’artiste nourrit un intérêt particulier pour les rapports humain/ machine. Il est représenté par Perrotin, Andréhn-Schiptjenko, Nara Roesler et 313 Art Project.

La vidéo de 2’30’ Pendule Dripping met en scène une intervention de Xavier Veilhan au Grand Palais réalisée en 2006. On peut y voir un pendule équipé d’un tube suspendu au sommet de la voute, projetant du gravier noir sur le sol en béton. La force centrifuge du pendule provoque alors une coulée de graviers qui génèrent le dessin d’une spirale. Cette œuvre dévoile la mécanique de sa création par les deux forces centrifuge et gravitationnelle. Par son geste, l’artiste est ici celui qui va rendre visible les forces physiques.

Mémoire de formes est accompagnée de la publication d’un catalogue d’exposition, dont la conception graphique a été confiée à Ekaterina Costa, réalisé en partenariat avec les éditions de l’Ecole des Beaux-Arts.

Une exposition imaginée avec les artistes suivants :

César Bardoux, Katinka Bock, Jeanne Briand, Marie Cool, Fabio Balducci, Mathilde Denize, Antoine Donzeaud, François-Noé Fabre, Dorian Gaudin, Agata Ingarden Jean-Charles de Quillacq Stéphanie Saadé Xavier Veilhan Delphine Wibaux

par : Magali Andonov, Émilie Avizou, Margot Bollin, Maxime Bourron, Manon Burg, Milena Chevillard, Marie Constant, Lilas Cuby de Borville, Louise Daviot, Ayse Duygu Yaman, Aurore Forray, Charlène Fustier, Margaux Gillet, Julie Guyon, Juliette Hage, Muntasir Koodruth, Marianne Mazet, Clémence Richard et Nicolas Valladon.

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